Liars

16

TANYA。

Mon café noir coulait le long de ma gorge lorsque j'aperçus Michael, je fus apaisée, c'était toujours bien d'avoir quelqu'un à qui nous pouvons faire confiance.

Il avait été là pour moi durant tant d'année, je savais que ma conduite lui paraissait immorale voir insensé ou folle.  Jamais je n'avais agis de cette façon, mais la vie m'y avait obligée.

Il me prenait dans ses bras avant de s'asseoir en face de moi. Une de sa main se posait sur ma joue, son air accablé ne m'avait pas échappé je l'avais affecté. Je m'étais enfuie de chez lui comme une furie, sous ses yeux sans aucune explication.

— Tanya, tu es partie de la maison parce que tu as connaissance de mes sentiments envers toi ?

Sa voix anciennement pleine d'assurance s'était comme évaporé et le doute avait pris place. Il était effrayé à l'idée de me perdre, je le connais par coeur.

Je lui prenais les mains.

— Non, non Michael, j'avais juste besoin d'un peu d'espace personnel. Je suis consciente de tes sentiments pour moi, mais pour l'instant j'ai des problèmes à régler, je n'ai pas le temps pour ce genre de chose.

Excuse bidon.

— Si tu m'expliques de quoi il s'agit, je peux t'aider à régler ton soucis, il chuchotait.

Je balayais la table du regard, je savais que son air réconfortant faisait partie de sa personnalité et c'est ce que j'appréciais le plus chez lui.

— Je suis assez grande, il faut que j'apprenne à endosser la responsabilité de certaines choses, je dois me débrouiller seule Michael.

Un ride se formait sur son front, ses sourcils froncés, il commençait à être en colère. Il faisait un signe de tête en direction de l'extérieur du Coffee Shop.

— Tu acceptes l'aide de cet inconnu, celui avec qui tu avais des différends et tu me refuse moi, ton ami de longue date, tu ne trouves pas qu'il y a quelque chose qui cloche ?

Jakob nous observait, installé dans sa voiture, les lunettes de soleil posé sur le nez.
J'attrapais ma veste et mon sac à main prête à me lever, mais des bras m'entouraient, je sentais son torse contre mon dos et son souffle dans mes cheveux.

— Ne t'en vas pas...Tanya.

Notre amitié allait-elle se briser à cause de moi ? J'étais sur le point de sacrifier ma relation avec lui...
Mes larmes coulaient, je me mordais la lèvre pour ne pas éclater en sanglot. Il était ma seule famille, un ami d'enfance avec lequel j'avais grandis.

— Je suis désolée...

J'effaçais mes larmes du revers de la main et attrapait rapidement mes affaires pour me tirer d'ici au plus vite.

~

Je me fixais dans le miroir, cette femme ne me ressemblais pas, je n'étais plus moi-même. Cette robe bleu nuit en satin, le dos nus ne m'allait pas du tout, les chaussures à talons m'étaient inconfortables heureusement j'avais refusé de porter les pendentifs qu'il m'avait « prêté ».

Mes cheveux bruns bouclées retombaient le long de mon dos et mon maquillage léger me donnait un aspect plutôt naturel.

— Tanya, tu es prête ?