You are the habit that I can't break - Larry Stylinson

18 février - 09h00

POV - Harry

Louis et moi venons de vivre deux mois remplis de fête et d'amour. Il a encore des moments taiseux depuis la rencontre avec mes parents, il est vrai. Il est très secret sur certaines choses en ce moment également mais qu'importe. J'ai décidé de ne pas m'assombrir l'esprit si je n'ai pas d'emprise sur la situation. Je me focalise sur le positif et il y en a beaucoup. Le 25 décembre en amoureux s'est merveilleusement bien déroulé. Il m'a ensuite surpris avec trois soirées terriblement romantiques. Une le 1er février pour mon anniversaire, une le 6 pour nos un an de couple et une le 14 pour la Saint-Valentin. Il voulait m'offrir de nouveau un voyage, mais avec les matchs et les entrainements ce n'était évidemment pas possible. Il a osé s'excuser pour ça alors que ses trois surprises étaient aussi merveilleuses qu'inattendues. Je crois qu'il voulait me faire oublier la rencontre catastrophique avec ma famille, mais ce n'était pas du tout nécessaire. Cependant, je ne vais pas m'en plaindre.

Pour mon anniversaire, la plus grande patinoire de Manchester réservée et décorée rien que pour nous. Seuls au monde. Pour nos un an, une soirée cabane au loft où il avait monté un tipi, mis un tas de couverture et de coussins ainsi que cuisiné pour moi. Oui. Cuisiné. Et c'était très bon pour une première, il ne cesse de le répéter à qui veut bien l'entendre. Je trouve ça extrêmement adorable. Nous avons tellement ri, nous ressemblions à deux enfants. A l'occasion du 14, visite et repas dans mon musée préféré, en pleine soirée. Une table et des serveurs au milieu des tableaux. Je n'ose même pas imaginer le prix que ça lui a couté de privatiser cet endroit. Tout ça plus les cadeaux qui allaient avec, j'en ai eu la tête qui tourne. Un sac, une étoile à mon nom et un nouveau tatouage en commun. Louis me couvre parfois de choses luxueuses et hors de prix c'est vrai, mais encore plus de moments simples précieux. Il me traite comme un roi et j'en suis ébloui à chaque seconde. Je lui ai donc mis le cœur à l'aise face à ce remord de voyage impossible vu les agendas en lui rappelant que tant qu'il était à côté de moi, j'étais heureux et la soirée serait toujours parfaite. De plus, j'avais moi-même un projet professionnel qui me retenait ici. Le plus grand et beau projet de ma vie toute entière. Le directeur artistique de la maison Gucci, Alessandro Michele, a repéré mon travail sur Instagram et m'a contacté il y a de ça quelques mois. Le projet s'est réalisé et est sorti hier. Il a énormément de retour positif à mon grand soulagement et pour la première fois de ma vie je me retrouve face à une journaliste pour répondre à des questions sur mon travail. Heureusement, Alessandro est à côté de moi et répond avec aisance à une grande partie de cette interview qui dieu merci est écrite. Va savoir pourquoi, mais il a insisté pour que je sois là. J'ai répondu correctement à deux questions au début, puis on m'a laissé tranquille. Du moins, jusqu'à maintenant.

« On a parlé de votre projet qui est incroyable et très bien réalisé. Mais si avant de nous quitter vous me permettez de poser une petite question hors sujet. » La jeune femme se tourne vers moi à nouveau. Oh. Je suis là, dans une chambre d'hôtel, entouré d'une petite fourmilière du monde de la mode et des médias qui nous regarde. Je suis anxieux. Je pensais me détendre au fur et à mesure de l'interview mais ce n'est pas le cas. J'ai fait mon maximum pour ne pas envoyer trop de regards de détresse à mon homme qui est adossé contre le mur, écoutant attentivement tout ce qu'il se passe. Rien que de savoir qu'il est là me rassure pour être totalement transparent avec moi-même. Je suis définitivement plus à l'aise derrière un objectif que devant. Le moment où ils nous ont pris en photo juste avant le moment questions/réponses était atroce pour moi. Je ne savais pas comment me poster. Alessandro m'a heureusement aidé.

Lors de la réalisation de notre projet, j'étais euphorique. Le mix du monde de la mode et de la photographie m'a transporté de bonheur. J'étais dans mon élément et je suis tout comme le public vraiment satisfait du résultat. C'est réellement un rêve inaccessible qui devient une réalité. Je suis dorénavant très intéressé par ce monde que je découvre petit à petit. Rien que les tenues qu'Alessandro porte tous les jours me fascinent. J'aime beaucoup la fluidité des genres de ses habits. J'ai appris beaucoup sur moi-même et les questions que je devais me poser en parlant avec lui, et ce sans même qu'il s'en rende compte.