25 juillet - 19h45

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POV – Harry

On part. Je ne sais pas où mais on part. Tout ce que je sais c'est qu'on quitte Manchester pour huit jours mon âme sœur et moi. Louis me fait vivre un rêve éveillé. Avant-hier, j'avais peur d'avoir complètement détruit mon couple avec cette atrocité d'obsession qui me ronge de l'intérieur et me tue à petit feu. J'ai bien cru mourir pendant ces jours entiers de torture mentale. J'étais là sans l'être. Louis allait me quitter. Louis me trompait. Je ne méritais pas Louis. J'allais devoir vivre sans lui. Et ce que mon cerveau m'a vilement soufflé le soir de ma crise m'a fait exploser : « S'il te quitte, tu vas en mourir. Tu le sais hein ? On ne va pas s'en sortir s'il part Harry. ». J'ai fait la chose la plus honteuse de ma vie ce soir-là. Ma peur et ma haine injustifiée envers Zayn m'aveuglait. Je me suis attaqué à l'homme que j'aime. Et même si pas une seconde je n'ai envisagé de le blesser ou lui faire du mal, je lui ai fait peur. Je l'ai vu dans ses yeux et je ne le comprends que trop. Je me suis également fait peur. Avec Jack, mon ex, ça n'a jamais été si loin. Mais je sais précisément pourquoi. J'aimais l'idée d'aimer Jack. Avec Louis... Oh Louis. Je souris béatement en fixant nos valises dans l'entrée. Il a insisté pour les faire seul, m'assurant que j'aurais ce qu'il me faut. J'ai boudé mais j'ai laissé faire car j'ai trouvé ça atrocement romantique. Mon Louis que j'aime à perdre la raison. Qui me fait tourner la tête d'un sourire ou battre mon cœur d'un regard. Ça. Ça c'est l'amour, le vrai. Jack n'était que les prémices de l'étendue que peuvent avoir mes sentiments. Et malheureusement, avec eux ma maladie. 

Quand j'étais trop occupé à exploser en mille morceaux les assiettes qui représentaient mes pensées sombres, je me suis bien rendu compte que ma relation avec Louis est une addiction. Comme une habitude impossible à briser. Comme un papillon de nuit attiré indéniablement par la lumière. Et je sais, je le sens au plus profond de moi, que si Louis était un jour mauvais avec moi, ou méchant, ou toxique, ou encore violent, je resterai. Je sais que c'est mal, mais je resterai. Je ne lui dirai jamais ça, mais je sais que je resterai. Ma grande chance est que je suis tombé sur l'homme le plus attentionné, compréhensif, courageux et aimant. Il est la douceur d'une caresse qui ne s'arrête jamais. La peur, je l'ai vue dans ses yeux, c'est vrai. Mais pas le dégout, pas le jugement, pas la colère. Là où d'autres seraient partis, Louis est resté. Louis m'a rassuré, Louis m'a questionné pour en savoir plus. Il en a d'autres des questions, il me l'a dit. Mais il a aussi dit qu'on avait tout le temps pour en discuter.

Hier il m'annonçait qu'il s'était décidé et qu'on partait aujourd'hui soir. Nous sommes prêts. Enfin, presque. Louis a disparu il y a vingt minutes pour une affaire urgente selon lui. Mais j'ai vu l'espièglerie dans son regard. Je ne sais pas ce qu'il me prépare mais je suis surexcité à l'idée de le découvrir bientôt. Toutes ces surprises et ces préparations rien que pour moi, je crois rêver. Louis est parfait, il n'y a pas d'autre mot. Mais là, il n'est pas là et il me manque atrocement. Alors en attendant mon prince charmant je soupire lassement en pensant à ma galerie. Mon gérant est prévenu et sait quoi faire, elle est entre de bonnes mains. J'ai également laissé une liste de chose à faire plus précise que jamais. J'ai pris la peine de prévenir Liam que je partais quelques jours d'un simple message . Il a essayé de m'appeler depuis mais j'évite délibérément cette discussion désagréable qui arrive incessamment sous peu. Si je commence à y penser, je vais me demander s'il m'a menti ou caché des choses, je vais m'angoisser. Et Louis m'a dit de ne plus m'inquiéter pour les autres. Pas cette semaine, c'est interdit. Ordre de Monsieur Tomlinson et je compte bien obéir. J'apprécie énormément ce côté dirigeant et autoritaire qui ressort chez lui parfois, mais ça non plus jamais je ne lui dirai. Il me mène déjà par le bout du nez d'un battement de cil et me déstabilise une vingtaine de fois par jour avec son sarcasme et son insolence, je ne vais pas ajouter ça à la liste. Aussi adorable soit-elle.

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant