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TANYA。

Cynthia me servait d'appuie d'une part et Michael de l'autre part. J'avais du mal à rester debout. Ce jour pluvieux ajoutait de la tristesse supplémentaire dans mon coeur. J'avais des frissons à chaque fois qu'une personne se tenait en face de moi afin de me présenter ses condoléances.

Les parapluies suspendus au dessus des gens les protégeaient de la pluie, je n'arrivais même plus à distinguer les gens honnêtes et les gens malhonnêtes sous ce temps sombre.

Je les regardais, tour à tour déposer une fleur sur la tombe de mon père. L'autre connard était également là avec ses parents, n'avait-il pas de respect pour le défunt ?

Je n'arrivais plus à rester debout.
Michael, je veux partir d'ici...

Michael m'entraînait auprès de ma voiture, heureusement qu'il était là pour conduire, je n'en avais plus la force.

Tu es sûre que tu vas bien Tanya ?

La tête contre mon siège, je chuchotais simplement.
Mon père est mort...

Alors que je pleurais, Michael m'emmenait jusqu'à chez moi. Il se proposait de rester auprès de moi jusqu'au retour de Lily et d'Olivia.

Je me rendais dans la salle de bain, regardais mon état pitoyable dans la glace, sans y penser, je m'engouffrais dans la douche à cabine et laissais l'eau chaude me brûler la peau.

Je pleurais sans me contenir, je n'étais pas obligée de paraître forte, je ne l'étais pas, pourquoi me donner cette image alors ?

Papa...
Je reniflais tout en pleurant.

Mon coeur tambourinait, je sentais quelque chose déchirer ma poitrine. J'entendais la porte frapper, j'ignorais totalement. Mon père était mort à cause de lui, mais aussi à cause de moi.
Il s'était inquiété pour MOI, il s'était rendue malade pour MOI.

Tanya, sors d'ici ! Michael me soulevait et me traînait jusqu'à ma chambre.

Je t'attends, je rentrerais dans 2 minutes, change toi rapidement.

Ma porte se refermait, le sol était mouillé, je laissais mes vêtements sur le sol et attrapais mes pyjamas dans mon placard.

Je jettais vulgairement ma robe dans le panier à linge et m'asseyais devant ma coiffeuse.
Michael s'approchait près de moi alors que ma vue se concentrait sur le cadre photo où on figurait tout les trois, moi, ma mère et mon père.

Avec une serviette, Michael m'essorait les cheveux puis les brossait en faisant attention de ne pas me faire mal. Mais je m'en foutais, il pouvait me faire mal s'il le souhaitait, je méritais de souffrir.

Il déposait ma brosse à cheveux sur ma table de chevet.

Le temps guérit tout Tanya, reste forte.

~

Le lendemain matin, je n'avais pas très faim, je me servais d'un jus d'orange dans le frigo. J'entendais des bruits provenant du salon et regardais l'horloge numérique sur mon téléphone.

6h30

Il était pourtant tôt, d'habitude personne ne se réveille avant 8h.
Sur la pointe des pieds j'avançais vers le salon, Olivia et ma sœur parlaient.

Tu es sûre de vouloir faire ça maman ?

Elle sirotait son café, les jambes croisées.

Il est mort Lily, sa fille n'a plus rien à faire ici.

Je lâchais mon verre de jus qui se fracassait sur le sol. Les deux têtes se tournaient dans ma direction.
Elles n'avaient même pas une once de compassion ou de regret dans leurs regards, je vivais jusqu'à présent avec des monstres.

Vous comptez me virer de ma propre maison ? Je rétorquais.

Olivia se levait.

Cette maison m'appartient, c'est ce qui est définit par le titre de propriété.

J'eu un faux rire.

Tu es restée auprès de mon père pour de l'argent c'est cela ? Et tu es remontée parce que tout ce qu'il peut te laisser, c'est cette villa ! Je m'écriais sidérée.

J'étais au bord des larmes, pourquoi mon père s'est-il marié après la mort de ma mère ? Si seulement il n'avait pas commit cette erreur, je ne serais pas dans cette position.

Olivia marchait méchamment vers moi et me prenait par le bras, encore vêtue de mon pyjama, elle me mettait à la porte.

— Maman, qu'est-ce que tu fais ? Geulait Lily dans son dos.

En plus d'être irrespectueuse, elle est hautaine. Ton père ne t'as pas éduqué ainsi.

— Votre père ne vous a pas du tout éduqué ! Je tonnais en retour.

Elle me crachait à la figure et me fermait la porte, je leurs criais de m'ouvrir, mais elle ne le fit pas.
Je patientais sous la pluie, tout en pleurant et en injurant.

Ouvrez-moi la porte, je frappais à la porte, les genoux sur le béton.

Au bout d'une heure, la porte s'ouvrait et alors que j'espérais qu'elles me laissent entrer, Olivia me balançait deux valises sur le trottoir.

Tire-toi d'ici avant ce soir, je ne suis plus une femme de ménage, ni une baby-sitter dorénavant.

— Écoutez...

Elle rentrait à l'intérieur et fermait la porte à double tour.
Je récupérais mes valises, pieds-nus, je marchais dans la rue, ne savant quoi faire, où aller.

Je ne savais même pas si dans ma valise, elles avaient mise les clefs de ma voiture et mon porte monnaie. Heureusement, j'avais de quoi appeler quelqu'un.

Allô, dis-moi, tu peux m'héberger quelques jours, je me suis faite virée de chez moi.

Avis ? ❤️

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant