Last Stardust || Inspiration D.Gray Man

*Chapitre 27*

Tyki éteignit le robinet et ramena ses cheveux mouillés en arrière. Il attrapa la première serviette qui se présenta à lui, s'essuya et la noua autour de sa taille. Il entendit la porte d'entrée claquer, et une douce voix féminine s'éleva jusqu'à lui.
- Tyki, est-ce que je pourrais utiliser ta salle de bain ? Pour une fois que je peux profiter d'une douche privée et pas aller dans les communes...
Il se dirigea vers le fond de la chambre, où se trouvait l'adolescente.
- Bien sûr, fais comme chez toi. Et puis techniquement, c'est plus chez toi que chez moi.
Il passa derrière et l'enlaça. Aimée rougit, devinant son corps quasiment nu contre son t-shirt.
- Aimée ? Lui susurra-t-il.
- O-oui ?
- Ne retournes pas dormir avec ta copine ce soir... Restes avec moi.
Il l'avait demandé avec tant de sensualité qu'elle en frissonna. Ses pensées s'embrouillaient, si bien qu'elle ne parvenait plus à aligner trois mots.
- Ah... c'est que... je... heu...
Il resserra sa prise autour de ses hanches.
- Maintenant qu'on est enfin réunis, je ne veux vraiment plus te laisser partir. Je sais que c'est égoïste, mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi.
- J-je sais pas si j'ai le droit... Chuchota-t-elle.
- Je me fiche pas mal de l'avis de tes profs. Si je veux que tu dormes avec moi, ils ne m'en empêcheront certainement pas.
Cette arrogance qui semblait tant énerver son entourage ne faisait, bien au contraire, que la rassurer davantage. Elle se sentait véritablement en sécurité avec lui, et elle savait que ce sentiment ne serait pas près de la quitter. Il dégageait une telle aura de puissance et de confiance, elle avait l'impression que rien ne pouvait lui résister.
- Bon, bah d'accord alors...
Elle le sentit sourire contre sa peau. Il la tourna ensuite et l'embrassa langoureusement. Une intense chaleur embrasa son bas ventre, la poussant inconsciemment à intensifier le baiser. Discrètement, il passa la main sous son haut et vint lui caresser le nombril. Ils finirent par se séparer, à bout de souffle.
- Tu fais vraiment tout pour m'exciter, princesse. Je ne vais plus pouvoir me retenir bien longtemps. Lui lança-t-il en s'humidifiant la lèvre.
Les joues de l'adolescente se tintèrent davantage, et elle détourna le regard.
- N-ne dis pas des choses pareilles, c'est embarrassant...
- Je suis un homme, Aimée. Quand la femme que j'aime m'embrasse avec tant de fougue, mon désir sexuel ne peut qu'accroître dangereusement.
Son cœur manqua un battement. Que venait-il de dire ? Avait-elle bien entendu ?
- Tu... tu m'aimes ? L'interrogea-t-elle.
Sa question le prit au dépourvu, il ne l'avait pas vu venir. Il rougit légèrement, ce qui était une grande première venant de Tyki.
- Parce que tu t'imaginais le contraire ?
Pour toute réponse, elle se jeta dans ses bras, ne pouvant plus contenir sa joie.
- Tyki, dis-le moi encore une fois, s'il te plaît !
Malgré son embarras, il referma son emprise sur elle et colla sa bouche à son oreille.
- Je t'aime, Aimée.
Puis sans attendre sa réaction, il l'embrassa plus passionnément encore que la fois précédente.

- Heureusement qu'Anna nous a proposé de nous ramener le repas, je n'avais vraiment pas envie de manger à la cantine ! S'exclama Aimée.
Les deux amants étaient assis sur le lit, dans les bras l'un de l'autre et terminaient leur repas. Tyki repoussa le plateau à présent vide et passa ses jambes autour de l'adolescente, comme pour la garder prisonnière. Il prit une grande inspiration, s'imprégnant du doux parfum d'Aimée. Ils étaient déjà allés bien plus loin que ça dans leurs rêves, et c'était le cas de le dire, mais ce n'était en rien comparable à ce qu'il ressentait maintenant. Il la touchait, la caressait, l'embrassait, et tout ça pour de vrai. Ils n'auraient peut-être plus jamais besoin de rêver. Ça le rendait incroyablement heureux. Mais ça ne lui suffisait pas. Lui qui n'avait jamais rien eu, il se retrouvait avide des moindres instants de bonheur qu'il pouvait passer en sa compagnie.
- Aimée ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Finalement, tu devrais peut-être dormir dans ta chambre ce soir.
- Hein ? Pourquoi ?
- A ce rythme là, je vais finir par perdre le contrôle et faire une bêtise.
- C-comment ça ?
Elle le sentit glisser sa main sous son t-shirt, pour remonter lentement à sa poitrine. Le cœur de la jeune fille s'emballa, et ses pommettes changèrent de couleur.
- T-Tyki ?
- Tu devrais m'arrêter maintenant, parce qu'après il sera trop tard.
Il marqua une pause.
- J'ai vraiment envie de te faire l'amour, Aimée.
Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait peur, c'était inévitable. Mais une autre partie d'elle ne se contentait pas simplement de ce qu'ils avaient vécu dans leur dernier rêve. Elle voulait savoir ce qu'on ressentait vraiment en le faisant, elle voulait que ce soit réel. Le jeune homme, quant à lui, continuait son petit bout de chemin, et était à présent entrain de titiller le bout de ses seins.
- Alors ? Lui susurra-t-il sensuellement au creux de l'oreille.
Elle aurait dû lui résister, elle le savait bien, mais n'y parvenait pas.
- V-vas-y doucement, c'est compris ?
Il la retourna aussitôt pour la déposer dos contre le matelas. Il déboutonna le pantalon de l'adolescente et lui enleva avec une rapidité et une agilité qui la surprirent. Il plongea ensuite le visage dans son cou et prit une seconde bouffée de sa senteur.
- Tu ne vas pas le regretter, princesse.

Les rayons pâles du soleil inondaient peu à peu la pièce de leur clarté, apportant une chaleur nouvelle. Tyki, qui était éveillé depuis une bonne heure maintenant, fixait la fenêtre avec une anxiété non dissimulée. Irène se rendrait bientôt compte qu'il l'avait trahi, et elle ne tarderait donc plus à se manifester. Son attention se reporta sur la jeune fille qui dormait à côté de lui, et il vint lui caresser la tête affectueusement. Cela eu pour effet de la réveiller, mais dès qu'elle l'aperçu, elle devint rouge et se cacha dans son oreiller. Il rigola.
- Tu me fuis maintenant ?
- Arrêtes ! Ce n'est vraiment pas drôle...
Il la tira vers lui et la pris dans ses bras.
- Non, c'est vrai.
Il allait l'embrasser quand un une énorme explosion retentit. Aimée sursauta et Tyki se crispa.
- Tss, elle est déjà là.