Heart Fire

III

Lexa

Lorelei : Son état est stable même si elle a perdu beaucoup de sang. Je pense qu'elle a dû être ensevelie sous les décombres et par je ne sais quel miracle elle a réussi à s'en sortir et à vous appeler à l'aide. Par chance elle s'est simplement tordu le poignet mais d'ici moins de 1 mois elle devrait à nouveau réussir à utiliser son bras comme avant.

Je regarde Lorelei qui m'explique ce qui est arrivé à Clarke dans le bâtiment. Lorsque j'ai vu que la fatigue prenait possession de son corps, je l'ai laissé dormir. Sans savoir pourquoi, l'état de Clarke m'inquiétait réellement, c'est peut-être dû au fait que l'on doit avoir plus ou moins le même âge, je pense que je me suis vu à sa place et j'aurais voulu qu'on me sauve aussi, hors de question de mourir à 22 ans.

Lorelei : Je dois vous dire aussi que lorsqu'elle s'est réveillée elle a tout de suite demandé à vous voir. "Où est la femme des pompiers ?" C'est la question qu'elle n'arrêtait pas de poser jusqu'à ce qu'un collègue qui l'a emmené ici me dise que c'était de vous qu'elle parlait.

Je sens mes oreilles chauffer et je pense sincèrement que je rougis. Je fuis le regard du médecin et cache difficilement un sourire.

Lexa : Bien merci. Tenez moi au courant de son rétablissement s'il vous plaît docteur.

Elle me sourit, me sert la main et je la laisse pour repartir à ma voiture. Je rentre dans celle-ci et me pose 2 minutes, je soupire et enlève mon blouson qui me tient encore bien trop chaud. Je ferme les yeux et repense à ce que m'a dit Lorelei. Je décide finalement de démarrer le contact et de rentrer à la caserne.

Arrivée là-bas l'équipe était posée devant la télé de la caserne, il était 11h du matin, l'intervention sur l'incendie avait durée 3 longues heures. Tous se détendent en regardant une émission du style "90 minutes enquête". Tout le monde adore ce genre d'émission et c'est d'ailleurs ce qu'on met à chaque fois qu'on arrive pas à se mettre d'accord sur un film.

Octavia me voit arriver et me saute dans les bras. Je ne m'y attendais pas vraiment pour être honnête.

Lexa : J'ai raté quelque chose ?

Elle ne me lâche pas et je vois le reste de la brigade tourner leur visage face à moi.

Monty : Non tu n'as rien raté Lexa. Octavia est simplement contente de te voir, après le coup que tu nous as fait sur la mission on s'est rendu compte qu'on ne voulait pas te perdre. On a pas mal parlé de toi pendant que tu étais parti à ton urgence.

Je regarde Monty pendant qu'il parle mais je ne comprend pas, je suis rentrée avec eux dans le camion, pourquoi réagir maintenant ? Enfin bon, j'ai trouvé la réaction d'Octavia adorable et je décide donc de la serrer un peu contre moi.

Bellamy : D'ailleurs c'était quoi cette urgence capitaine ?

Octavia : Ça ne nous regarde pas Bellamy.

Je regarde la sœur de Blake et souris lorsqu'elle prend ma défense.

Lexa : En effet, ça ne vous regarde pas les enfants. Maintenant qui est d'accord pour une partie de jeu vidéo ?

Je les regarde sourire à ma demande et se jeter sur la console. Je suis contente d'être ici, j'en suis même fière.

21h, la journée vient juste de finir pour nous jusqu'à la prochaine alerte. Aujourd'hui à été mouvementé même si ce n'étais, mise à part tôt ce matin, que de banale mission : sauver un chat dans un arbre, plusieurs chutes des petits bout qui court partout ou encore quelques jeunes qui font des malaises dû au stress de la vie de tous les jours.

Mon équipe est partie de la caserne depuis maintenant 10 minutes, je ne suis pas seule car il y a toujours une brigade la nuit pour les urgences. Mais cette nuit ça n'était pas là mienne. Je prends alors mes affaires, salut mes collègues et file dans ma voiture. Je regarde mon téléphone en espérant peut-être un appel de l'hôpital pour me donner des nouvelles mais rien.

Je soupire et démarre finalement. J'habite à quelques pâtés de maisons de la caserne et pourtant la route est dangereuse lorsque l'on ne fait pas attention. Je roule lentement, il fait nuit et la fatigue commence à se faire ressentir. Mes yeux me piquent sans arrêt mais je me rassure en me disant que je suis chez moi dans moins de 5 minutes et que je dormirais directement en rentrant quitte à me lever à 5h le lendemain pour prendre une douche. Le temps défile et mes yeux se ferment de plus en plus, la fatigue devient insoutenable, j'ai l'impression que je n'arriverais jamais chez-moi.

D'un coup un bruit d'impact se fait ressentir et tout bouge dans la voiture. Je comprends rapidement que j'ai été touchée par quelqu'un mais en regardant je ne vois aucune voiture derrière ou devant moi ni même sur la route. C'est à ce moment là que je réalise que c'est moi qui suis rentrée dans un lampadaire, je ne roulais pas vite mais assez pour que mon crâne frappe le volant avant de se mettre à saigner. Une énorme migraine intervient et je décide finalement de me poser quelques secondes avant de terminer les quelques mètres qui me séparent de ma maison.

Une fois arrivée, je regarde l'état de ma voiture et constate, à ma belle surprise, qu'elle avait simplement une rayure sur l'avant. Je la ferme à clé et rentre en vitesse dans ma maison, à peine la porte fermée je pars me nettoyer le visage avant de me jeter sur le canapé et prend la sage décision de ne pas y bouger pendant au moins 20 bonne minutes. Malheureusement pour moi un appel vient interrompre mon programme, j'hésite d'abord à répondre et même à regarder qui c'est jusqu'à ce que je me rappelle que l'hôpital devait m'appeler. Et justement, c'était eux.

Lexa : Allô ?

Hôpital : Capitaine Woods ? C'est l'hôpital. Serait-il possible que vous veniez ? C'est à propos de mademoiselle Griffin.

Je ne savais pas trop quoi en penser. Bien sûr que j'allais y aller malgré la fatigue mais pourquoi me demandait-il de venir ? Je ne comprend pas et tout ça m'inquiète fortement.

Lexa : C'est grave ?

Hôpital : Non non rassurez vous.

Je regarde l'heure, 21h15. Je soupire silencieusement car la fatigue est encore bien trop présente.

Lexa : Je serais là dans 30 minutes ça vous va ?

Hôpital : Très bien. À toute à l'heure.

Je raccroche et pose mon téléphone. Moi qui pensais dormir.