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JAKOB。

Je m'étirais, le soleil entrait par les fenêtres et la chaleur n'avait pas quitté la maison. J'appelais son nom, mais je n'avais aucune réponse de sa part. Je la cherchais dans toutes les pièces mais elle était introuvable. Je cherchais mon téléphone et mes clés de voiture mais rien n'y faisais, elle s'était comme volatisée. Je prenais ma tête entre les mains, avais-je fais quelque chose de mal hier ? Je me souvenais très vaguement de notre conversation...

J'avais quitté le chalet et faisais le tour de la forêt, et si elle s'était égarée en chemin ? Et si il lui était arrivé quelque chose ? C'était inconcevable.
Les feuilles mortes craquaient sous mes bottes et le temps froid me faisait tousser. La pluie était battante et je cherchais toujours un signe de Tanya. Elle était probablement allée avec ma voiture, je retournais à la maison, les mains dans les poches.

M'avait-elle abandonnée ?

Je faisais les cents pas dans la pièce et stressé, j'allumais une clope alors que l'eau de la pluie dégoulinait sur moi. Le parquet était à présent sale mais je m'en foutais complètement, ce que je voulais, c'était elle.

Des claquements à la porte me vinrent aux oreilles et je me précipitais d'aller ouvrir la porte, c'était nul autre que Ryu.

— Comment tu as su que j'étais là ? Je lui demandais sans même le saluer.

— Madame Meyer m'a prévenu.

— Où est-elle ? Elle a disparu avec ma voiture.

— Je l'ai vu sortir du bureau de votre père tôt dans la matinée, il m'annonçait.

— Allons-y la retrouver, je m'impatientais.

— Dans ces vêtements? Il me relooka de haut en bas.

J'étais trempé jusqu'aux os mais je m'en contre-fichais, je voulais la voir.

— Je m'en fous.

— D'accord, je vous attends dans la voiture.

~

Lorsque la voiture s'arrêtait devant son portail, je n'arrivais pas à quitter des yeux la lumière de sa chambre qui était allumée. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Pourquoi avait-elle agit de cette manière ? Beaucoup de questions voltigeaient dans mon esprit. Je quittais la voiture chauffée et me retrouvais avec la froideur de l'extérieur. Je poussais le portail et appuyais sans retenue sur la sonnette.
Après cinq minutes sans réponse, j'appuyais à nouveau, je savais pertinemment qu'elle était là.

— Qu'est-ce que tu veux ? Je l'entendais me crier.

Elle était sur le balcon de sa chambre. Pourquoi ne m'ouvrait-elle pas la porte ? Pourtant les journalistes étaient partis. Il n'y avait même pas un chat dans la rue.

— Il faut qu'on parle, ouvre-moi cette porte.

— Ryu t'a dit non ? Que j'étais avec ton père ce matin.

Je lui répondais que oui mais que je voulais lui parler en face à face, calmement.

— Ce qu'ils disaient à mon propos sur les journaux étaient vrais, je t'ai juste utilisé pour récupérer ma maison. Et j'ai accepté la proposition de ton père.

Je pouvais distinguer ses yeux larmoyants et colériques.

— La proposition ? Mon père t'as dit quelque chose ?

— Il m'a proposé de quitter ta vie, contre de l'argent et un emploi stable, et j'ai accepté.

Mon corps glissait contre la porte, je me sentais fatigué et mes muscles me lâchaient peu à peu.

— Je ne te crois pas Tanya, tu ne feras pas cela.

J'essayais de me redresser mais mes yeux se fermaient, je n'avais même plus la force d'aligner deux mots. Sous le froid, comme ça, je me retrouvais à patienter devant sa porte comme un chat étant. Mais cette fois-ci, personne n'avait voulu de moi, je sombrais totalement, tout seul, sous la lune qui m'éclairait.

Tanya, tu n'es pas comme ça, c'est impossible...

Avis ?❤️‍🩹

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant