Chapitre 22****Ziza****
-La ferme, dis-je à Oumy n'ayant plus envie de l'entendre.
On s'occupe dans tous mettre dans la voiture et on a pas mal de choses. Heureusement c'est pas une petite voiture.
Avec mes sœurs, on retourne quand même dans la maison de mon oncle pour dire au revoir. Partir est une chose mais la manière de le faire en est une autre.
Mieux vaut faire les choses de sorte qu'on ait rien à nous reprocher demain.
Je connais cette famille, c'est la mienne. Quand ils feront des commérages, on ne sera pas là-bas pour nous défendre.
Ils ont prié pour nous. Mon oncle est ravi. Je pense que 3 bouches de moins à nourrir est toujours une bonne chose quand on est un radin.
On va devenir la responsabilité de notre père maintenant.
Oumy et Leïla sont anxieuses quant à ce retour au bercail. Je mentirais si je disais que je ne l'étais pas. Ce sera une chose qu'on ne connait pas, qu'on ne connait plus. Quel homme est devenu mon père ? Quelle femme est devenue son épouse ? Quel genre de personnes sont nos demi-frères et sœurs ? Ils sont moins âgés que nos trois mais on ira dans leur maison, partager leur chambre. S'ils se montrent inhospitaliers, ça ne m'étonnerait pas.
Dans la voiture avant de commencer à conduire, Aziz salue mes sœurs. Avec Leïla comme d'habitude, ça va. Oumy, toujours égale à elle-même est une chipie.
-Je m'appelle Oumou Kalsoum, dit-elle à l'encontre d'Aziz. Mes amis m'appellent Oumy mais toi tu peux m'appeler Oumou Kalsoum.
-Fais pas attention, dis-je à Aziz. C'est une réplique qu'elle a entendu dans un film et elle rêvait de dire ça à quelqu'un malheureusement c'est tombé sur toi.
-Ah oui... J'ai eu peur.
-Réplique piquée dans un film ou pas, c'est une phrase que j'aurais bien pu dire dans ce moment-ci, surenchérit ma chère sœur.
-C'est moi ou ta sœur a une dent contre moi ?
-Comme je t'ai dit plutôt, ne fais pas attention à elle.
-Alors, dit-moi. Décision facile ?
Aziz change de sujet. C'est évident que cette peste d'Oumy l'a mis mal à l'aise.
-Décision facile mais surtout on avait pas le choix, dit cette dernière plus rapide que moi.
-Je suis presque sûre que cette question m'était destinée, dis-je à ma sœur.
-Désolée, hen !!! Je ne savais pas que c'était un entretien privé.
Aziz éclate de rire au moment où je boue.
-Oumou Kalsoum laisse-moi te dire que je t'aime bien.
-Tu peux m'appeler Oumy.
-Ah oui, déjà ? Dis-je à ma sœur.
-Quand on me trouve adorable, on mérite de faire partie de mes amis. Je sais que je suis adorable mais c'est toujours appréciable de l'entendre de la bouche des autres.
-Purée, cette petite. Si t'amènes ce comportement chez papa, je ne donne pas cher de ta peau.
-J'ai la sensation que vous serez bien traitées chez votre paternel, dit Aziz.
-Pour quelle raison ?
-Votre père vous a perdu une fois. Il sait que vous pouvez vivre sans lui, que vous avez appris à vivre sans lui et le faire une deuxième fois ne vous fera pas flipper. Je pense qu'il fera attention. En tout cas, moi c'est ce que je ferai.
VOUS LISEZ
Ce que la morale interdit (T1 et T2)
Romance"La morale est comme les régimes : elle interdit tout ce qui est bon." FERNAND VANDÉREM