You are the habit that I can't break - Larry Stylinson

24 Décembre - 20h25

POV - Harry

Décoration de sablés, un bon repas et un gâteau d'anniversaire plus tard, nous voilà toujours réunis autour de la table avec un thé ou un café en main. Les enfants s'amusent encore un peu dans la pièce d'à côté avant le coucher, excités à l'idée de peut-être croiser père Noël ce soir. Ils vont rejoindre leurs lits bien plus tôt d'habitude, mais c'est la veille de Noël après tout.

Mon homme a d'abord été embêté et timide vis-à-vis du gâteau vu le regard mortel qu'il m'a envoyé quand mon beau-père est sorti de la cuisine avec l'arme du crime remplie de bougies. Mais je vois bien que dans le fond, ça lui a plu. Il n'y est juste pas habitué. Pas encore. Je me repose doucement contre l'épaule de Louis, caressant sa cuisse sous la table et jouant avec ses doigts, écoutant au hasard les discussions qui se veulent d'actualités. Ou autre d'ailleurs.

« Je sais que nous avions pour ordre de ne pas parler de foot Louis. » Robin envoie un regard en coin à ma mère qui hausse un sourcil d'un air entendu. « Mais je me dois de demander. Tenir la coupe du monde, qu'est-ce que ça fait ? » Mon beau-père est fasciné et on rit tous. Tout le monde lui pose la question, je suppose que c'est légitime.

« Rien comparé à tenir Harry contre moi. » Il répond simplement et mon coeur s'arrête. Je rougis un peu et me blottis encore plus contre lui. J'intercepte le regarde bienveillant de ma mère qui me fait retrousser le nez de façon timide. Vient-il réellement de déclarer ça devant ma famille ? Aimer Louis est plus qu'une maladie ou un choix, c'est une évidence. Une aventure. Presque une obligation. Si mon coeur ne l'aimait pas, il n'aurait plus rien à faire de ses journées. « Sinon... » Il réfléchit un moment. « La sensation de la soulever est étrange. C'est comme de la joie intense mêlée à un peu de tristesse. » Il explique et je le fixe, étonné. Ah bon ?

« Comment ça ? » Gemma s'intéresse. J'aimerais savoir aussi.

« C'est un peu atteindre le but d'une vie et se demander ce qu'il y a après. Quand on a atteint le sommet, on ne peut que redescendre. » Il hausse les épaules. Je fronce le sourcils. C'est faux, totalement faux. La vie est remplie de surprises, de magie. De plus, il n'y a pas que le foot dans la vie. Il y a aussi construire un avenir, une famille, des projets. D'innombrables nouvelles idées émergent dans ma tête.

« Très vrai. » Michal avoue en hochant la tête. Non !

« Ou rester au sommet. Ce que tu feras car tu es le meilleur. » Je prends la parole et ma famille se moque gentiment de ma niaiserie. Peu m'importe. « Je ne fais que dire la vérité. » Je roule des yeux et souris quand Louis m'embrasse tendrement. Voilà. J'ai eu un bisou alors je ne regrette en aucun cas. Je reprends d'ailleurs ma contemplation de son être, ma tête retournant confortablement sur son épaule. A son tour de me prendre la main et me la caresser. Je souris. Je ne sais pas au final si cette journée est un échec ou une réussite. Je n'ai pas pu tirer grand-chose de Louis. Il est littéralement l'opposé de ce qu'il est à son habitude et je me demande encore pourquoi à l'instant. Si je ne le connaissais pas bien, je croirais à de la timidité. Mais je pense sincèrement que ce n'est pas ça. J'ai bien essayé de lancer la discussion lors de notre balade à deux mais ça n'a pas été un franc succès. Il était dans un de ces moments où on ne peut rien tirer de lui à part une ou deux syllabes. Zayn m'a déjà dit de ne pas m'en faire et ne pas le forcer quand c'est le cas. Je m'exécute donc. Louis m'a cependant assuré qu'il ne m'en voulait pas. C'est tout ce dont j'avais besoin pour être apaisé.

« Tu as aimé le repas ? » Je lui chuchote discrètement.

« Grave. C'était hyper bon. C'est un talent chez vous. » Il me répond de la même façon, sincère. J'en suis ravi.

« J'espère tout de même que tu préfères mes plats. » Je retrousse mon nez, un peu jaloux à l'idée qu'il préfère une autre cuisine à la mienne. Je dois être son préféré en tout, c'est vital.