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TANYA。

Mes mains agrippaient le volant et je soufflais tout  en klaxonnant à l'intention du chauffeur de taxi qui me barrait le chemin.

La voiture noir me vit enfin, je lui faisais un signe de la main pour lui dire de se décaler, il le fit sans attendre plus longtemps.

J'étais quelque peu soulagée, je m'étais engagée sur l'autoroute et le vol avait lieu dans une vingtaine de minute, je devais arriver à temps.
C'était tout à fait faisable, je l'avais déjà fais avant, les contraventions étaient mes dernières occupations.

Je décrochais mon téléphone alors qu'il n'arrêtait pas de sonner, comme en colère contre moi.

Tanya, où est-tu ? Les voyageurs sont entrain d'embarquer.

— J'ai complètement oublié que j'avais un vol aujourd'hui, mais ne t'en fait pas, je serais là  à temps.

Je raccrochais sans attendre sa réponse, puéril me dirait-vous, moi je préfère appeler cela de l'efficacité, raccrocher avant le fait gagner du temps.

Alors, lorsque j'apercevais le panneau bleu, je me rabattais lentement vers la droite.
Après quelques kilomètres, j'arrivais enfin au parking privé où je garais ma voiture.

Salut Tanya, qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas censé être en congé ? Me lançait un de mes collègues, Dan.

Je gonflais mes joues en portant ma petite valise.

Je le pensais aussi mais c'était apparement prévu pour demain, j'ai mon dernier vol aujourd'hui. On se voit plus tard ?

Je courais en direction de l'avion, Cynthia m'accueillait à bras ouverts.

Tu es arrivée à temps ! Mais dis-moi, quand as-tu trouver le temps de te maquiller ?

— Dans les bouchons, je lui disais en reprenant mon souffle.

Elle éclatait de rire.

C'est du Tanya tout craché.

Tu peux donner ma valise à Thomi pour qu'il le place ? J'ai apporté mes vêtements dans mon sac à dos, je vais aller me changer et je reviens.

— C'est comme si c'était fait, ne t'en fais pas, elle me rassurait.

Après avoir traversé pour la énième fois ce centre de décollage, je me retrouvais dans les toilettes à me changer. Je me regardais dans la glace, mon uniforme aux tons océans m'allaient à merveille.

Alors que Cynthia montrait les gestes de premiers secours aux passagers, avec un de mes autres collègue, on préparait les repas pour les prochaines heures.

Aujourd'hui, on s'envolait pour le Canada, j'avais plus que ces treize heures de vol à supporter puis je serais moi même en congé. Vous savez ce qui est cool quand vous travaillez en tant que steward ? C'est les tarifs réduit voir gratuit dont vous bénéficiez grâce à votre poste. Vous pouvez voyager où vous le souhaiter pour une modique somme.

Cynthia, tu vas bien ? Je murmurais alors qu'elle était blanche comme une aspirine.

Je crois que c'est le bébé, j'ai souvent des nausées en ce moment.

Je lui tendais une bouteille d'eau, elle l'avait bu d'une traite, elle devait avoir très soif.

Je vais m'occuper de la salle d'accord ? Repose-toi dans la cabine.

Elle hochait la tête et me remerciait.

J'étais debout dans la salle, certains bouquinaient, d'autres dormaient. Il y avait même des personnes qui regardaient des films.

Mademoiselle,

J'apercevais une vieille mamie s'adresser à moi.

Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

J'ai très froid, auriez-vous une couverture ?

Elle me rappelait beaucoup ma grand mère, ses cheveux blancs étaient attachés en un chignon, ressemblant à une queue de lapin, ses lunettes reposaient sur son crâne et ses rides sur son visages étaient vraiment très légères, je devais lui demander son secret.

Bien sûr, je vais aller vous chercher ça.

J'ouvrais le placard qui se trouvait presque au fond de l'avion et sortait le carton où on avait place les couvertures.
J'aidais la mamie à se couvrir de son plaid et au même moment, quelqu'un m'interpellait, mais pas en parlant non, en claquant des doigts.

Il se prends pour le roi du monde parce qu'il voyage en business class ? 

Oui ?

— J'avais demandé un cappuccino mais je me retrouve avec un café corsé.

Le café, c'est le café pourquoi il fait chier ?

Désolée pour cette erreur, je vous le change tout de suite.

Ses yeux me déshabillait, comme s'il cherchait à y voir une once d'agacement ou de colère mais je ne laissais rien transparaître.

Je tournais les talons et m'en allait lui préparer son cappuccino mais lorsqu'il relevait la tête vers moi avec son sourire surnois, j'avais compris qu'il faisait tout cela pour m'embêter.

Il n'y a pas assez de mousse dans ce cappuccino.

Je me mordais l'intérieur de la joue pour ne pas lui balancer des injures, il devenait insupportable.

Je vais vous en préparer un nouveau.

J'actionnais la machine tout en m'énervant, il me pourrissait mon dernier jour de boulot, il me défiait alors je ne me retenais pas plus longtemps il allait voir ce vaurien.

J'inspectais les environs et personne ne s'y trouvait.
J'ouvrais la boîte où le sel se trouvait et je remplaçais le sucre par le sel. Il l'avait mérité, il allait passer le restant de son vol au toilette, j'avais hâte de voir ça.

Je mettais la tasse sur le plateau et le lui apportais.
Tenez, en espérant que cette fois-ci, vous apprécierez.

Il prenait la tasse puis m'observait, trop intéressé par ce qu'il voyait, c'est-à-dire moi, il fit glisser sa tasse de café sur sa paperasse et sa chemise. Il s'était brûlé et je n'arrivais pas à m'empêcher d'avoir un sourire glorieux.

On récolte ce que l'on sème.

Il se précipitait d'aller au toilette pour nettoyer les dégâts qu'IL avait causés.

Je récupérais le plateau et la tasse, un sourire scotché aux lèvres.

Vous semblez ravie de me voir maladroit,
chuchotait une voix dans mon dos.

Avis ? ♥️

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant