03 novembre - 19h15

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POV – Louis

Quand je sonne à la porte d'entrée de Lottie je ne sais même pas comment je me sens. Un peu nerveux ? Je n'ai pas trop envie que ça gueule mais vu nos deux caractères ça va sûrement arriver alors... J'en sais rien. Honnêtement je ne sais même pas moi-même ce que je fous là. C'est mon idée en plus, c'est ça le pire.

Elle ouvre la porte. On se fixe. Silence. Elle a l'air d'aller bien, je suis déjà soulagé. Un peu fatiguée mais bien. C'est ma petite sœur quoi qu'il arrive, je veux qu'elle soit en sécurité.

« Hey. » Elle lâche enfin après un moment.

« Hey. » Je réponds, neutre. J'attends un signe et il vient. Elle ouvre la porte pour m'indiquer de rentrer et je le fais sans un mot.

« C'est le bazar ici parce que c'est un peu en dernière minute, désolée. » Elle est nerveuse quand on traverse le couloir jusqu'au salon.

« Ce n'est rien. » J'hausse les épaules en regardant autour de moi. Rien n'a vraiment changé en plusieurs mois. Je suppose que le mariage n'est pas si révolutionnaire ou chamboulant. Ce qui est plutôt cool au final.

« Assieds-toi. Je dois rejoindre Tommy pour un dîner dans pas très longtemps. D'où la robe. » Elle rit nerveusement. Elle a peur que je la juge. Je ne le ferai jamais. Enfin si, mais en en pleine gueule. Pas dans son dos ou en public. Mais elle sait tout ça. En plus je la trouve belle en robe. « Je suis en jogging sinon tu sais. »

« Hm hm. » Je ne réagis pas trop. J'attends la discussion qu'elle veut avoir mais ça traîne.

« Tu veux... à boire ? » Elle tente, mal à l'aise, et je me retiens de rouler des yeux. Putain Lottie, je suis ton frère pas la reine d'Angleterre. On s'en tape.

« Comme tu veux Lo. » J'hausse les épaules. Si ça peut lui faire plaisir, ça me va.

« Un thé ? Yorkshire ? J'ai préparé ça avant que tu n'arrives. » Elle propose.

« Cool ok merci. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Mon préféré, évidemment. Quand elle se lève, je suis même sûr qu'elle reviendra avec une théière, deux tasses et mes biscuits préférés recouverts de chocolat. Et je ne me trompe pas quand je la vois repasser la porte de la cuisine. Ma sœur me connaît. Et elle ne veut même pas m'amadouer, c'est dans son caractère de faire plaisir ou de prendre soin de moi. Ouai, enfin, d'habitude. La dernière fois, on repassera.

« Donc. » Elle commence après nous avoir servi.

« Merci. Donc. » Je répète prenant ma tasse.

« Je pense que je suis celle qui doit le plus s'exprimer ici. » Elle grimace et j'écoute en buvant. Ah. On y est. « Déjà j'aimerais te dire que j'ai réalisé après tout ce qu'il s'est passé que tu ne te donnes pas 1% de l'amour que tu donnes aux autres. Et ça me brise le cœur. »

« Et pourtant tu as réussi à inviter ceux qui m'ont rendu comme ça à ton mariage. » Je siffle malgré moi. Je ne devrais pas mais c'est sorti tout seul. Le silence me répond un moment alors je réfléchis. « Je les aimais tu sais, quand j'étais petit. Ils étaient mes dieux. J'aurais tout fait pour un sourire. Pour une miette d'attention. Mais ils m'ont craché dessus. Ils ont trouvé en toi tout ce qu'ils n'ont pas eu en moi et j'ai fait la paix avec ça. Je ne t'en ai jamais voulu non plus. J'ai plutôt dirigé tout mon amour vers toi. » Elle semble émue et surprise. Je sais, ce n'est pas mon genre de m'ouvrir. C'est pourtant simplement la vérité. « Pour moi, ce sont des inconnus. Mais je sais que tu as le droit de vouloir tes parents à ton mariage. Je ne veux juste plus rien avoir à faire avec eux. Rien. C'est pour ça que j'étais en colère. Parce que tu essayais de me mêler à tout ça alors que c'est uniquement toi qui le voulais, pas moi. Cette discussion sera la dernière à leur sujet au fait. Je ne veux plus entendre parler d'eux. » Elle hoche la tête, pensive et compréhensive. Je suis assez surpris mais content. Je veux tourner un trait sur le sujet parents. J'en suis venu enfin à bout après des mois et des mois de thérapie. Il y aura toujours des pincements au coeur à certains moments, mais j'en ai fini avec tout ça. Je suis plus fort qu'eux et je n'en ai rien à foutre qu'ils m'aiment ou pas. Je n'aurais plus jamais besoin d'eux. 

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant