Last Stardust || Inspiration D.Gray Man

*Chapitre 29*

- Merde, mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!
Furieuse, Rin ne cessait de frapper avec rage le mur blanc face à elle. Jules, quant à lui, l'observait sans rien dire.
- Et puis d'abord, c'est quoi cet endroit ?! Comment est-ce qu'on est arrivés ici ?!
- On s'est fait piégés. Lâcha simplement le jeune homme.
Il se retourna et désigna un couloir.
- On devrait trouver une sortie par ici.
La jeune fille se calma et s'approcha de lui.
- Alors allons-y. Ils ont besoin de nous dehors.
Il acquiesça et ils se mirent en route. Ils marchèrent longtemps, bien trop longtemps à leur goût, et débouchèrent finalement sur une grande galerie de glaces, comme celles qu'on trouve dans les fêtes foraines.
- C'est quoi ce délire... Souffla-t-elle.
- Continuons d'avancer. C'est tout ce qu'on peut faire pour l'instant.
Ils s'élancèrent dans ce nouveau dédale, à l'affût du moindre bruit ou indice qui pourrait les aider à partir. Mais plus ils avançaient plus ce labyrinthe leur paraissait interminable. Rin finit par se cogner dans un miroir, avec une telle brutalité que son nez se mit à saigner.
- Merde ! Jules t'aurais pas un mouch... Jules ?
Il n'était plus là. Il avait disparu, la laissant complètement seule.
- Hé crétin, c'est certainement pas le moment de me faire une blague ! Allez, sors de ta cachette...
Aucune réponse. Une vague de panique la submergea et, sans trop réfléchir, elle se mis à courir en criant le nom de son camarade volatilisé.
- Jules ! Jules !
Elle l'aperçu au loin et se rua vers lui, mais elle rencontra de nouveau la dureté d'une vitre. Un reflet. Elle fit volte-face et remarqua qu'elle était encerclée des reflets de son coéquipier. Impossible pour elle de discerner lequel était le vrai.
- Jules ! Réponds-moi bon sang !
- Rin ? Rin tu m'entends ?!
Le jeune homme avait beau chercher, il ne la trouvait nulle part. Il avait pourtant entendu sa voix, il en était certain.
- Oui je t'entends ! Où est-ce que tu es ?!
Là était bien le problème, il n'en savait rien. Cet endroit était démesurément grand, voir même infini. Comment était-ce possible ? Il n'avait pas réussi à éviter le piège un peu plus tôt, mais il avait clairement vu une boîte se refermer sur lui. Et l'instant d'après, il se retrouvait enfermé ici avec Rin. Alors où se trouvait-il exactement ? Il avait beau y réfléchir, il ne comprenait pas. Rien n'était logique, il lui manquait forcément un élément crucial pour résoudre ce mystère, car rien de tel ne pouvait exister.
Soudain, tout s'éclaircit. Il avait compris. Et c'était affreusement simple.
- Rin j'ai compris ce qu'il se passe, j'ai compris !
- Hein ?! Comment ça ?!
- Cet endroit ne peut pas être réel ! Il n'est pas réel ! Alors ça ne peut être qu'une illusion !
Brusquement, les lumières s'éteignirent, les plongeant dans le noir le plus complet. Lorsqu'il rouvrit les yeux, Jules était allongé par terre, et semblait se trouver dans une une pièce aux murs gris. Il se redressa et vit que Rin, qui était revenue à ses côtés, s'était déjà relevée. Il en fit de même.
- Qu'est-ce qu'il vient de se passer au juste ? Le questionna-t-elle.
- Je ne sais pas. On dirait que l'illusion s'est dissipée au moment même où je l'ai démasquée. Peut-être que le but de ce piège était simplement de résoudre le mystère qui l'entourait.
- Mouais, c'est vraiment de mauvais goût...
Elle leva la main vers le mur face à elle, et une boule noire apparut au bout de ses doigts qui imitaient la forme d'un pistolet.
- Bon, sortons d'ici maintenant.
Elle tira, et la boule vint s'écraser contre la paroi qui explosa, dévoilant les jardins extérieurs de l'école. Ils s'extirpèrent rapidement de la boîte et tombèrent immédiatement sur Anna et monsieur Morales, qui parurent extrêmement soulagés de les voir indemnes.
- Vous avez finalement réussi à sortir. Remarqua Morales. Comment est-ce que vous avez fait ?
Les deux adolescents s'échangèrent un regard.
- On n'en sait rien, et on ne veut pas savoir ! Répondirent-ils en chœur.
- Je vois... Rigola leur professeur.
- Et que fait-on maintenant, monsieur ? Demanda Anna.
- Ce n'est pas bien compliqué : on continue d'avancer et on tue toutes les chimères qui se présentent à nous. Et si on croise cette Irène, eh bien on la tue aussi !
- Oui !

- Argh ! Pourquoi diable y a-t-il autant de chimères dans le coin ?! S'énerva Natalia en s'essuyant le visage d'un revers de la main. Tu ne vas quand même pas me dire que depuis le début, c'est vous les créez ?!
- Bien sûr que non. Répondit calmement Tyki. Seulement, contrairement à vous, on a trouvé un moyen de les contrôler. Même si je dois bien avouer qu'à présent ça se retourne contre moi...
- C'est bien fait pour toi... Lâcha la hunter.
Sakura se stoppa un instant et observa les alentours. Elle tapota ensuite l'épaule d'Aimée.
- On est plus très loin des jardins de l'école. Avec un peu de chance, les autres sont là-bas.
- Ça m'arrangerait bien. Lui rétorqua son amie. Ça fait un moment qu'on les cherche, je commence à m'impatienter.
- Alors allons-y.
Elles s'engagèrent toutes les deux sur le petit sentier de terre qui les conduirait à coup sûr à leur destination, suivies de près par Tyki et Natalia qui ne cessaient de s'envoyer des pics. Mais soudain, Aimée s'écroula. Son amant se rua vers elle et la prit dans ses bras.
- Aimée ?! Est-ce que ça va ?! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?!
La jeune fille remua alors légèrement et un horrible sourire sadique s'étira sur ses lèvres, la défigurant complètement. Elle ouvrit lentement les yeux, dévoilant deux pupilles transcendées par des crois rouge sang.
- Qu'est-ce que...
Sans crier gare, Aimée s'empara de la gorge de Tyki et se mit à l'étrangler.
- Comme on se retrouve, Tyki !
L'homme se défit de son emprise et s'éloigna en vitesse.
- Cette voix... et ces yeux... c'est toi Irène, pas vrai ?!
L'adolescente se releva et plongea son regard dans le sien. Elle éclata ensuite de rire.
- Ahahah, c'est vraiment le pied ! S'exclama-t-elle. Si tu voyais ta tête !
- Arrêtes tes conneries Irène, et sors de là !
- Pas question. Je vais te faire payer Tyki. Et quoi de mieux que de te faire tuer par celle que tu aimes ? On va bien s'amuser, tu peux en être certain !