Prologue

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Au premier jour, la vie fut créée. Dotée de magnifiques ailes, elle se sentait puissante et indépendante. Elles lui permettaient de croire en sa liberté. Pourtant cette liberté devait se partager. Et plus elle se divisait pour appartenir à quelqu'un, moins elle existait.

La liberté est alors devenue guerre et la vie douleur. Et Colombe était un reflet de ces combats tristes qui préféraient la violence pour obtenir ce que le désir promettait plutôt que de vivre dans l'hypocrisie d'une paix fragile qui ne tenait que sous la menace de règles et de lois. Mais à Colombe, les lois n'étaient décidées que par les plus forts.

Les images étaient puissantes, et l'écran de la télévision voulait retranscrire la violence et le danger qui régnait dans cette cité du crime. Et la fillette les regardait. La fillette aux cheveux d'or avait peur. Elle n'osait même plus manger ses biscuits que son père avait fait.

—Layla, est-ce que tout va bien ?

—Papa, j'ai peur.

Il éteignit la télévision alors que les images d'enfants apparaissaient.

—Tout va bien Layla, nous sommes en sécurité ici. Tu te souviens de ce que je t'ai dit ?

—La maison est un château fort où les méchants ne peuvent pas entrer parce que sinon le roi les détruira en les changeant en chocolat fondu.

—Et qui est ce roi tout puissant capable de changer les gens en chocolat fondu ?

—C'est papa ! s'exclama avec joie la fillette qui avait retrouvé sa bonne humeur.

Son père se mit à rire, soulevant sa fille dans les airs alors qu'elle écartait les bras pour devenir un oiseau magnifique. Du moins en avait-elle l'impression puisqu'en réalité elle n'était qu'une fillette battant des bras dans l'air.

—Dis, maman elle revient quand ?

Son père la garda assise sur son avant-bras tandis qu'elle posait ses mains sur son épaule. Son père était grand, avec une carrure large. Même de son jeune âge, Layla se rendait bien compte qu'il effrayait parfois les gens. Est-ce que sa maman aussi avait eu peur ?

—Elle te manque ?

La fillette sourit à pleines dents, serrant fort son père dans ses bras. Elle était peut-être jeune mais elle comprenait beaucoup de choses.

—Non parce que j'ai papa alors ça va.

Oui, elle avait son père, son héros. C'était tout ce dont elle avait besoin.

Les Psychiques - Laisse-moi partirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant