POV – Louis
Putain. De bordel. De merde. On est à Londres pour le week-end. J'aime bien Londres, ouai. Si ce n'était pas encore pour une connerie de truc de mode guindé. Photographes à l'entrée, sourires faux, gros cons qui me lèchent les bottes et qui cirent celles d'Harry. Je sais plus qui a dit que l'enfer c'est les autres mais il avait putain de raison. Je me fais chier comme un rat mort et je suis à la limite d'exploser d'ennui. Je me retrouve comme un putain de pingouin encore une fois et je rate une soirée chez Zayn. J'ai les nerfs. Je n'ai pas vu les gars de toute la semaine à part en entrainement parce qu'Harry me traine partout. Il me traine partout et je ne nous ai jamais senti aussi éloignés l'un de l'autre. Même si tout est de sa faute, la situation qu'on vit là c'est ma faute à moi. En fait, j'ai une voix dans ma tête qui me rappelle toujours que même sa faute doit être liée à un défaut chez moi. C'est lui l'irréprochable et c'est moi le raté après tout. Tout le monde sait qu'il était bien mieux sans moi dans sa vie. Ou pas. Merde. Je lui trouve des excuses autant que je m'énerve un peu plus chaque jour. Je suis sous tension. Là, je suis surtout putain de gavé alors je me suis exilé dans une pièce, seul, assis tranquillement. Je viens d'appeler Zayn pendant vingt minutes en fumant. Lui se planquait dans sa salle de bain. On a bien ri mais il a dû repartir avec les gars. Je fixe le plafond. Putain. Ils n'ont même pas de bières ici. J'ai une gueule à kiffer le champagne ? Oui, un peu. Mais il n'y a rien à célébrer là. Mis à part les funérailles de tout ce qui est amusant sur terre. Je soupire, blasé. Je m'enfile ma coupe de champagne. Au moins, c'est de l'alcool. Je soupire encore. Je ne peux pas m'en empêcher. Je le fais pour ne pas exploser. J'étouffe, je suis en colère et en pleine réflexion. Je suis au pied du mur ou plutôt en face du plafond. J'ai un débat en moi que je ne peux pas régler. Et j'ai décidé de ne rien dire. A personne. Même pas Zayn. Parce que c'est le genre de truc qui le ferait partir en vrille. Je le sais parce que ça me fait partir en vrille rien que d'y penser. Enfin, Zayn sait ce qu'il s'est passé. Mais il ne sait pas que je n'étais pas au courant quand ça s'est passé. J'ai voulu faire semblant de rien. C'est compliqué. Je hais tout ça. Je hais les non-dits et les mensonges. Je hais les faux sourires. Et je me hais à cet instant. Depuis un temps en fait. Juste, je ne le voyais pas, comme le baltringue que je suis. Je suis un gars comme ça, moi. Intelligent sauf quand ça me concerne. La vérité c'est que je me sens bête et humilié mais que je ne veux pas encore l'accepter. Je cherche encore des explications. Je suis con quoi. Le dire à haute voix est déjà impossible, alors le dire à quelqu'un d'autre. Plutôt crever. En attendant, je souris. Je souris comme un tebé en constatant ce que je suis devenu en deux ans. Ma propre ombre. Ce n'est pas comme si Zayn ne m'avait pas prévenu en même temps. Je soupire à nouveau. Putain pour un truc chic et aussi cher ils pourraient repeindre le plafond, y a des tâches dans la pièce et je ne parle pas de moi. Gucci mon cul. Jean-Paul Sartre. C'est lui qui a dit que l'enfer c'était les putains d'autres et il avait putain de raison. 20h05. Le temps recule ou quoi ?
« Louis. » Harry apparaît et me sourit quand je relève les yeux vers lui. Merde, grillé. Il est beau ce con. Il le sait. Il sait aussi que ce que je ressens pour lui. Ça me perd encore plus. « Ah te voilà, je te cherchais partout. Qu'est-ce que tu fais ? » Je lui désigne ma cigarette. Je tire une dernière fois avant de jeter le mégot dans ma coupe sur la table. Je me lève et je vois qu'il m'analyse mais il ne dit rien. Tant mieux, ça m'arrange. Il me tend la main, je la prends et quand il m'embrasse, je lui rends. Ouai, je suis vraiment un gros con amoureux.
Et c'est reparti pour le cirque quand il m'emmène dans la salle où tout le monde est. Génial.
J'essaye d'éviter un maximum la conversation, comme toujours dans ce genre de truc. Mais quand un mec me pose une question directe, je me rappelle ce que Zayn m'a dit au téléphone. Applique tes propres conseils ducon. Y a toujours un moyen de se marrer.
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You are the habit that I can't break - Larry Stylinson
Hayran KurguQuand Louis Tomlinson, un jeune homme aux valeurs simples et à la langue acérée, rencontre Harry Styles, photographe mondain, le choc de deux mondes opposés risque d'être explosif. Attention : Contenu boyxboy/lgbt, toute haine sera réprimandée. Tou...