Last Stardust || Inspiration D.Gray Man

*Chapitre 33*

Quand la lumière se dissipa, l'effroi et l'horreur purent se lire sur les visages des hunters. Tyki, lui aussi, était pétrifié sur place. Face à eux se trouvait à présent une immondicité d'une bonne cinquantaine de mètres de haut. Cette chose n'avait pas de forme distincte, et elle ne ressemblait à rien de déjà existant : même une chimère était insignifiante face au dégoût que ce monstre provoquait. Les seuls aspects qui pouvaient paraître familiers étaient quatre membres qui lui permettaient de se tenir debout et de se déplacer, et un œil unique qui scrutait les alentours accompagné d'un sourire carnassier qui faisait froid dans le dos.
- Mais qu'est-ce que c'est que cette chose ?! S'écria Rin.
- C'est ce que donne une pierre philosophale incomplète... Murmura Tyki, davantage pour lui-même que pour les autres.
- Une pierre philosophale ? Elle a créé une pierre philosophale ?! Lui demanda Freud.
- Vous savez de quoi il parle ? Intervint Morales.
- Oui, c'est un procédé plutôt connu au sein de l’Église, mais personne ne s'y est jamais risqué. En tout cas, ce n'est pas le problème. Cette créature est extrêmement dangereuse : si on la laisse filer, les conséquences seront désastreuses !
Il avait beau le dire, personne n'avait vraiment envie de s'attaquer à cette chose. Ce fut finalement un homme d'assez grande taille, à la carrure massive et aux cheveux noirs comme l'ébène qui s'élança, un imposante massue dans les mains. Mais alors qu'il frappait violemment l'un des membres du monstre, celui-ci n'oscilla pas, et un cinquième bras lui poussa momentanément, venant écraser le corps insignifiant du hunter. Une énorme marra de sang se répandit autour du cadavre, et le nouveau membre se rétracta, disparaissant comme s'il n'avait jamais existé. Aimée et Sakura ne purent se retenir de vomir, et les jambes de Rin tremblèrent si fort qu'Anna dû la rattraper avant qu'elle ne tombe. Le moral des troupes était retombé au plus bas. Ce fut Freud, qui faisait preuve d'un sang-froid exemplaire, qui les rappela à l'ordre.
- On va se replier temporairement, rassemblez-vous !
Tous hésitèrent un instant, puis se décidèrent à obéir. Tyki saisit Aimée par les hanches et la poussa à suivre le mouvement. Le monstre les observa s'éloigner un moment, comme s'ils n'étaient que de vulgaires insectes avec lesquels il s'amusait. Il se mit soudain à bouger, avec une extrême lenteur, se dirigeant dans leur direction.
- Il approche ! S'écria quelqu'un.
- Ne flanchez pas ! Ordonna le prêtre. Rentrez dans l'école, dépêchez-vous !
Ils s'exécutèrent alors que la créature gagnait du terrain. L'homme qui avait, quelques minutes plus tôt, utilisé un canon pour leur venir en aide le fit apparaître de nouveau et tira trois coups de suite. Un énorme nuage de feu envahit le ciel.
- Ça devrait le retenir un peu. Lança le hunter. Profitons-en.
Ils pénétrèrent dans le bâtiment et Freud se tourna immédiatement vers une jeune femme aux longs cheveux d'or.
- Ériges une barrière, Irina. Ça nous protégera le temps de mettre un plan en place.
Elle acquiesça et se posa dans un coin de la pièce pour se concentrer. Le prêtre balaya rapidement la salle du regard, et en conclut que très peu étaient encore aptes à combattre, aussi bien physiquement que mentalement. Il finit par rejoindre le groupe de Morales, qui venait d'allonger Dio, toujours inconscient, sur le manteau de Natalia.
- Que fait-on maintenant ? Le questionna Anna.
- Il n'y a plus rien à faire à part fuir ! S'exclama Rin.
- Pour une fois, je suis bien d'accord. Lui accorda Tyki. On ne peut pas battre cette chose.
- On ne peut pas non plus la laisser se balader librement et tout détruire sur son passage. Avança Morales.
- Alors quoi ? On va vraiment la combattre ? S'inquiéta Sakura.
Freud réfléchit un instant, puis pivota vers Tyki et Aimée.
- Tout n'est pas perdu, on a encore une solution.
Aimée sentit un certain malaise.
- De quoi parlez-vous, monsieur Heinrich ? Se risqua-t-elle.
A présent il ne la quittait plus du regard, déterminé à mettre son nouveau plan à exécution. Tyki s'interposa, la poussant d'une main protectrice à se cacher derrière lui.
- Je ne sais pas ce que vous avez en tête, mais je refuse de la mettre davantage en danger.
Les traits du prêtre s'adoucirent.
- Détendez-vous, je n'ai pas l'intention de l'envoyer au casse-pipe. En fait, cela vous concerne tout autant, hum...
- Tyki. Lâcha-t-il simplement.
- Tyki, c'est ça. J'ai entendu dire qu'Aimée et vous étiez âmes-sœurs, c'est exact ?
Le jeune homme fronça les sourcils.
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