25 juin - 09h00

2.2K 115 329
                                    

POV – Louis

Premier match de poule : gagné. Deuxième : gagné. Troisième : gagné. Quatrième : Demain. Et contre le Pays de Galles. Je ne suis pas stressé, je n'appréhende pas. J'essaye juste de me concentrer au maximum. Quoi qu'il arrive, ils seront qualifiés pour leur huitième et c'est la même chose pour nous. On n'est pas les seuls à avoir remporté tous nos matchs contre les autres du groupe. Eux aussi. Le gagnant du match de demain sera simplement premier de groupe. Mais je veux bien évidemment l'être. Je n'ai pas le choix. Je vais l'être. Je dois l'être. Je dois battre Bale quoi qu'il arrive.

Ce n'est pas ma première coupe du monde, même si c'est ma première en tant que capitaine. C'est beaucoup de pression mentale et je sais mieux y faire face cette fois. Du moins, je crois. Cependant, je dois aussi être le pilier de mes coéquipiers cette année. En particulier Jesse qui malgré l'euphorie des victoires est d'une nervosité sans nom. Deux matchs de suite que le coach le met en résident sur le terrain. C'est un bon élément, ça me va plus que bien. Mais 90 minutes de match tous les deux jours dans les jambes ce n'est pas la même chose que monter sur le terrain à la 60ème minute. C'est un sacré rythme. Mon rythme. 

Je connais mes gars et ils ont du talent. Tous. Mais il faut parfois les recentrer. Après plusieurs victoires, James a tendance à tout prendre pour acquis, Colin à se mettre une pression de dingue et Zayn à s'imaginer le pire puis s'énerver pour un rien. Je suis au milieu, essayant d'apaiser ce joyeux bordel.

Mais même si cette année c'est différent. Même si une coupe du monde en tant que capitaine c'est bien plus gros qu'une coupe d'Europe. Même si on affronte le Pays de Galles demain. J'ai la chance d'avoir Harry à mes côtés. Je suis tellement putain de fier de le savoir à me regarder à chaque match, mon maillot sur le dos. Il commence à connaître les règles par cœur. Il analyse aussi bien que moi parfois. Ça ne le dérange pas de parler foot pendant des heures avec les gars après. Il me soutient, me félicite, fait attention aux journalistes et paparazzis. Il est tout bonnement parfait. Et je crois que de tout ce voyage, c'est ça qui me met le plus la pression. Ça me bouffe vachement et je ne sais pas quoi faire. Je sais que j'ai un problème et un gros. Mais je ne vois pas vraiment comment y faire face sans parler. Et en parler, je ne suis pas prêt. Du tout. Jamais peut-être ? Je repousse mon inquiétude depuis quelques jours mais elle est là.

Je suis vraiment heureux qu'il soit venu. Mis à part à l'instant parce qu'il me casse les couilles sévère.

« Tu ne peux pas venir à l'entrainement H. C'est un entrainement officiel pour un match de coupe du monde, ce n'est pas n'importe quoi. Encore plus pour celui contre Bale. Je dois être concentré. » Je réponds simplement. Il me saoul avec ça depuis hier va savoir pourquoi. Je suppose qu'il a décidé qu'il s'ennuyait maintenant. Liam non plus ne peut pas venir aux entrainements et il ne fait pas chier pour ça, lui. Il ne faut pas abuser. C'est la FIFA quand même.

« Mais c'est à huis clos! Tout le monde me connaît et m'aime bien ! Je serai discret. » Il insiste, râleur, les bras croisés. Il est assis sur le lit.

« J'ai dit non c'est non. » Je prends mon sac de sport sur l'épaule et compte bien me diriger vers la sortie pour rejoindre mes deux gorilles préférés qui m'attendent. C'est sans compter sur Harry qui ne s'avoue pas vaincu. Il ne s'avoue jamais vaincu de toute façon.

« Je ne vais pas te manquer c'est ça ? T'es distant avec moi depuis hier. » Il me demande d'une petite voix triste. Je m'arrête brusquement et quand je me retourne, je le vois avec sa moue d'enfant, toujours assis sur le rebord du lit. Putain il me saoul avec ses caprices. Mais grave. Déjà je ne suis pas distant, je suis pensif et concentré. Il a juste besoin d'attention en permanence, je ne peux rien y faire en plein mondial.

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant