19 mai - 19h45

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POV - Louis

Zayn et moi, on est revenu de l'entrainement depuis quelques temps. Ça n'a pas été évident aujourd'hui, mais moi j'aime ça. Apparemment c'est mal, mais moi j'aime quand même ça les entrainements difficiles où mon corps en bave un peu. On s'est posé au loft, on a discuté comme d'habitude. Il n'est pas resté longtemps mais je n'ai même pas eu besoin de demander pourquoi. Je le vois à sa tête. Je sais et il sait que je sais. On en parle juste pas pour l'instant.

De de toute façon, je pense à autre chose. Comme je le fais depuis ma séance d'hier. Comme je l'ai fait durant tout l'entrainement. J'ai une boule dans la gorge et dans le ventre. Ugh. Quand l'autre m'a dit que reprendre contact avec Harry après qu'on se soit vu n'était pas une bonne idée, j'étais un peu soulagé. Ça m'a trop retourné pour que ça soit une bonne idée. Mais j'avais oublié comme un con qu'il avait rajouté pour l'instant à la fin de sa phrase. Mais apparemment depuis hier on peut reprendre contact. Pas se voir, mais reprendre contact. Je suis prêt. Ah bon ? Qui a dit ça ? Lui. Pas moi. J'ai paniqué de dingue dans son bureau, essayant d'éviter, mais il m'a posé la question qui tue. Êtes-vous plus en colère ou avez-vous plus besoin d'un contact aussi minime soit-il ? J'ai besoin d'un contact. Il me manque. Ne plus rien savoir de sa vie, ça me bouffe. Je m'en veux parce que je devrais lui en vouloir à la place, mais j'y peux rien. 

Je croyais qu'il m'enverrait des tas de messages en ayant aucune nouvelle de moi, mais rien. Je n'étais pas déçu, au contraire. Je suis impressionné. Je sais qu'il se retient et qu'il respecte mon espace. Il tient sa promesse. Et il a bien fait de le faire parce que s'il avait été insistant, j'aurais flippé. Même un seul message m'aurait flippé. L'autre dit que ça doit venir de moi pour que je sois sûr. J'ai dit qu'Harry me manquait mais que je n'étais pas prêt à le voir ou à l'entendre. Pas maintenant. Il était d'accord avec moi. Alors je sais ce qu'il me reste à faire. Lui envoyer un message. Je le sais depuis hier hein, mais comme un connard je n'y arrive pas. Je fais le même à chaque fois : je prends mon téléphone, j'ouvre notre conversation, je retombe sur les messages où je lui ai donné le feu vert pour venir ici, je repense à lui qui m'embrasse et je panique. Alors je referme vite mon téléphone.

J'ai envie de me mettre des coups de poing dans la gueule. Ce n'est pas moi ça, je n'ai pas peur. Puis c'est Harry, merde. Je connais Harry. L'autre dit que c'est normal et lui aussi j'ai envie de lui mettre un coup de poing dans la gueule. Je soupire. Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? Je fixe le plafond, allongé dans le canapé de Zayn. Salut, l'autre a dit que je pouvais t'envoyer un message lol. Pathétique. Peut-être qu'il n'a même pas envie d'avoir de mes nouvelles hein. J'avais dit le plus vite possible et c'est la vérité. Mais on ne peut pas appeler une semaine sans nouvelle, vite.

Je reconnais que je suis prêt. Parce que j'ai envie de lui parler. J'ai même envie d'avoir son avis sur quelque chose. Mais... Je ne sais pas comment faire. La première fois qu'on a commencé à parler, il draguait et il était intéressé. Bon, il draguait n'importe comment et ça n'avait pas de sens, mais il savait ce qu'il faisait. Moi, j'étais un débile qui ne voyait rien de ce qu'il se passait. Je l'imagine ouvrir mon message et rouler des yeux. Ou pire, être triste. Ou pire, ne pas l'ouvrir du tout. Je prends un coussin et le mets sur ma tête pour crier dedans avant de le balancer au sol. Je suis ridicule, merde. Ok. Ok. J'envoie un message. Un seul. Et si je me prends un vent, je fais genre de rien ou que c'est une erreur. S'il est triste, je lui explique. C'est bien ça, non ? Ouai. C'est bien. Je vais faire ça.

Je prends mon courage à deux mains et prends mon téléphone sur la table basse. Je déglutis difficilement quand je vois nos derniers messages. Non. Ne repense pas à ça. Ne repense pas à cette nuit-là. Ou alors au positif. Pas ce qui t'a fait peur. L'autre à dit que c'était une discussion mature et vraiment bénéfique malgré les moments qui m'ont fait flipper. Mature et bénéfique. C'est bien ça. Ouai c'est bien.

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant