Chapitre 8

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Chapitre 8

En le suivant dans sa voiture, mon cœur ne cessait de battre à un rythme anormalement rapide. Ce qui est normal. Je suis en train de ressentir un tel degré de stress que je pensais inexistant pour le corps humain.
Il entre et j'imite son geste.

-On a volé ton téléphone, demande-t-il en mettant un terme au silence.
-Non, dis-je tout simplement.
-Pourquoi depuis hier je tombe sur ta boite vocale ?
-Qu'est-ce que tu attends pour commencer à conduire ?
-Je commencerai à conduire quand j'aurai des réponses.
-Tu tombes sur ma boite vocale parce que le téléphone est éteint.
-Pourquoi ?
-Peut-être parce que je n'avais aucune envie de te parler.
-Quoi ?

Il criait presque.

-Je pense avoir mal compris, recommence-t-il. Ibra m'a envoyé un message hier pour me dire que tu avais un décès. J'ai essayé de te joindre sans résultat. Quand je t'ai vu aujourd'hui, j'étais rassuré mais je pouvais voir que quelque chose n'allait pas.
-Je n'ai pas de décès. C'était juste une excuse.
-Quoi ?

Il se répète avant de commencer enfin à conduire.
Finalement ça me soule et je lâche le morceau.

-Quand comptais-tu me dire que tu étais un homme marié ?

Vous vous rappelez comment j'avais décrit son expression quand il m'a revu en tant que son élève. Le visage qui se décompose montrant un effroi sans pareil. Eh ben, c'est ce à j'ai encore droit.

-Tu pensais réellement que je n'allais jamais l'apprendre ?

Je reprends la parole avant de le voir changer de direction. Je m'en doutais qu'il n'allait pas me ramener chez moi.

-J'ai envie de rentrer, j'ai cours demain à 8h au cas où tu aurais oublié.
-Je te demande juste 5mn.
-5 minutes pourquoi ?
-Abdoul Aziz, je n'ai aucune envie de t'écouter. Si tu peux pas m'amener chez moi, merci d'arrêter cette voiture et de me laisser descendre, je marcherai.
-Je comprends que tu sois en colère. Comment tu l'as appris ?
-C'est important ?
-Non, dit-il avec résignation.
-J'ai passé une sale nuit et une journée tout aussi sale. Je veux juste rentrer chez moi.
-S'il te plait. Je veux juste qu'on soit dans un endroit calme pour discuter.
-Nous sommes dans ta voiture. Gare-toi et discutons, commandé-je. Je ne veux aller nulle part avec toi et je veux que tu respectes ça.
-Comme tu voudras, capitule-t-il juste avant de quitter la route pour se garer. Je ne sais même pas où est-ce qu'on est.
-Je t'écoute, le brusqué-je voyant qu'il cherchait ses mots. Sans doute une excuse facile pour l'idiote que je suis.
-Je voulais t'en parler mais...
-Mais quoi ?
-J'avais peur de ta réaction.
-Quoi ?

Là c'est moi qui suis surprise.

-C'est la vérité.
-Quelle vérité Abdoul ? On se connait depuis 3 mois. N'est-ce pas le genre de chose qu'on dit avant d'engager quoi que ce soit avec quelqu'un.
-Je sais et j'en suis navré.
-Navré ? S'il te plait, je suis sûre que t'es navrée simplement parce que je l'ai su. Bien trop tôt à ton goût.
-Azizatou quand je te disais que j'allais t'en parler. C'est sincère. Malheureusement j'ai pas eu de bons moments.
-Malheureusement les bons moments se créent.

Je m'étonne à faire du sarcasme dans un moment pareil. Mais si on ne peut pas en pleurer, on peut toujours en rire.

-Je sais mais...
-Aziz, s'il te plait. Il n'y a pas d'excuse. Je suis même étonnée de te voir en chercher.
-Je suis pas en train d'en chercher.
-Pourtant tes multiples « mais » me laissent penser le contraire.
-D'accord je suis un homme marié, d'accord aussi j'aurais dû t'en parler plutôt.
-Non tu aurais dû m'en parler dès le début et j'entends par là avant de m'embrasser dans ta voiture.
-Tu as probablement raison.
-Et même cette chose m'intrigue. Abdoul, jamais j'aurais pu penser que tu étais marié. Mais comment tu fais ? Toutes nos sorties, mais ton épouse n'est pas jalouse ?
-Ma femme c'est mon affaire.

Cette phrase aura le mérite de m'arracher un sourire.

-Quand je pense que je l'ai vu une fois.
-Tu l'as vu ?

Je continue de parler ignorant sa question.

-Jamais je n'aurai pu penser qu'elle était épouse. Pour moi c'était juste une amie de Sokhna, rien d'autre.
-Je préfère ne pas parler d'elle.
-J'imagine que parler de son épouse avec sa maîtresse doit être assez ambiguë.
-Comme ça tu es ma maîtresse ?

Je pouvais voir une certaine malice dans ses yeux mais il a pas de chance. Je ne suis la maîtresse de personne.

-Même pas en rêve.
-Quoi ?
-Aziz tu peux même pas imaginer ce que j'ai vécu ces dernières 24 heures. Une peine que je ne souhaite même pas à mon pire ennemi.
-Si tu savais à quel point je suis désolé...
-Tu peux l'être mais c'est pas ce qui effacera tout. Pour moi cette histoire est finie. La meilleure chose que j'ai à faire est de retourner à mes cahiers. Ceci était une erreur dès le début.
-Je n'ai aucune envie que cette histoire se termine. Je pense avoir été pour toi plus qu'un petit copain. Je m'étonne de te voir vouloir jeter tout ce qu'on a vécu à la poubelle tout simplement parce que tu as su que j'étais marié.
-Le fait que tu sois marié change tout.
-Le fait que je sois marié ne doit rien changer. Azizatou, à la mairie c'est polygamie que j'ai signé pas monogamie. Je vais pas dire que ma femme sait que j'ai une maîtresse mais je sais déjà que le fait d'avoir une coépouse ne la surprendra pas. Je ne le lui ai jamais rien promis.
-Avoir une coépouse ne fait plaisir à aucune.
-Je sais. Azizatou, j'ai souvent l'impression que tu adores me voir me répéter. Pour moi tu n'es pas un jeu. Tu penses que je risquerai ma carrière à chacune de nos rencontres pour un simple flirte. Ziza, je ressens pour toi quelque chose que je ne peux m'expliquer. Tu m'attires comme une mouche sur du miel. Si je suis avec toi c'est pour un projet de vie commune. Tout dépendra de toi, s'il faut que j'attende que tu finisses tes études, que tu aies ton master, je t'attendrai les 5 années de l'université et je serai à tes côtés. Je sais une chose, je n'ai aucune envie de te perdre et je ne compte pas te laisser filer.

Après ce long monologue, je ne savais pas quoi dire. Que dire après ça ?
Il dit que je suis pas un jeu pour lui. Je dois quand même lui accorder qu'il ne prendrait pas de telles risques uniquement pour moi si je ne comptais pas à ses yeux.
J'ai envie de le croire mais je repense à ce que j'ai dit aux filles. Je ne suis pas prête pour ça. Je n'ai pas signé pour ça.
J'ai l'impression d'être entre deux flammes. Soit je le quittes et je souffrirai à chaque cours de français sachant que je verrai l'homme que j'aime sans pouvoir lui parler ou je suis avec lui en sachant que je suis sa maîtresse et que si on se marie je serais sa deuxième femme.
J'ai de très mauvais souvenirs de la deuxième femme de mon père. Je pense que c'est elle qui s'est arrangée pour que le fait d'être deuxième femme me dégoûte à jamais.

-A quoi tu penses ?
-Tout ça est nouveau pour moi. Je préfère y réfléchir.
-Je comprends.
-Tu m'amènes ?
-Bien sûr.

Quand il a recommencé à conduire tout était calme dans la voiture. On aurait pu entendre une mouche volée. Aziz ne disait rien et moi je n'avais aucune envie de parler.
Nous arriverons à notre endroit habituel.

-Ziza, crois-moi sur parole. Tu n'es pas un jeu et te perdre me détruirait et j'ose espérer que ça te laissera pas indifférent. Encore une fois je suis désolé de ne pas t'avoir tout dit dès le début mais je pense avoir eu peur de vivre ce moment. Actuellement j'ai l'impression que savoir que je suis marié t'éloigne de moi et je ne peux rien faire contre ça.
-Je t'ai dit que je vais y réfléchir.
-Je dois t'appeler quand ?
-Je le ferais quand je saurais ce que je veux faire.
-D'accord et s'il te plait, ne me quitte pas.

J'ai senti que sa voix craquait quand il a dit cette phrase.
Je ne sais pas ce que je veux. Alors là, pas du tout.

******

Peser le pour et le contre. Depuis que je me suis séparée avec Aziz, hier soir je n'ai fait que ça. Je ne sais pas ce que je dois faire. On dit que la nuit porte conseille mais celle que je viens de passer n'a absolument rien changer. Je suis toujours aussi confuse.
Je pense à tout. Pourquoi ça me dérange autant qu'il soit marié ?
Certainement que quand je pensais à mon premier petit ami, j'étais loin de m'imaginer qu'il allait être marié.
J'aime Aziz, ça coule de source. Si je ne l'aimais pas je n'aurais pas autant souffert. D'un côté je n'ai aucune envie de le perdre et de l'autre comme j'ai dit aux filles, je n'ai aucune envie de faire aux autres ce que je ne veux pas qu'on me fasse. J'ai toujours critiqué les maîtresses en disant que c'était une dette et qu'elles la paieront surement.
J'étais loin de m'imaginer qu'un jour je vivrai la même chose.
Aziz m'a demandé hier si je me considérais comme sa maîtresse je lui ai répondu que dans ses rêves. Le fait d'être avec lui en sachant qu'il est marié serait-il aussi irréel ?
Accepter de me remettre avec lui serait synonyme de se projeter dans l'avenir. Avant tout ce je voulais c'était vivre le moment présent sans penser à demain.
J'ai 17 ans, je dois toujours être dans l'âge de l'insouciance. Je n'ai pas besoin d'avoir des problèmes et encore moins des problèmes de cœur.
S'il y a une chose dont je peux être sûre aujourd'hui est que je vais mieux par rapport à hier. Finalement, ça aurait été très bête de ma part d'avoir refuser de l'écouter.

******

-Comment tu vas aujourd'hui ? Questionne Fatima quand je prends place à ses côtés.
-Oui ça va ?
-C'est un sourire que je viens juste de voir.
-J'ai souri ?
-Je pense que oui.
-La matinée ne doit pas être si pourrie que ça alors.
-Ou il s'est passé quelque chose hier soir.
-Chez moi avec grand-mère ? Je pense que non.
-Si tu le dis, soupire-t-elle avant de se reconcentrer sur son portable.

Je pense à notre conversation d'hier. Je les considère comme mes meilleures amies, à dire vrai, c'est les seules que j'ai. Peut-être qu'un point de vue extérieur dans cette histoire ne serait pas de trop.
Peut-être savoir ce que les filles feraient à ma place m'aiderait à savoir ce que je dois faire, quelle décision prendre.
Je vais leur parler à la pause. Et puisque le prof anglais avait prévenu pour son absence. Notre pause sera anormalement longue.

******
Durant les cours, j'essaie mais c'est très difficile de me séparer de tout cette whole Aziz thing. Au moins il m'aura servi à ça, maintenant je sais penser en anglais. J'étais un peu obligée surtout avec les enfants qui ont des cours en anglais.
Ne pas penser à lui est très compliqué mais c'est encore plus compliqué de savoir que je ne dois rien lâcher. Ne pas se concentrer sur un cours c'est savoir que je vais être obligée de demander de l'aide pour qu'on m'explique quelque chose et franchement je préfère éviter.
J'ai vraiment besoin de mettre de l'ordre dans tout ceci et le plutôt sera le mieux.
Après avoir quitté la cantine, comme prévu je lance la conversation comme toujours elles étaient toutes ouïes.

-Tu sais Fatima, je l'ai vu hier !!!
-Qui ?
-Le président de la république.

Elle éclate de rire. C'est Fatima, parfois je me demande si elle réfléchit.

-Sa réponse te fait rire mais si c'était moi ça aurait été pire. Evidemment qu'elle parle de son type marié là, affirme Val.
-C'est bon de voir que certaines utilisent leurs cerveaux pour autre chose que les exos de maths.
-De toute façon, j'allais pas deviner, rouspète Fatima mais je préfère l'ignorer.
-Bref, je l'ai vu et...
-Et il t'a dit qu'il ne t'a rien dit car il ne voulait pas te perdre.
-Non mais Hawa, rassure-moi. Tu es sortie avec un homme marié ?
-Absolument pas. J'ai eu que deux copains et les deux sont encore dans ce lycée donc aucune chance. En outre, j'ai 4 grandes sœurs et quand elle discute j'ouvre les oreilles pour savoir de quoi elles parlent. Si tu penses être un cas isolé, désolée de te décevoir très chère, tu en es loin.
-Au moins, ça a le mérite d'être clair. Je marmonne mais elles m'ont entendu.
-Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
-Ce que Hawa vient de dire, qu'il appréhendait ma réaction raison pour laquelle il a préféré tout taire.
-Normalement cette conversation, vous ne l'avez pas eu quand il t'a dit qu'il est marié.

Val s'exprime et je me rappelle automatiquement de mon mensonge d'hier. Il faut que je trouve un truc.

-Oui mais tu sais, je l'avais pas écouté après je veux dire sur le coup raison pour laquelle il a tout fait pour qu'on se voit hier et là, je n'avais pas d'autres choix que de l'écouter.
-Je vois. Je te comprends c'est quand même une sacrée bombe, c'est normal de partir après avoir entendu une telle déclaration.
-Je vous le certifie sur parole, ça fait mal.
-Je peux bien te croire ma puce. C'est comme quand je suis allée chez Youssou et que j'ai trouvé une autre fille confortablement assise. On ne cesse pas de nous répéter qu'ils sont rarement fidèles mais on espère toujours que le nôtre soit différents.
-Fatima, désolée de te le dire mais je doute que les deux histoires soient similaires.

Val essaie de recadrer Fatima.

-Je sais que ce n'est pas la même chose mais je parlais plus de ce sentiment de tristesse qui nous anime. Je pense que ça, c'est similaire. C'est tout simplement le fait de savoir que l'être aimé n'est pas que pour nous et qu'on le partage.
-Elle a pas tort, affirme Hawa.
-Vous vous rappelez quand j'avais pas de copains et que vous vous moquiez de moi ? C'était pour éviter ce genre d'histoires. Avec les mecs, y a toujours un problème quelque part. Franchement j'aurais préféré tout éviter.
-Hiii Ziza, maintenant c'est trop tard. Tu as goûté et tu vas rester, se moque Fatima.
-C'était pas ce que j'avais commandé, souris-je.
-A part quelques chanceuses, on a jamais ce qu'on commande.
-Je veux quand même savoir avant qu'on retourne en classe, intervient Val. C'est évident qu'il a dû te donner ses raisons qui ont dû te convaincre ou non mais j'imagine qu'il a pas envie de te lâcher.
-Il m'a dit que j'étais spéciale pour lui.
-Phrase de dragueur, dit Hawa alors que je ne veux qu'une chose c'est d'avoir du scotch pour l'empêcher de parler.
-Arrête ça, lui dit Val. S'il était pas un dragueur, elle ne serait pas sortie avec.
-Probablement.
-Copine, assume. Le premier copain d'Aziza avec tous ceux qu'elle a envoyé bouler. C'est sûr qu'il doit être bien particulier.
-Malheureusement bien marié aussi.
-Ça te dérange tant que ça qu'il soit marié ? Dit Fatima comme si on en avait pas déjà parlé hier.
-Sinon, le fait de savoir qu'il l'est ne m'aurait pas fait autant de mal.
-Donc pour toi c'est mort ?
-A vrai dire j'en sais rien.
-Tu en sais rien ? Non sois sérieuse. Qu'est-ce que tu lui as dit ?
-Que j'avais besoin de temps pour réfléchir.
-Une autre façon pour les femmes de dire, oui. Hawa reprend la parole.
-Non. Je lui ai dit que je devais y penser car je ne sais pas quoi faire.
-Analysons un peu cette situation...Val est en train de faire sa conseillère en amour.
-Nous t'écoutons.
-Tu dis que tu ne sais pas quoi faire mais je pense que tu es juste en train de te voiler la face mais tu sais exactement ce que tu veux faire.
-Puisque madame lit dans mes pensées, je n'écoute que toi.
-Ok, le fait de savoir qu'il est marié te dérange. C'est normal que ça te dérange car vous avez quand même partagé 3 mois sans que tu saches qu'il était marié et sans doute ça fait tâche.
-Pendant 3 mois dans ma tête, je pensais être avec un célibataire.
-Si tu savais qu'il savait qu'il était marié, tu serais avec lui ?
-Non. En toute franchise, s'il me l'avait dit la première fois qu'on s'est vu, je l'aurais évité.
-Peut-être qu'il a eu raison de tout te cacher.
-Mentir n'est jamais une bonne chose Valérie.
-Je dirais qu'il te t'a pas menti, il t'a juste caché la vérité.
-Et bien évidemment il y a une grosse différence entre les deux.

Merci de bien noter mon sarcasme.

-Toi-même tu sais que j'ai raison mais j'ai pas envie de débattre sur ça. Ce que je disais est que tu l'as fréquenté 3 mois. On parle de mois. On est loin des jours et des semaines. J'imagine que si tu es là en train de tout remettre en question c'est sans doute parce que tu as développé des sentiments à son égard.
-J'aurais pas été avec lui si je ne ressentais rien pour lui.
-Arrête de te torturer et arrête de nous torturer au passage. Tu sais bien ce que tu veux. Oui il est marié mais t'es amoureuse. Je suis sûre que pour toi le fait qu'il soit marié n'est pas assez pour que tu lui tournes le dos. En tout cas pour moi ça ne le serait pas. Il était marié avant votre rencontre. Pour moi, ce n'est pas la même chose que ce que Fatima a vécu. Parce que là on aurait parler de trahison. Et ça aurait été un autre débat. Val termine son monologue.
-Je pense qu'elle a raison et je sais que toi aussi tu sais qu'elle a raison, dit Fatima.
-D'accord. Je vais lui parler.
-Quoi ? Tu vas lui parler ? Questionne Hawa.
-T'es pas d'accord avec ce qu'elles ont dit ?
-La question n'est pas d'être d'accord avec ce qu'elles ont dit ou pas. La question est que si on sait toutes que tu vas te remettre avec lui, tu ne dois pas le faire aussi facilement. Je veux dire par là. Ce type te cache qu'il est marié pendant des mois, 2 jours après tu vas faire comme si de rien était. J'ai peut-être pas beaucoup d'expérience mais je sais comment pense un homme. Pardonne-lui aussi facilement et crois-moi sur parole la prochaine fois il te fera une connerie bien plus grande. Pourquoi il le fera ? Parce qu'il sait que tu as le pardon facile.

Ce que la morale interdit (T1 et T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant