58

638 33 23
                                    


TANYA

Jamais je ne m'étais sentie bien à ce point. Ma rencontre avec Jakob avait peut-être bouleversé ma vie mais c'était un bouleversement positif pour moi, grâce à lui, j'avais grandie, découvert de nouvelles choses et fait la connaissance de personnes incroyables. Mon coeur semblait apaisée, j'avais longtemps causé à mon coeur des dégâts. Avec beaucoup de souffrance, beaucoup de nuits courtes, je m'étais obstinée à porter ce lourd fardeau. J'avais cet envie de prouver à tout le monde que je pouvais être à la fois exceptionnelle dans ma vie professionnelle, je me concentrais vivement à mes tâches, je courrais de droite à gauche. Quant à ma vie personnelle, je voulais paraître comme une personne forte et résistante, indépendante. Mais en essayant de devenir parfaite, de plaire à tout le monde, j'avais peu à peu perdue ma confiance en moi, je m'étais mise une pression incroyable, mais en fin de compte, tout ce que j'avais récolté, c'était me perdre de vue, perdre de vue mon bonheur.
Il fallait que je cesse de me préoccuper de ma destination finale, il fallait que je me retrouve. Je voulais faire ce que j'aime, être entouré des personnes que j'aime et vivre simplement. On m'avait longtemps inculqué dans la tête qu'il fallait « Réussir dans tout » mais, n'était-ce pas très restrictif ? La vie n'était pas un parfait scénario et même si j'en étais la personnage principale, j'avais moi aussi, mon droit à l'erreur, mon droit au repos, mon droit à la liberté. Je désirais à présent simplement expérimenter toutes les facettes de cette vie sans me préoccuper des facteurs externes.
Il n'y a pas qu'une seule route menant au bonheur, le plus important est de suivre son coeur. Et c'est ce que j'avais fais en jettent mon dévolu sur Jakob Kern, cet homme qui était au premier abord, hautain, enfantin et vulgaire. Puis maintenant, j'ai apprise qu'il ne fallait pas juger un livre par sa couverture.

— Vous entendez ? Demandait le médecin.

Les oreilles tendus, on patientait jusqu'à ce que cette douce mélodie nous parvint. C'était les battements de cœur de notre enfant. Je l'ignore encore pourquoi mais mes larmes glissaient d'elles même, j'étais pourtant heureuse d'avoir une telle chance dans ma vie.

— Il bat tellement vite, c'est normal ? Questionnait Jakob tout en tenant fermement ma main.

Le médecin souriait, d'un air sociable il lançait à mon fiancé,
— Ne vous inquiétez pas, chez les enfants c'est tout à fait normal, leurs battements de cœurs peuvent atteindre jusqu'à 200.

— C'est notre premier enfant, nous sommes un peu stressés.

Le médecin essuyait le gel qui se trouvait sur mon ventre à l'aide d'une serviette qu'il avait préalablement déchiré. En imprimant la première échographie du bébé, il nous raccompagnait jusqu'à la porte.

— Je suis certain que vous ferez de très bons parents, vous n'avez pas à stresser, surtout madame, c'est mauvais pour la santé.

On le remerciait et Jakob m'emmenait à la maison. Lorsque nous fûmes devant le bâtiment, Angie était là, une valise dans les mains. Je regardais Jakob mais lui non plus ne semblait pas avoir de réponse à cette « surprise ».

— Je tenais à vous dire au revoir avant mon départ, je suis désolé de m'être immiscé dans votre vie de couple à plusieurs reprises. Jakob m'a clairement prévenu la dernière fois sur ses sentiments et je les respectes. Je vous souhaite du bonheur.

Jakob, curieusement, lui parlait.
— Où est-ce que tu pars ?

— Au Mali, je veux créer une entreprise là-bas. Je rêvais d'être à mon compte depuis toute petite. Je vais me lancer dans l'aventure, l'inconnu me fait peur, je ne peux le nier mais au moins l'aventure serait belle à vivre.

— Bon courage, en espérant que ça se passera comme tu le souhaites, je murmurais.

Elle me souriait, paraissait surprise par ma parole.
Elle faisait la bise à Jakob et quand c'était mon tour, elle pivotait et me chuchotait à l'oreille.

— Le dessert préféré de Jakob est le Tiramisu, il n'en a pas mangé depuis sa jeunesse, cuisine-le ! Je suis persuadée qu'il va adorer.

Je la remerciais et on l'a regardait monter dans son taxi et disparaître au fond de la rue.

— Je suis un peu fatiguée, j'avouais tout en ouvrant la porte mais je fus surprise de voir la maison décorée.

Jasmine,Ryu, la mère de Jakob et même Cynthia, Michael étaient là.
Je regardais Jakob et en me prenant la main, il m'entraînait près d'eux. Ils avaient tous un chapeau sur la tête et des sifflets entre les lèvres.
J'avais posé une main sur mon oreille en riant.

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Je demandais en souriant.

— C'était une idée de Jakob, avait dit Michael tout en rangeant son sifflet dans sa poche.

Jakob m'avait regardé dans les yeux et s'était mit accroupi. Je ne comprenais pas, il m'avait déjà demandé en mariage, qu'était-ce donc tout cela ?

— Cela peut te sembler absurde, tu te dis sûrement que je suis idiot pour te demander en mariage pour la deuxième fois. Mais la première fois avait été gâché, malheureusement. Je veux te montrer que je peux être sérieux, moi aussi.

— Jakob...

— J'ai appris que tu n'avais jamais fêté d'anniversaire de ta vie. Je voulais rendre cet instant inoubliable. Alors , j'ai décidé de te faire ma proposition comme il se le doit parce que tu mérites d'être heureuse. Plus que tout le monde.

Notre « mini » public nous écoutaient patiemment, eux aussi, submergés par la scène sous leurs yeux.

— Tanya, je te remercie de m'avoir rencontré, d'être le rayon de soleil qui manquait dans ma vie. Je peux te remercier pour des centaines de choses mais je suis conscient que ça risque d'être long.

On riait en chœur.

— Pour faire court, tu es la femme de ma vie, je veux concevoir un avenir avec toi et garder ce rayon de soleil auprès de moi jusqu'à la fin de mes jours et même après . Je veux passer avec toi tout le restant de tes anniversaires, je veux veiller sur toi lorsque tu auras de la fièvre, je veux vieillir avec toi.
Veux-tu m'épouser Tanya ?

Je hochais la tête et il se levait pour m'embrasser après m'avoir mise au doigt, la bague à la pierre rougeâtre.

— Je t'aime Jakob.

— Je t'aime beaucoup plus Tanya, tu ne peux pas imaginer à quel point. Tu es mon oxygène.

Michael avait blagué sur la dernière phrase de Jakob et c'est dans une atmosphère conviviale que nous avons passés la soirée.



Avis ?❤️

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant