You are the habit that I can't break - Larry Stylinson

Six ans plus tard

POV – Harry

Nous sommes dans ce stade à regarder Louis jouer pour la dernière fois. La saison se termine et il est temps pour lui de prendre sa retraite à 30 ans passé. Les cris des supporters volent en éclat comme à chaque match. Les voix qui se voulaient encore parfois blessantes il y a quelques années sont désormais plein d'entrain pour mon capitaine. Le soutien du public ou sa passion ne se sont étrangement jamais éteints. J'aime à croire que Louis n'est pas un simple joueur. C'est une personne qu'on chérit jusqu'à la fin de sa vie sur un terrain ou non.

Il est difficile pour moi d'accepter que son rêve le plus fou, celui pour lequel il a travaillé le plus dur, qui l'a fait en partie devenir qui il est et ce qui l'a sauvé dans son enfance prenne fin dans quelques minutes. Nous avons arpenté tellement de pays, vécu des victoires triomphantes et subit des défaites difficiles que j'ai du mal à réaliser que tout ça se termine aujourd'hui. 

A ses côtés sur la pelouse ? Plus de James ou de Colin qui sont toujours dans nos vies mais plus sur le terrain. Mais Zayn est là, évidemment. C'est également son dernier match. Ils se l'étaient promis après tout. Je trouve ça poétique, un vrai hommage à leur amitié inébranlable. Je n'aurais souhaité voir personne d'autre que Zayn à ses côtés aujourd'hui. Là où beaucoup se sont arrêté dû à l'âge, ils ont continué. Et mieux, ils étaient toujours les meilleurs. Le football perd deux étoiles aujourd'hui, mais le monde garde heureusement deux personnes incroyables. Je repense à tout ce que j'ai traversé avec Louis pour arriver où j'en suis. Le malmenée des médias, les difficultés personnelles, le passé. Tout ça est effacé aujourd'hui. Nous apparaissons comme le couple posé et heureux que nous sommes réellement. Et quand ils nous décrivent autrement, ce n'est autre que leur mensonge contre ma vérité qui l'emporte. 

La foule crie un peu plus fort et je reviens sur terre. Je souris grandement quand mon âme sœur trottine jusqu'à moi en fin de match qu'il vient de remporter. Une dernière victoire, je ne lui souhaitais rien de plus. Nous sommes déjà si comblés.

« Je te l'emprunte deux secondes ? » Louis se hisse jusqu'à moi et rit après m'avoir embrassé tendrement.

« Bien-sûr. Je suis si fier de toi Boo. » Je souris ému, notre fils dans les bras.

« Dada ! » William applaudit en tendant les bras vers son père, toujours très heureux d'avoir son attention. Louis et moi avons adopté il y a deux ans maintenant et notre petit amour a tout juste atteint les deux ans et deux mois ce matin. Un signe du destin sans nul doute. Je me rappelle distinctement de la prise de cette décision qui devenait plus qu'évidente au fond. Une fois que nous avons été installé dans cette maison de rêve que nous avons achetée sur un coup de tête, tout s'est mis en place. Le quotidien, les soirées entre amis ou en famille. Tout ce qui faisait peur à Louis a été en fait ce qui le rendait le plus heureux. Moi ? Je n'attendais que ça, et vis sur un nuage depuis que j'ai déposé le premier carton. Je ne suis pas heureux, je suis extatique en permanence. Je suis épanoui au travail et à la maison. En amitié, je me suis surpris à me rapprocher beaucoup plus de Zayn et Niall que de Liam ces dernières années. Mais Liam étant revenu en force ces derniers temps, je me rends à l'évidence que je ne pourrais jamais le rayer de ma vie. Simplement car je ne le veux pas. Il est mon meilleur ami et sera toujours une de mes priorités malgré notre manque de communication. 

C'est lors d'une tendre et longue soirée d'automne à faire l'amour au coin du feu que Louis m'a fait part de son envie d'être père. J'ai cru rêver et l'ai fait répéter à plusieurs reprises pour être sûr de ne pas avoir forcé mes envies sur lui. Mais la réalité était là. Nous étions et sommes encore simplement sur la même longueur d'onde. Deux interminables années plus tard, William était enfin dans nos vies.