*Épilogue*

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Dio rouvrit difficilement les yeux, car sa migraine, qui lui provoquait une hideuse grimace, lui donnait bien du mal, et après s'être habitué à l'aveuglante luminosité de la pièce, son regard se posa sur un plafond immaculé. Il sentit son corps s'enfoncer légèrement, signe qu'il était très probablement allongé sur un lit, et une étrange odeur de propreté et de désinfectant vint lui titiller les narines.

- Ça y est, tu te réveilles ?

Avec le peu d'énergie dont il disposait il tenta de se redresser, vainement. Finalement, ce furent deux bras particulièrement puissants qui l'y aidèrent. Il tomba alors nez à nez avec Jules et Morales, qui semblaient exténués. Leurs vêtements étaient sales et déchirés, et leurs cernes creusées. Ils se trouvaient dans une chambre blanche, dénuée de la moindre décoration. Ils n'étaient clairement plus à Saint Gabriel.

- Où...

- A l'hôpital. Le coupa Jules.

- Tu te souviens de quelque chose ? Le questionna gentiment son professeur.

L'adolescent était complètement déboussolé, et secoua négativement la tête.

- Que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Les deux rescapés se jetèrent un rapide coup d'œil, et ce fut son meilleur ami qui prit la parole.

- L'école a été attaquée, et t'as été pris en otage. On a réussi à te libérer, et à vaincre Irène, mais...

- Aimée, Tyki et toi avez dû être hospitalisés en urgence. Enfin, surtout les deux premiers, toi tu avais simplement perdu connaissance...

- Quoi ?! Aimée est blessée ?! Paniqua l'adolescent. Comment c'est arrivé ?!

- Pour te faire court, expliqua Morales, Irène est parvenue à créer une pierre philosophale, et a fait pas mal de dégâts. Aimée et Tyki étaient en première ligne et l'ont finalement arrêtée, mais en tombant la pierre s'est fissurée et a explosée. Tyki est parvenu à créer un portail pour évacuer, mais ils ont tout de même encaissé une partie de l'explosion.

Dio n'en croyait pas ses oreilles. Il avait vraiment été inconscient tout ce temps ? Et Aimée, allait-elle s'en sortir ? Comment allait-elle ?

- Et... et alors, comment vont-ils ? Se risqua-t-il.

- On n'en sait rien. Avoua Jules. Dès qu'on est arrivés ici, ils sont partis au bloc opératoire.

Juste à ce moment, quelqu'un ouvrit la porte, et une tête rousse se glissa dans l'ouverture : Anna.

- Ah, tu es réveillé ? Remarqua-t-elle. Quel soulagement...

- Du nouveau, Anna ? S'empressa Morales.

- Tout le monde s'est réunis, l'opération est terminée. Les médecins veulent nous voir, donc je suis venue vous chercher.

- Allons-y.

Les deux se levèrent, et Dio les imita.

- Qu'est-ce que tu fais ?! S'énerva Jules. T'es pas encore remis !

- Je m'en fiche, je veux savoir comment ils vont, je suis mort d'inquiétude !

- Tss, tu fais chier ! Râla son ami en passant son bras sur son épaule pour le soutenir.

Ils se rendirent tous les quatre dans la salle où le reste du groupe était rassemblé, et Morales se plaça à côté de Freud.

- Est-ce que vous avez eu le temps d'analyser la dépouille de cette créature ? L'interrogea le professeur.

- Eh bien, pour tout vous dire... En arrivant sur les lieux, celle-ci avait disparue.

- Pardon ?!

- Je suis tout aussi surpris que vous : que ce soit ce monstre, la pierre ou Irène, ils se sont tous les trois volatilisés.

Last Stardust || Inspiration D.Gray ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant