« Nous sommes tous des monstres »

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                                  Alexei

Cela fait déjà une semaine que Taka est revenu du Mexique. Lóla ne fait que m'éviter. On ne s'adresse aucun mot. Mais que peut-on y faire ? Notre relation devenait trop sérieuse au point qu'elle m'avoue son affection pour moi. À l'intérieur de moi, j'étais heureux quand elle me l'a annoncé mais moi-même j'étais incertain de mes propres sentiments. Non, je ne voulais pas ressentir ses sentiments. Pourquoi ? Je ne peux pas lui offrir ce qu'elle veut. C'est à dire de l'amour...Je ne suis pas fait pour être aimé. Je tiens à elle mais...je la perdrai sans aucun doute.

Taka quant à lui avait deviné depuis longtemps notre relation. Lóla ne lui avait rien caché et annoncé notre...séparation. Bizarrement il ne s'était pas énervé. « C'est mieux ainsi »m'avait-il dit.

- Alexei, tu m'écoutes ?

- Oui Katerina...

- Tu n'en a pas l'air.

- Les victimes du psikh ne font que croître.

- L'inspecteur n'en peux plus. Il nous ordonne de neutraliser l'homme qui nuit à nos affaires. Continue-t-elle.

- C'est moi qui donne les ordres. Gleb sera hors d'état de nuire quand je l'aurais décidé. Dis-je avec hargne.

- Vous êtes proche tous les deux. Je ne comprends pas...pourquoi te trahir ? Ou plutôt trahir notre famille. Dit-elle.

- Je ne sais pas ! Dis-je exaspéré.

Je ne sais pas ce que mon demi-frère me reproche. Et ça me met en rogne.

- Tu compte rester de mauvaise humeur encore longtemps ?

- Katerina...je ne veux pas en parler.

- Il faudra bien, personne n'ose t'approcher. Tu es tellement instable que tu pourrais tuer tous ce qui bouge.

- Admet-le, tu as peur de t'attacher à elle.

- Katerina, je ne veux pas en parler !
Je me lève de la chaise de mon bureau donc me sers un verre de vodka. Ça me calmera un peu. Mais ma sœur continue de parler.

- Sauf si tu l'es déjà...Avoue-le tu as de l'affection pour elle. C'est pour ça que tu as mis fin à votre relation si vite.

Je serre mon verre au point qu'il se fissure.

Ma petite sœur ne prend pas peur, au contraire elle sourit victorieuse de m'avoir cerné.

Youri, mon agent double que j'ai placé à la solde de Gleb entre dans mon bureau.

Je fais signe à Katerina de sortir.

- Des infos ?

Avant qu'il puisse répondre, quelqu'un entre dans la pièce. Son parfum fleuri enivre la pièce, ces grands yeux noirs nous dévisagent. Elle m'évite du regard et s'éclaircit la gorge.

Alors qu'elle murmure des excuses, je lui fais signe d'entrer.

- Qu'y a-t-il ?

- Il faut qu'on parle du 85B, mes recherches ne servent à rien. Youri avez-vous trouvé quelque chose ?

Youri la regarde avec désir ce qui me met hors de moi !

- Je n'ai rien trouver ma jolie, Gleb fait la plupart de ces déplacements seul. Mais je sais qu'il se dirige souvent vers le port. Dit-il d'une voix suave.

- Le port ? Dit-elle songeuse.

Elle ne m'a même pas donner un seul regard, comme ces derniers jours en fin compte.

La confrérie des léopards: Feu sur MoscouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant