05 mars - 21h05

1.5K 92 126
                                    

POV - Harry

Pour mon plus grand déplaisir je me retrouve de nouveau dans une soirée entouré de footballeurs. Mais malheureusement pour moi, ce ne sont même pas ceux que j'ai l'habitude de voir. Non, c'est une sorte de réunion avec les amis de sport étude de Louis chez l'un d'entre eux. Ils organisent apparemment ça une fois par an chez l'un d'entre eux et j'ai eu l'honneur de faire partie des invités. Passons les paparazzis sur le chemin qui étaient déjà bien désagréables, je ne connais que Zayn et Louis ici. Autant dire que mon niveau de malaise est extrêmement élevé. J'ai d'abord cru à une bonne idée lors de cette invitation, me disant que j'appréciais l'idée d'entendre de nouvelles histoires sur Louis. Plus j'en sais à son propos, plus je suis heureux. Mais ce n'est pas réellement ce qu'il se passe ce soir. Ils restent entre eux tel une secte, blaguant sur des choses que je ne comprends pas et touchant mon homme beaucoup trop à mon goût. Qu'ils soient en majorité hétéros ne changent rien à mon problème de possessivité.

Louis et Zayn ont tenté de m'inclure à plusieurs reprises mais rien n'y fait, je n'ai pas envie d'être là. Voilà pourquoi je m'isole dans le semblant de jardin de cette étrange maisonnette des extrémités de Manchester. Notre hôte est devenu coach pour enfant de ce que j'ai compris. Grand bien lui fasse. Il devrait cependant mieux s'occuper de ses plantes, elles ne sont pas correctement.

« Tu sais Louis je l'admire hein. » Une voix brise le silence confortable dans lequel je m'étais réfugié et j'hausse un sourcil. Je me retourne pour découvrir l'hôte en question qui me sourit. Oh. Je lui rends timidement. Hôte qui d'ailleurs n'arrête pas d'être tactile avec Louis, qui m'agace et qui ne prend pas soin de ses plantes. Son nom est Marcus si ma mémoire ne flanche pas.

« Beaucoup de gens le font et à juste titre. » C'est la pure vérité. Moi y compris d'ailleurs et énormément. Il n'y aucun mal à vanter les mérites de mon homme après tout. « C'est un excellent joueur. » Je me sens obligé d'ajouter cette précision vu que c'est l'unique chose qu'ils ont en commun. Mon cerveau me force à me rappeler leur lien professionnel. Et uniquement professionnel. Le foot c'est tout ce qu'il y a entre eux. Oui c'est tout. Et ce malgré le fait qu'il n'arrête pas de le toucher.

« Non je veux dire... Oui évidemment c'est un joueur exceptionnel, mais c'est sa force d'esprit qui m'a toujours... bluffé » Je le fixe, intrigué. Est-il réellement en train de me dire ça ? J'ai bien conscience que je suis extrêmement jaloux et que j'exagère. Mais pourquoi venir me dire ça ? Il remarque indéniablement ma réaction mais n'en dit rien avant de continuer quelques secondes plus tard. « Je ne suis pas aveugle tu sais. Les autres l'étaient. Enfin, tous sauf Zayn évidemment. » Il renifle, amusé et nostalgique. Zayn, évidemment. « Zayn le seul, l'unique, le confident, LE meilleur ami. Le chien de garde. » Il rit et je lève les yeux au ciel, sachant où il veut en venir. Oui. LE Zayn. Tout va désormais bien entre nous. J'ai même l'audace de le considérer comme un ami. Mais je me rappelle que nos débuts étaient atroces. Je ne me confierais pas là-dessus à cet inconnu, j'estime beaucoup trop Zayn pour ça. Même si je garderai toujours un œil sur lui malgré moi.

« Comment ça, tu n'es pas aveugle ? » Je demande, neutre en surface mais très intrigué.

« Un jour. En dernière année d'école... » Marcus commence, semblant plongé dans son souvenir. J'écoute attentivement, je vais peut-être enfin entendre une histoire concernant Louis. « Un petit de 13 ans pleurait dans les couloirs. Les gars sont tous passés devant jusqu'à ce que le corridor soit désert. Tous sauf Louis. Je sortais des toilettes et je les ai vu, lui accroupi devant ce gamin qui pleurait toutes les larmes de son corps. » Je le regarde en coin, lui donnant enfin toute mon attention. Pourquoi pleurait-il ce pauvre petit amour ? « Il pleurait parce qu'en l'espace d'une semaine il avait perdu tous ses matchs et un problème de famille l'empêchait de rentrer pour Noël. Il se retrouvait tout seul et il craquait grave. » J'assimile toutes les informations avec attention. Je sais analyser les gens et je constate qu'il n'exagère pas une seconde ou ne grossit pas les traits de l'histoire. Mais je ne comprends sincèrement pas où il veut en venir. « Louis l'a rassuré à coup dehey petit pote ne pleure pas pour ça.Des matchs t'en perdra des tas mais l'important c'est que t'en gagnes aussi. Je suis sûr que tes parents sont fiers de toi.» Je souris. Ça sonne exactement comme l'homme de ma vie. Louis 17 ans et déjà protecteur. Prenant la peine du monde sur le dos pour oublier la sienne. « Et tu vois. Je suis rentré chez moi, passant Noël en famille comme d'habitude et je n'y ai plus pensé. Je n'y ai plus pensé jusqu'à la rentrée en cours je dois dire. Jusqu'à ce que, quand on passe à côté de ce petit et ses potes, Louis le check et en fasse une mini célébrité pour ses amis. Car oui, aussi loin que je me souvienne, tout le monde admirait Lou. Un prodige du foot et un gars bien. C'est assez rare, ça force l'admiration. Dès que je l'ai vu sur le terrain je savais qu'il finirait là où il est. On savait tous. » Il soupire et je souris encore plus. Mon cœur se réchauffe. Évidemment que Lou n'avait pas oublié un de ses petits garscomme il les appelle toujours.

You are the habit that I can't break - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant