03 février - 16h00

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POV - Harry 

Je me rends au stade pour voir Louis. Je dois lui parler, c'est urgent. Vraiment très urgent. Je pensais, non, j'espérais, qu'il vienne à mon anniversaire. Je me voilais la face. Je savais très bien qu'il ne viendrait pas, même si mon coeur s'arrêtait dès que la porte d'entrée de la galerie s'ouvrait. Et il a eu raison de ne pas venir. Je ne le méritais pas. Je ne serais pas venu non plus à sa place. J'ai utilisé contre lui, les mots qu'il m'avait dit lui faire le plus de mal un soir quand on regardait la ville. Les mots qu'il m'avait fait promettre de ne jamais lui dire. On avait les mains entrelacées et les yeux dans les yeux ce soir-là. C'était parfait. Pas comme mon anniversaire qui était fade et triste. Tout comme ma vie depuis que je la vis sans Louis. 

Alors non, je n'ai pas choisi les mots au hasard. Je l'ai fait exprès pour le détruire et ça a marché. Je m'en veux. Terriblement. Mais c'est la pure vérité et je l'assume. Une partie de moi me rappelle que ce n'est pas totalement ma faute. Mais sur le moment j'ai voulu lui faire mal, taper là où je savais qu'il ne pardonnerait pas. Mais moi, le vrai moi, je ne voulais pas. Je voulais partir pour me remettre les idées en place. Je voulais simplement éviter exactement ce que j'ai fait. Je savais que ça finirait par arriver. J'ai tellement de choses à lui dire. Sur moi. Il connait le vrai moi. Mais pas réellement. Pas sa totalité. Il connait la version édulcorée. Et il est plus que temps que j'arrête d'essayer de me cacher derrière une façade parfaite que je ne suis pas. Tout ce que j'espère maintenant c'est qu'il va comprendre. Je n'espère même pas le pardon, parce que je lui ai fait ce que j'ai promis de ne pas lui faire. Mais je veux être honnête, je veux qu'il comprenne. Je veux qu'il sache que tous nos moments étaient vrais. Je sais qu'il écoutera. 

Je connais ses horaires par coeur et je sais qu'ils ont eu fini l'entrainement il y a vingt minutes. Je sais que sa douche est presque terminée et qu'il sortira par la porte gauche du couloir des vestiaires. Alors, je vais le trouver et tout ira bien. Oui. Tout ira bien. 

La sécurité me laisse passer, je suis soulagé bien que ça ne me stressait pas tellement. A force de venir voir Louis ou le chercher, ils connaissent ma tête. Ma seule préoccupation était que je sois blacklisté. Apparemment, il n'a pas fait passer le mot ou exigé que je ne rentre plus. Il y a peut-être de l'espoir. Ou alors il n'a pas jugé nécessaire de le faire. Je n'en sais rien. Mais ça me donne du courage. 

Après avoir traversé les couloirs interminables et le côté de la pelouse, je ne suis pas loin de ma destination. Ma bouche s'assèche, ma gorge se serre et mon estomac se tord. J'ai peur. Mais en même temps j'ai hâte. Je suis déterminé. Déterminé à passer au-dessus de toutes mes peurs pour Louis. Cependant, dès que je passe la porte du couloir qui mène au vestiaire dans l'espoir de le trouver, je suis repoussé dehors brusquement. 

Colin, Nick et James m'encerclent. Ils ne me lancent pas des regards amicaux. Oh seigneur. La chance n'est définitivement pas avec moi pour le coup. J'étais si près du but. Je sais que Louis est là, pas loin. Mauvais timing. 

« Mais qui voilà. » Ils me dévisagent clairement. Je mordille l'intérieur des joues. Je suis mal à l'aise.

« Oh euh... Salut... Hm... Les gars. » Je tente en souriant faiblement. Mais je crois que ça ressemble plus à une grimace.

« Tommo n'a pas été assez clair la dernière fois ? » Colin prend la parole en premier. Il me fixe avec dégoût. Je me sens mal. Vraiment mal. Dire qu'il y a quelques temps on riait tous ensemble chez Louis. Là ils sont plutôt impressionnants.

« Euh... Je... » J'essaye de répondre mais je me fais immédiatement couper la parole.

« Qu'est-ce qu'il a dit déjà ? » Nick fait semblant de réfléchir, l'air menaçant. Ils me détestent, c'est clair. Je ne veux pas qu'ils me détestent. Je comprends. Mais je ne veux pas. Moi je ne les déteste pas. Ils ne comprennent pas, ils ne peuvent pas comprendre. 

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant