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JAKOB。

Je ramassais le journal qui venait de m'être balancé sur la figure. Ses rides sur son front resurgissaient et ses lèvres formaient un arc, il était mécontent.

— Je t'avais dis de te tenir à carreaux de seconde, on est déjà dans une situation compliqué et tu dégrade la situation! Il criait de colère.

J'observais l'homme aux cheveux charbon qui était placé confortablement sur son fauteuil face à moi.
Il avait cette habitude, il ne voulait pas se bouger et préférais qu'un de ses toutous agissent pour lui. C'était un assisté, un connard.

— Tu peux me dire ce que j'ai fais de mal ? Je m'étais installé sur un fauteuil en face.

Il me regardait avec dégoût, il avait frappé son poing sur son bureau en bois et il essayait de m'étrangler par son regard, mais je ne baissais pas ma garde. Je savais qu'il avait un point faible, lui aussi.

— Ils disent dans les journaux que tu as acheté une maison à ta petite amie et que tu es un Casanova, que ta copine ou je ne sais quelle prostituée elle est, de toute manière elle profite de toi !

Je tenais fermement les accoudoirs pour ne pas lui sauter à la gorge. Il cherchait à me provoquer, je n'allais pas m'y soumettre.

— Il est vrai que j'ai gaspillé une somme d'argent pour lui redonner ce qui lui appartenait et alors ? Je te rappelle que grâce à moi aussi, tu as gagné des millions.

Il n'osait plus parler, il se levait et faisait des aller-retour dans la pièce, comme si cela allait arranger les choses. Ce n'était pas de ma faute si les paparazzis  m'avaient prit en photo, en plus ce n'était pas mon meilleur profil, quel dommage !

— Tu m'as peut-être fais gagné des millions mais tu viens de nous foutre la honte !

Je me levais m'apprêtant à partir.
— Je l'aime et je compte me marier avec elle, je n'ai rien à cacher.

Il m'avait giflé et attrapé ensuite par le col.

— Tu entache aussi ma réputation et la réputation de la société au passage ! Tu vas m'écouter et couper directement tes liens avec cette femme !

— Qu'est-ce ce que tu comptes faire si je refuse ? Tu vas m'envoyer à l'autre bout du monde , comme lorsque tu as fais pour me faire taire à l'époque parce que je savais que tu avais des liaisons avec d'autre femmes ?! Estime-toi heureux d'avoir maman près de toi, si ce n'était pas pour elle, j'aurais directement avoué que tu étais une merde.
J'avais chuchoté en souriant faussement, cet homme me répugnait je regrettais de l'avoir en tant que père. J'aurais aimé pouvoir choisir ma famille.

Il essayait de me recoller une gifle mais j'avais soutenu son poignet et le serrait fortement entre mes doigts.
— Je ne suis plus le garçon que tu frappais, que tu pouvais blesser. T'as pigé ?

Au bout d'un temps, je lâchais sa main et enfilais mon haut de costard. Avant de partir je lui lançais, sous un ton menaçant.

— Essaye de nous séparer et tu verras ce qu'il arrivera. Tu sais à quel point je peux peter un câble.

Je claquais la porte et quittais son entreprise à la con. Lors de mon passage par l'espace de travail en commun, les personnes assis se retournèrent mais lorsqu'il remarquèrent que c'était moi, ils baissaient directement la tête. Je leurs faisais peur ?
Je fus légèrement poussé et je regardais derrière moi, c'était un jeune garçon habillé d'une chemise à pois rouge : ça me donnait la gerbe.

— Je suis vraiment désolé monsieur, j'arrivais pas à vous voir à cause de la pile de document que je portais.

Il était vrai que la pille de feuille dépassait sa tête, ils profitaient sûrement de sa condition physique pour lui donner le sale travail.

— Y a personne pour l'aider bordel de merde !? Je criais.

Le gars sursautait lui aussi, un homme avec les lunettes d'une quarantaine d'année courrait vers nous.

— Patrick, je t'ai très bien dis de faire gaffe ! Il l'engeulait.

Le dénommé Patrick s'excusait à plusieurs reprises et lui assurait que ça ne se reproduira plus. Je levais les yeux aux ciels et prenais la totalité de la pile de papier et le donnait à l'homme à lunette.

— Porte-toi même tes documents et arrête de nous faire chier.
Il baissait la tête et m'écoutait.

Je passais par les portes automatiques et entrait dans ma voiture je n'étais vraiment pas d'humeur aujourd'hui. Je pensais même à tout avouer à maman et la placer dans une maison seule, loin de ce connard.

— Putain ! Je frappais sur le volant.

J'avais envie de frapper ce connard pour tout ce qu'il nous avait fait. Je le détestais. Ma relation avec Tanya lui posait problème ? Très bien. J'allais à l'inverse encore plus m'attacher à elle ! C'était la seule qui me comprenais et de plus, elle n'était pas comme la décrivait les journaux. Je décidais d'aller près d'elle pour retrouver le calme, j'avais pris au passage dans une chaîne de café, des pâtisseries et des boissons chaudes.

Lorsque je poussais le portail, je remarquais que de la lumière provenait de la baie vitrée du salon. Encore dehors dans le froid, je regardais l'intérieur de la maison, à la recherche de Tanya. Mais lorsque je la vis accompagnée, mon sang ne fit qu'un tour.

— Qu'est-ce qu'il fout là ?

Avis ? ❤️

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