*Chapitre 18*

35 3 0
                                    

Le petit groupe s'était réuni dans une des nombreuses salles de classe de l'établissement, dans le but d'avoir une discussion par rapport à ce qu'il venait de se passer. Mais personne n'osait dire quoi que ce soit, Aimée la première. Tout ça la dépassait complètement, d'autant plus qu'elle ne savait absolument pas ce qu'elle devait penser : d'un côté elle ne pouvait contenir la joie qu'elle ressentait à l'idée que Tyki existe réellement, mais d'un autre elle avait bien compris qu'ils ne se trouvaient pas dans le même camp. Sakura finit par prendre la parole.
- Il a parlé d' « âmes-sœurs », qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?
Natalia soupira, sortant elle aussi du silence.
- Pour faire simple, les « âmes-sœurs » sont des êtres liés par le destin. Ou plus exactement, des compatibles qui ont créé un lien sans jamais se rencontrer.
- C'est comme s'ils étaient destinés à finir ensembles ? Essaya de simplifier Rin.
- Pas forcément. Répondit Morales. Les âmes-sœurs ont la particularité de se rencontrer dans des rêves : c'est la nature de ceux-ci qui définit le lien et la relation qu'ils vont entretenir. Par exemple s'ils se voient dans un café, ça peut ne mener qu'à une grande amitié.
- Le dernier cas connu à ce jour, reprit Natalia, était entre deux hunters professionnels : ils ont finalement chacun fondé leur famille de leur côté, mais sont devenus meilleurs amis. Ils avaient pour habitude, si je me souviens bien, de se retrouver dans une sorte de labyrinthe.
Tout était clair pour Aimée maintenant. Ces rêves n'étaient donc pas le seul fruit de son imagination, mais de la leur à tous les deux. Natalia se tourna vers elle.
- Alors ? Où vous êtes-vous rencontrés ?
Aimée rougit. Non, décidément, elle ne pouvait pas en parler. Pourquoi avait-il fallu qu'il le dise devant tout le monde ?
- Je crois pas que ce soit nécessaire... Murmura-t-elle.
Dio s'avança, l'air de mauvaise humeur.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Il t'a forcé à ne rien dire, c'est ça ?
- N-non, mais...
- J'y crois pas... Souffla Rin. Ne me dis pas que c'était un rêve érotique ?
Ce fut une surprise générale, et la jeune fille était à présent rouge sang.
- C'est impossible ! S'exclama Dio. Elle n'est pas comme ça !
- Elle n'a pas l'air du même avis. Le coupa Jules.
Le grand blond se jeta sur Aimée et lui saisit les mains.
- Aimée, dis leur que c'est faux !
Elle se défit gentiment de son emprise.
- Je suis fatiguée, je pense que je vais aller me coucher.
Personne ne la retint, et elle quitta la pièce le cœur lourd.


« J'ouvre les yeux. Je suis dans une grande chambre blanche, dénuée d'un quelconque meuble, mis à part le lit sur lequel je me trouve. Je suis nue, mais suis à moitié couvertes par une fine couverture.
- Tu en as mis du temps.
Cette voix, je la reconnais immédiatement. Je me tourne et tombe nez à nez avec Tyki, qui est assit à côté de moi. Il m'observe avec attention, un petit sourire en coin.
- Alors c'est vrai. C'est vraiment toi. Je souffle.
- Tu en doutais ?
- Pourquoi tu n'as rien dit ? Quand tu m'as vu à la gare, tu savais que c'était moi ?
- Bien sûr que je le savais.
- Mais moi je ne t'ai pas reconnu.
Il se rapproche et me prend dans ses bras. J'aurais dû l'en empêcher, mais je n'y arrive pas. Je me blottis simplement contre lui.
- Pourquoi tu ne m'as jamais laissé te voir ?
- Je voulais... que tu découvres mon visage dans la vraie vie. Ce monde de rêve ne me suffit plus depuis longtemps.
- Tyki...
Il se détache et m'allonge, pour venir se placer au dessus de moi.
- Tu m'en veux ?
Je rougis.
- J-je ne sais pas...
Il se penche et m'embrasse. Mes lèvres me brûlent, mais pas autant que mon entrejambe. Sa langue s'introduit dans ma bouche et vient s'entremêler avec la mienne. Je ne contrôle plus rien : c'est lui qui mène la danse. Il finit par se détacher. Ses mains, qui jusque-là le maintenaient avec force, viennent maintenant se glisser sur ma peau. Un long frisson me parcourt, mais il ne s'arrête pas. Je ferme les yeux, alors qu'il continue de grimper. Il empoigne alors fermement mes seins, et les malaxe.
- A-arrêtes... Ne fais pas ça...
- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ?
- C-c'est pas ça...
Il se stoppe.
- Ne me dis pas... que c'est parce que tu as honte de ta poitrine ?
Si, c'est exactement pour ça. 
- Elle est... elle est vraiment toute petite...
- Tu sais que je l'ai déjà vu un paquet de fois ? Me lance-t-il étonné.
- Mais c'était différent...
- Je ne vois pas en quoi.
Il recommence.
- Tu ne crois pas que je me serais lassé si elle ne m'avait pas plu ? J'ai envie de toi, que ce soit ici ou dehors, j'ai envie de te faire l'amour. Dès que je pense à toi, à ton corps, tes seins ou tes jambes, ce désir de te faire mienne m'envahit et m'obsède.
Il se baisse de nouveau, mais cette fois-ci pour venir sucer le bout de mon téton. Je me mords la lèvre, tentant de refréner un gémissement, mais il finit par m'échapper.
- Ce son... je veux encore l'entendre. 
Il le délaisse et vient suçoter l'autre. Mon esprit s'embrouille peu à peu, et je finis par complètement m'abandonner à lui.
- On ne va pas s'arrêter en si bon chemin ! S'écrie-t-il un sourire en coin.
Ses mains redescendent sur mes cuisses, et les écartent lentement. Je me relève, quelque peu déboussolée.
- On ne va quand même pas...
- Ce n'est qu'un rêve, Aimée. Ici, on peut tout faire.
C'est vrai, il a raison. Pourquoi lui résister ? Rien de tout ça n'est réel, il n'y a que nous et nos désirs. Je me rallonge et ferme les yeux, tout de même anxieuse. Il attrape ma main et ses doigts viennent s'entrelacer avec les miens.
- Détends-toi. Je vais y aller doucement, c'est promis.
J'acquiesce sans trop y faire attention. Soudain, je sens quelque chose de chaud se présenter à l'entrée de mon intimité.
- J'y vais.
Il entre alors doucement en moi. J'ai l'impression que tout mon être se déchire à chaque seconde qui passe. J'ai mal, vraiment mal.
- Ah...
- J'y suis presque. Me susurre-t-il. 
Je prends mon mal en patience. Il finit par s'arrêter, et me caresse la joue.
- Tout va bien, je suis dedans. Je vais attendre un peu, d'accord ?
- Oui...
Je reprends mon souffle, puis il se remet à bouger. Il fait de lents vas-et-viens, de façon à ce que je m'habitue à son sexe. La douleur s'atténue alors peu à peu, ne laissant finalement place qu'au plaisir.
- Tu as encore mal ? Me questionne Tyki.
- Non, c'est bon.
Il m'embrasse.
- Alors on va passer à la vitesse supérieure.
Soudain, ses mouvements s'accélèrent, m'arrachant un puissant gémissement. Comme par réflexe, je passe mes bras autour de son cou, et il redouble d'intensité. Le plaisir est à son paroxysme. Je ne me suis jamais sentie aussi bien.
- Tyki ! Tyki !
C'est vraiment agréable. Mais ce n'est qu'un rêve. Ce n'est qu'un rêve. Ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve. Non, décidément, ce n'est pas qu'un simple rêve.


Je reviens à moi. C'est pas vrai, j'ai réussi à m'endormir dans un rêve. Je suis la meilleure. Je décide de rester allongée. Tyki est lui aussi réveillé, et il vient me caresser les cheveux.
- Tu as bien dormi ? Me demande-t-il.
- Oui...
Il se tourne vers l'unique fenêtre de la chambre -que je n'avais pas remarqué jusque-là- et sourit tristement.
- Le jour se lève. Je le sens, mon esprit est comme aspiré : je suis entrain de me réveiller.
- Je veux pas rentrer...
Il reporte son attention sur moi.
- Pourquoi ça ?
- Dehors... on sera ennemis, pas vrai ? Tu ne l'as pas dit clairement, mais je l'ai ressenti à l'église.
Son air devient plus sérieux.
- Oui, c'est vrai. On sera ennemis. Mais c'est pour ça... que je viendrais te chercher tôt ou tard. Je n'ai pas l'intention de te laisser avec eux.
Je resserre mon emprise sur mon oreiller.
- Décidément, je n'ai vraiment pas envie d'y retourner... Je marmonne.
- L'idée de fuir avec moi te répugne tant que ça ?
- Ça n'a rien à voir, et tu le sais très bien. Dehors, tout est trop compliqué. Ici, il n'y a que nous. Rien que nous.
Je me relève.
- J'aimerais y rester pour toujours.
- Moi aussi, mais c'est impossible.
Ça y est, je sens mon esprit divaguer. Tout devient flou, je suis entrain de perdre connaissance.
- Aimée ?
- O-oui ?
- Vas faire un tour à l'église, j'ai laissé un petit quelque chose pour toi.
J'acquiesce, puis il disparaît et je me rendors. »

Last Stardust || Inspiration D.Gray ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant