21 juillet - 12h00

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POV Louis

« Qu'est-ce que tu fais avec ta salade ? » Harry hausse un sourcil, s'arrêtant de manger. On est tout les deux attablés au bar de la cuisine du loft. 

« Je la mange. » Déjà que ce n'est pas clairement pas mon genre de plat préféré ça alors ça va hein. J'ai rien dit. 

« Non tu tries. » Il m'inquisitionne carrément pour une salade. Il me fait marrer.

« Bah je dégage l'avocat quoi. » J'hausse les épaules, mâchouillant une tomate.

« Depuis quand tu n'aimes pas l'avocat ? » Il s'étonne, faisant la moue.

« Depuis que j'ai dit : dégueulasse c'est quoi et que t'as répondu de l'avocat. » Je réponds, blasé.

« Tu n'aimes pas simplement parce que c'est trendy. » Il roule des yeux, mimant des guillemets de ses doigts pour le dernier mot. 

« Je n'aime pas parce que c'est trendy et dégueulasse. » Je me marre et il fait la moue.

« C'est bon pour toi. » Il me rappelle. Je sais, je sais. Il veut me faire des plats sains pour mon bien et ça lui fait plaisir. C'est d'ailleurs pour ça que je les mange. 

« Je sais bébé. » Je m'amuse. J'évite de trop le taquiner en ce moment pour être honnête. 

« Tu veux que je l'enlève et que j'en refasse une autre ? » Il s'inquiète soudain. « C'est quand même mangeable ? » Je n'aime pas qu'il s'inquiète pour des bêtises comme ça. C'est juste une putain de salade. Si je n'aime pas un truc, je le mets sur le côté. Je ne suis pas du genre capricieux ou casse-couille. J'ai eu faim quand j'étais petit, j'aime pas gaspiller.

« H, tout ce que tu fais est plus que mangeable. Je n'aime juste pas l'avocat, ce n'est rien. » Je lui souris tendrement et il me le rend. « Tu le veux ? Comme ça on ne jette pas. » Je propose dans un sourire. 

« Oui ! » Il s'enthousiasme et picore les bouts que j'ai mis sur le côté en souriant. « Je trouve ça délicieux moi ! »

« Sans déconner. » Je renifle d'ironie et il lève les yeux au ciel avant de dévier son regard vers la ville. Il est parti dans ses pensées alors je continue de manger. Honnêtement une salade c'est moins bon que la merde de fast food que j'aime manger, mais Harry est un virtuose en cuisine. Je peux pas dire que ça soit dégueulasse parce que ce serait mentir. J'aime ce qu'il prépare la plupart du temps. Sauf avec ses conneries de smoothie. 

« Alors... » Il commence après un silence confortable. Ah. 

« Alors ? » C'est moi qui l'analyse maintenant. Depuis deux jours il est nerveux, moins sûr de lui et plus maladroit. Comme sous tension. Je lui ai demandé si quelque chose n'allait pas mais il ne m'a jamais réellement répondu. Du moins, il m'a dit que ça allait. Et comme je suis du genre à détester quand on me force à parler, je ne lui infligerai pas ça. Il vient vers moi s'il veut, alors j'attends. Je lui laisse le temps. Cependant, j'ai vu qu'il a recommencé à se griffer quelques fois. J'ai vu les marques légères. Je lui ai fait remarquer en douceur les trois fois et il s'est excusé, pire que mal à l'aise. Je l'ai rassuré et on en est restés là. Je ne sais pas si c'est lié à sa maladie ou pas pour être honnête. Je ne sais même pas ce que je dois faire face à ça. Il ne m'a pas vraiment donné de directive. Selon lui, tout va bien. Et c'est vrai que si son syndrome obsessionnel m'avait fait peur au début, j'avoue qu'en bientôt six mois de relation il ne nous a pas vraiment posé problème. Harry dit que c'est parce que je suis parfait avec lui. Moi je pense qu'il est peut-être simplement heureux ? Je l'espère avec tout mon putain de cœur en tout cas.

« Tu vas voir... Hm... Zayn aujourd'hui. » Il marche sur des œufs, il redevient tendu. Je le vois jouer nerveusement avec ses doigts. 

« Oui. » Je dépose ma main sur la sienne pour qu'il arrête. Il semble se rendre compte que j'ai vu et il a l'air horrifié l'espace d'un instant, mais je lui souris alors il se détend. « Et je vais lui parler. Lui dire que tu sais. Lui dire que ça doit changer. Essayer d'arranger la situation. Comme promis. Ok ? » Je lui souris de nouveau, calme. Cette soirée au loft et cette révélation ont eu lieu il y a quatre jours. Je lui ai proposé de venir avec moi aujourd'hui pour parler à Zayn, il a accepté au début mais il y a deux jours il a changé d'avis et comme il était nerveux en plus je n'ai pas insisté. Je comprends son malaise et je ne veux pas lui rajouter du stress en plus.  

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant