17 juin - 10h00

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POV – Harry

Aujourd'hui c'est le grand jour. Le départ vers la Russie. Mes sacs sont prêts, ceux de Louis aussi même s'il n'a pris que deux costumes et des tas d'affaires de sport roulée en boule à mon grand désarroi. Je me suis assuré plusieurs fois qu'il avait tout ce qu'il fallait pour être bien préparé. Cependant, il m'a expliqué que la Fifa leur prodiguait quasi tout sur place. Autant dire que j'ai deux valises remplies et qu'il n'a qu'un petit sac. 

Préparer les valises et le petit déjeuner m'a occupé l'esprit un bon moment. Mais depuis qu'on roule dans ce van aux vitres teintées, les pensées que je m'empêchais d'avoir m'envahissent l'esprit. Je suis nerveux. J'étais le plus heureux du monde quand Louis m'a demandé de l'accompagner durant le mondial. Un rêve qui devenait réalité. Non pas pour le foot, mais pour la chance de l'épauler tout au long de ce tournoi. La chance d'être fièrement aux côtés de mon homme. Seulement, j'avais oublié un petit détail. Ma peur. Mon angoisse. J'ai peur que l'on nous surprenne. D'être plus un poids qu'autre chose pour lui. Que ce tourbillon médiatique et extrêmement anxiogène me donne le tournis. J'ai peur de ne pas être à la hauteur pour Louis. Je suis en vérité terrorisé d'affronter cette vie que je n'aperçois que de loin depuis le début vu que Louis me protège énormément. Je sais que je suis là en tant qu'ami et c'est quelque part tant mieux. Je pense que j'aurais du mal à affronter les projecteurs sur moi lors d'un mondial. Je préfère qu'ils soient sur Lou qui sait très bien gérer ça. La boule d'angoisse attaque ma gorge et devient de plus en plus conséquente. 

On arrive sur le tarmac, je vois l'excitation générale au loin. Leur joie est ma hantise. Je regarde mon téléphone. 10h05. Le fond d'écran de mon homme qui m'embrasse me fait moins sourire que d'habitude. Mon estomac se tord. Je dois dire quelque chose. Il le faut. Je suis celui qui a exigé plus de communication dans notre couple. 

« Louis » J'ose d'une petite voix, il se retourne et constate que je suis pire que nerveux. Son visage passe d'heureux à inquiet et je m'en veux déjà. « Je ne crois pas... Je ne sais pas si c'est une bonne idée. » Je lance des regards inquiets à tous ces gens dehors qui attendent devant le jet privé de l'équipe d'Angleterre. Journalistes, paparazzis, membre de la Fifa ou du staff. Il saisit mon poignet qu'il embrasse en douceur pour m'empêcher de le griffer. Je n'avais même pas remarqué que je le faisais. Je baisse timidement les yeux.

« Hey. Je suis là. » Il me sourit, replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. « Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« J'ai... » Je souffle, nerveux. La voiture s'arrête et je ferme les yeux de panique. Oh bon sang. On y est. « J'ai peur Louis. Je ne veux pas tout gâcher. Je ne sais pas si je suis prêt à faire face à ça. Je n'avais déjà pas aimé ces paparazzis autour de moi. Et cet article. Je... Et si je faisais une bêtise ? Et s'ils s'en prenaient à moi ? Ils t'aiment tous et moi je... » Je lâche tout d'un coup.

« Bébé, regarde-moi. » Il me coupe doucement et je m'exécute. Son regard plein de douceur et de tendresse hypnotise mon cœur. « Je comprends, ok ? Si c'est trop pour toi. Si ça t'angoisse. Tu restes dans la voiture qui te ramènera à la galerie. Je ne serai pas fâché et je ne t'en voudrais pas une seconde. » J'hoche la tête, déglutissant. Vraiment ? « Mais je te connais. » Il prend mes mains, se rapprochant de moi. Il me caresse. J'aime ça. Son attention sur moi. « A la seconde où je vais monter dans cet avion et que tu vas repartir vers le centre ville, tu vas regretter. Tu t'inquièteras encore plus que si tu venais avec moi. » Mon cœur se serre. Être sans lui pendant des semaines. Non. Je ne peux pas. Je vais m'imaginer des scénarios atroces dans la tête. Je vais faire des crises. Liam ne sera même pas là. Je pourrais peut-être aller chez maman mais... Je ne veux pas. « La décision t'appartient et je la respecterai. Je te soutiens quoi qu'il arrive. » Il me caresse doucement le visage, serrant une de mes mains. Louis est la seule personne au monde qui peut me comprendre aussi facilement et rapidement. Il ne me juge jamais et prend toujours le temps de m'écouter quand tous les autres ne le font qu'à moitié. Il arrive même à me rendre à l'aise avec ma maladie, moi qui en ai toujours eu terriblement honte. « Mais je tiens à te rappeler que tu vas monter dans l'avion avec le staff normal. Pas avec l'équipe, du coup ils ne te prêteront pas énormément attention. L'hôtel sera un peu plus compliqué, c'est vrai, mais Joni sera là avec toi durant tout le mondial. » Son garde du corps le plus expérimenté et qu'il apprécie également le plus se tourne vers nous pour me faire un pouce en l'air. Je souris un peu. « Même si je ne suis pas là, Joni sera là pour veiller sur toi. Toujours. »

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant