Ce que la morale interdit (T1 et T2)

Chapitre 26

Chapitre 26

****Néné****

Il met un terme au baiser après que nos langues se sont mises dans une danse endiablée de quelques secondes.

-Néné, tu me plais énormément, dit-il en premier. Ne doute jamais de ça. C'est seulement que cette situation en elle-même est complexe. Bien plus que ce qu'elle devait être.

-Je ne vois pas en quoi cette situation pourrait être complexe, lui dis-je en faisant mine de réfléchir. J'y ai pas pensé. J'ai déjà réfléchi à ce que je voulais.

-Je reste ton supérieur hiérarchique, ce qui est synonyme que toute relation avec toi serait comme si je profitais de cette situation et de ta vulnérabilité.

-Regarde-moi dans les yeux et dis-moi si je te donne l'impression d'être une fille vulnérable...

Il me répond par un sourire et j'enchaîne.

-Non, je suis loin d'être vulnérable et dans cette situation, je viens de faire le premier pas ce qui veut dire que tu ne peux pas profiter de moi ni d'abuser de ta position.

-Si on commençait quelque chose et que cela s'ébruitait, que tu aies fait le premier pas ne changerait pas grand-chose. Les gens retiendront ce qu'ils ont envie de retenir. Et je crains que cette relation te coûte toutes tes chances d'accéder au CDI. Tu seras forcément lésée dans cette course et je ne pourrai pas appuyer ton dossier.

Je lâche un soupir d'agacement étant obligé de reconnaître qu'il a bel et bien raison. Je veux sortir avec lui mais pas au prix que ça me coûte le CDI. Quelque chose me vient en tête.

-J'en ai encore pour 5 mois et quelques jours. En quoi serions-nous obligés que cette histoire se sache ? On est deux adultes consentants. Si quelqu'un le sait c'est parce qu'on a décidé de lui en parler.

-Tu es sûr d'avoir envie que ça soit un secret ?

-Tu es un homme marié même si on travaillait pas ensemble, on est un peu obligé de garder en secret.

-Oui, je confirme, sourit-il. D'ailleurs même c'est l'autre partie du problème. Ta sœur est quand même, une des meilleures amies de ma femme. Ça m'étonnerait qu'elle soit d'accord.

-J'adore ma sœur mais elle n'a pas le pouvoir de contrôler mes sentiments. Ceci est arrivé tout seul et n'a pas été voulu. Et je pensais pas lui en parler et si tu comptes le dire à Aziz, ça n'engage que toi.

-Pour Aziz, je verrai. D'ailleurs en parlant de lui, ça m'a étonné que tu viennes me voir pour me dire ce que tu viens de me dire. Hier on était tous ensemble et Ahmed n'a pas tari d'éloges sur sa toute nouvelle petite amie. J'avoue que je ressentais une certaine pointe de jalousie mais bon je me disais que cette situation est bien trop complexe pour construire quoi que ce soit.

-Cette situation n'est complexe que si tu as envie qu'elle le soit. Dans cette vie il y a toujours un moyen de tout simplifier.

-Ce n'est pas toujours aussi simple.

-Et ce n'est pas toujours aussi compliqué. Et pour Ahmed, je l'appellerai dès que je serais à la maison et je mettrai un terme à tout ceci. Je pense qu'il mérite une fille qui l'aime vraiment et pas une qui est avec lui simplement parce qu'elle pense que l'homme qu'elle aime est inaccessible.

-J'allais te demander ça mais je n'ai pas voulu paraître trop prétentieux. Je peux pas t'imposer une relation secrète et te demander de mettre un terme à une relation qui sera sous les projecteurs.

-Tu n'as pas besoin de me demander ça. Je n'ai jamais eu deux copains en même temps dans ma vie (Je mens). Je ne compte pas commencer avec deux amis.