Chapitre 15
*****Abdoul Aziz*****
-Au revoir Abdoul Aziz, dit-elle avant de prendre son sac et de s'éclipser avant même que je n'ai le temps de dire quelque chose.
Chacun des mots qu'elle vient de prononcer est resté suspendu dans les airs.
J'enlève mes lunettes et je les pose sur la table à côté de mon assiette comme si elles étaient devenues trop lourdes pour moi.
Le pire aujourd'hui est que je n'ai aucune idée de quoi penser.
Azizatou venait simplement de rompre avec moi d'un côté et de l'autre mon épouse en est la responsable. L'épouse que je pensais avoir bien géré afin qu'elle ne sache jamais ce que je faisais derrière son dos.
Je règle l'addition avant de sortir. Rester dans ce restaurant provoque en moi un goût amer.
Dans ma voiture, me concentrer sur la route n'aura jamais été aussi difficile. Comment puis-je ne pas penser à ce qui venait de se produire ?
Comment vais-je m'en sortir avec Radia ?
Comment vais-je faire en sorte qu'Azizatou me donne une autre chance ?
Le pire pour la deuxième question est que pour une fois je sais que je n'ai pas tout foutu en l'air.
Comment vais-je arranger quelque chose que je n'ai pas gâché ?
Par où, je vais devoir commencer ?
Je me rappelle quand Azizatou m'a fait savoir que selon Radia j'avais signé monogamie.
Qu'est-ce qui ne va pas dans la tête de mon épouse ?
Je n'ai même pas signé bigamie, j'ai signé polygamie jusqu'à 4 même si je sais que jamais j'irais jusqu'à là. Je préfère aller à la limite de ce qu'on peut m'autoriser.
Un sourire s'affiche sur mon visage quand je repense au fait que je me disais avoir réglé le problème Radia.
Quelle farce !
Finalement elle a joué au même jeu que moi.
Hier tout se passait comme sur des roulettes. Je pensais avoir retrouvé la femme que j'ai épousé. Par une once de jalousie ne pouvait se ressentir dans ses agissements.
On a même fait l'amour et c'était explosif.
Il n'y a pas un seul moment où j'ai eu le moindre sentiment qu'elle venait juste de parler avec ma maîtresse.
Vous savez c'est quoi le pire ?
Je me demande si je dois lui parler ou faire la politique de l'autruche.
De faire comme si de rien était et la vie continue.
Si je perds Aziza, ce serait quand même bête de m'embrouiller avec Radia.
Je suis arrivé chez moi, en fait chez mon père. J'ai garé ma voiture mais je suis toujours dedans.
Je pense à Azizatou.
Je ne sais pas si j'ai perdu Ziza. Elle m'a dit qu'elle avait besoin d'espace.
Elle m'a plutôt dit que cette relation était toxique.
Comment une relation peut-elle être toxique ?
Je me rappelle pas avoir été un copain lourd.
Je sais qu'elle est en terminale qu'elle a besoin de concentration.
Je ne cherche même pas à la voir chaque jour. Même si j'étais célibataire, je ne ferai pas ça.
Je n'ai jamais été égoïste en relation.

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Ce que la morale interdit (T1 et T2)
Romance"La morale est comme les régimes : elle interdit tout ce qui est bon." FERNAND VANDÉREM