Chapitre 7

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Chapitre 7

Note de l'auteur : Remerciements à Madame Lô, Khady Faye pour son soutien sans faille. Pleins de bisous à tous mes lecteurs !!!!

****Radia****

Les mots qui viennent de sortir de ma bouche viennent tout droit de mon âme. Je les ai pas dit du tic au tac. J'y ai bien réfléchi. Après avoir couché hors mariage avec Abdoul, je n'ai fait que ça. Tourner dans ma tête les différents scénarios si je décidais de retourner avec lui. Les gens me jugeront et je sais qu'ils le feront très sévèrement. Ce qui m'ont soutenu quand j'ai décidé de divorcer seront les premiers à me tourner le dos et ceux qui ne voulaient pas que je divorce seront en mode bien fait pour elle. Je connais le Sénégal et les gens qui y vivent ne sont pas des cadeaux.

-Radia, Radia écoute moi. Je te demande sincèrement de me prêter ta bonne oreille.

-Je t'écoute, répondis-je à mon amie.

-Je crois pas au hasard. Cela fait des mois que ton divorce avec Abdoul Aziz a été prononcé, s'il revient maintenant c'est forcément pour une raison. Ibra n'a pas voulu tout me dire peut-être aussi qu'il n'est pas au courant, mais je pense que quelque chose s'est passé entre vous, une chose qui fait qu'Abdoul veut te récupérer.

-Je pense qu'il est jaloux.

J'allais pas lui dire qu'on a couché ensemble. On a tous notre gardien secret et certaines informations ne doivent pas être partager.

-Jaloux de quoi ? De qui ?

-Quand il était venu prendre notre fils, il est tombé sur un de mes collègues. Je pense qu'il s'est senti en danger.

-Il a de quoi ?

-Je ne sais pas. Mory est gentil et il a un poste de cadre à la banque c'est également un divorcé comme moi mais tu sais les hommes sont souvent particulier. Je ne peux pas savoir d'avance s'il est sérieux ou il cherche juste à s'envoyer en l'air vu la réputation que les divorcéEs ont dans ce pays.

-Après si tu lui donnes pas sa chance, tu ne peux pas savoir.

-Je sais pas.

-Oublions ce Mory. De toute façon, moi je défends le pote de mon époux et c'est pour sa cause que je veux te parler. Radia, je te connais et je sais que tu n'as pas réellement envie de donner sa chance à ce Mory sinon, tu l'aurais déjà fait. Réponds-moi sérieusement. Pourrais-tu me jurer aujourd'hui que tu as oublié Abdoul ?

-Bien sûr que non. Je vais pas te mentir. Même si je me remariais demain, une partie de moi sera toujours attaché à Abdoul Aziz. On a quand même une histoire, un enfant en est issu. A chaque fois que je le verrais, une partie de son père se montrera.

-Alors pourquoi te casser la tête ?

-Je ne me casse pas la tête. Je pèse le pour et le contre. Retourner avec Abdoul Aziz a plus de contre que de pour.

-J'espère que tu ne me parles pas d'honte sociale car si c'est ça, on va jamais s'entendre.

-Tu n'es pas à ma place, tu ne peux pas comprendre de quoi je suis en train de parler.

-Non, je ne suis pas à ta place mais je sais ce qu'on ressent quand on a l'impression que tout le monde nous montre du doigt. Mais chérie, tu ne dois pas oublier que tu n'es pas la première et que tu ne seras sans doute pas la dernière. Plus d'une fois une première est partie avant de revenir et être la deuxième.

-Pas en aussi peu de temps. Je n'ai même pas essayé ce que pourrait être une vie loin d'Abdoul. Je pense que c'est par là que je dois commencer. Arracher le pansement et me dire que je n'aurais pas mal deux fois.

Ce que la morale interdit (T1 et T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant