La confrérie des léopards: Feu sur Moscou

85 B

Lóla

Je ne me suis même pas rendu compte que je pleurais. Sûrement l'émotion, d'avoir ressenti le bonheur d'être avec un homme depuis l'accident de mon défunt fiancé.
Je ne sais pas quoi dire rien ne sort de ma bouche.

- Je suis juste fatiguée. Ce n'est rien.

Je ferme les yeux et sens son regard sur moi. Il me dépose un baiser sur le front. Et je m'endors, comblée.

Le lendemain, je me réveille dans ces bras musclés, il est 6h du matin, la lumière commence à peine à pénétrer la pièce.
Même endormi, Alexei a l'air tourmenté. Je lève ma main vers son visage, mais il l'empoigne brusquement et me tourne sur le dos en me dominant de sa hauteur.

- Bonjour. Souffle-t-il contre ma bouche.

- Bonjour. Dis-je de la même façon.

- Tu as fait un cauchemar cette nuit. Informe-t-il en touchant une tresse de mes cheveux.

- Ce n'était qu'un cauchemar. Dis-je simplement.

- Tu répétais sans cesse un nom.

« Dev »

- Alors...Commence-je.

- Il y a-t-il eu d'autres hommes avant moi ?

Ça sert à rien de lui cacher.

- Oui, un.

- Pourquoi...

- C'était il y a 4 ans, Devon est mort en mission. Il était mon fiancé. Lui explique-je droit dans les yeux.

Il reste silencieux pendant quelques secondes.

- Pardonne-moi, de t'avoir rappelé des mauvais souvenirs. Je suis désolé. Dit-il avec culpabilité dans la voix.

Il a l'air sincère.

- Ce n'est rien, c'est du passé maintenant.

Il se lève donc enfile un pantalon et se dirige vers la baie vitrée, dos à moi.

- Je devrais te remercier d'être aussi patiente avec moi. Je ne te parle pas de mon passé mais...

- Je n'appellerai pas ça de la patience...après tout je ne suis que de passage. N'est-ce pas ?

Il reste silencieux comme-ci, il assimilait ma phrase.

- Oui...comme convenu...

L'atmosphère tendu, il allume un cigare.

- Tu ne devrais pas fumer de si bon matin. Lui dis-je en le contemplant.

Il m'observe avec insistance pendant quelques secondes.

- C'est parce que c'est toi qui me le dit. Dit-il en l'éteignant.

Son regard fiévreux me fait frissonner.

Je quitte le lit à mon tour donc prend sa chemise.

- Où vas-tu ?

- Prendre une douche.

- Je te laisse pour cette fois. Dit-il en s'approchant de moi.

Il m'agrippe par la taille et m'embrasse avidement. Au point que je ne puisse plus respirer.

- Hé....Alexei je n'ai plus d'air. Dis-je d'un ricanement.

Il chuchote quelque chose que je n'arrive pas à traduire et m'embrasse encore.

Mon cœur bat la chamade, la façon qu'il a de me regarder me fait ressentir un sentiment étrange, un sentiment que je ne devrais pas ressentir.

Je ferme les yeux savourant sa chaleur. Autant profité du moment présent.