Chapitre 21

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Chapitre 21

****Abdoul Aziz****

Vous connaissez l'expression « délicieux comme un baiser volé ». Il y a rien de mieux.

A ma grande surprise, elle met fin au baiser en éclatant de rire.

-Je t'ai mordillé ?

Je demande ne comprenant pas ce qui pouvait la faire rire.

-C'est juste que j'ai saisi.

-Tu as saisi quoi ?

-Quand tu m'as demandé de m'occuper de ton fils c'était juste un prétexte.

-Je vois que je suis démasqué. Alors le prétexte t'a plu ?

-Si je te dis non, ton égo va en prendre un coup.

-Je sais que j'embrasse bien peu importe ce que tu diras.

Pour lui montrer ce que je venais de dire, je l'embrasse de nouveau et comme au début. Elle se laisse faire.

Mais cette fois-ci c'est mon fils qui y met un terme en pleurant. Je suis sûr qu'il doit sentir que je trompe sa mère.

Azizatou se sépare de moi et sort des toilettes tout aussi vite.

Je me demande si elle culpabilise. J'espère que non parce que ça va bien me saouler.

Je m'occupe de mon fils, heureusement qu'il y a une place à côté du lavabo pour faire ce que j'ai à faire. Je change sa couche et lui remet son jean.

S'il pouvait parler, je le verrai bien en train de dire à sa mère que j'embrassais une autre. Ce n'est pas le genre de chose qu'un enfant cache à sa mère.

Je rejoins Azizatou et je vois qu'on nous a déjà servi.

-Pourquoi tu t'es enfuie ?

-Je ne me suis pas enfuie, ton fils pleurait.

-C'était rien de grave.

-Je t'avais dit que c'était pas une bonne idée de m'embrasser devant lui.

-Il a deux ans. Il a aucune idée de ce qui se passe au tour de lui. S'il a pleuré c'est juste attiré mon attention, rien à voir avec toi.

-Ça c'est toi qui le dis.

-C'est moi ou tu es contrariée ?

-Je ne suis pas contrariée.

-Si tu le dis, dis-je avant de commencer à manger. Alors tu sais ce que tu veux faire concernant ton père ?

-Comme je t'avais dit il faut que j'en parle avec mes sœurs.

-J'espère que vous prendrez la bonne décision.

Le portable d'Azizatou sonne encore. Ne me dîtes pas que c'est Radia...

-Ton épouse, dit-elle alors que je fais un soupir d'exaspération.

-Décroche. Ça peut m'aider à savoir à quoi m'attendre quand je serai à la maison.

Elle a la bonne idée de mettre sur haut-parleur.

-Allô.

J'entends mon épouse.

-Radia, répond Azizatou.

-Tu avais dit que tu allais me rappeler que t'étais dans un bus.

-J'allais le faire mais dès que je suis arrivée chez moi j'avais pas mal de chose.

Ce que la morale interdit (T1 et T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant