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TANYA。

Ce matin, je me suis retrouvée dans un lit, mais ce n'était pas le miens, mais celui du connard.
J'avais encore mal à la tête et mes souvenirs étaient flous, j'espérais sincèrement ne pas m'être mise dans une situation incommodante.

Pour me remettre les idées en place, je portais mes écouteurs et écoutait une musique apaisante, le dernier album du pianist Yiruma que je vénérais depuis mon enfance.

Ma mère l'aimait énormément, je me souviens de ces soirées où nous buvions nos chocolats chaud, en regardant les étoiles accompagnées de ces chansons.
À chaque fois que j'avalais ma boisson de travers, elle avait cette manie de me tapoter sur le dos, ce qui me calmait directement. Ses cheveux courts me chatouillaient le visage à chaque fois qu'elle m'enlaçai, puis, son odeur de tiaré qui émanait d'elle me manquait toujours.

Je mettais un peu de soupe dans un bol et préparais des sandwichs. Alors que je prenais une gorgée de mon jus d'orange pressé, je sentais une présence derrière moi, j'avais voulu me retourner mes ses mains posées sur le plan de travail, de chaque côté de ma taille m'en empêchaient.

Il s'était réveillé, j'étais pourtant silencieuse !

Qu'est-ce que tu prépares ?

Je déglutissais, va-t-il m'interroger sur ce qu'il s'est passé hier ? Où va-t-il me faire lui-même un résumé de la situation ? Rien que d'y penser, j'en avais les jetons.

Des sandwichs aux légumes de saisons et une soupe pour...

— Pour ta gueule de bois j'imagines, je l'entendais sourire.

Je me retournais soudainement et voyant la proximité entre nous, je retournais à mon travail.
Il avait pendant ce temps, saisit MON jus d'orange et le buvais.

Il commençait à me rendre en colère, il empiétait sur mon espace personnel et je détestais ça !

— C'était mon jus...

Il m'ignorait et le buvais d'un coup sec.

Tu étais plus entreprenante hier, que s'est-il passé, en une nuit tu t'es calmée ?

Putain mais qu'est-ce que tu as encore fais meuf ?

Je me massais le front, comme si cela allait m'aider à me souvenir de mes bêtises.

— Je me souviens juste que, j'étais dans ta chambre et que j'ai un peu bu, c'est tout, mais je ne pense pas que nous avions fait quoi que ce soit, hein ?

Il déposait le verre dans l'évier et s'approchait dangereusement de moi. Je fermais instinctivement les yeux, une de ses mains se posaient contre mon cou.

Tu ne te souviens de rien ou tu fais mine d'avoir tout oublié ? Sa voix n'était plus qu'un susurrement.

Mes mains serraient le tissu du tablier que je portais.

— Je...

J'ouvrais grandement mes yeux, je me suis enfin souvenue de tout. De mes paroles, oh putain.
Je me mordais la lèvre et posais ma main contre ma bouche, déconcertée.

Je suis désolée, ça n'arrivera plus ! Je m'écrirais, le rendant presque sourd.

Il s'installait à table en récupérant un sandwich.

Étant donné que tu es la première à enfreindre une des règles mentionnée dans notre contrat, tu ne penses pas qu'on devrait l'a supprimer ?

Ses yeux me soutenaient, je retenais mon souffle.
Je m'installais en face de lui et tentais de négocier.

J'ai fais une erreur, ça ne se reproduira plus, gardons la clause.

C'est trop tard, j'ai déjà décidé de l'enlever, il me fit savoir.

Alors pourquoi tu me demandes mon avis connard ?

Je lui arrachais le sandwich des mains alors que quelqu'un frappait à la porte de la cuisine.

Bonjour, je vais préparer le déjeuner, j'étais allée faire les courses, tout va bien ?
Une vieille femme aux cheveux grisés nous souriait.

Jakob s'en allait et enlaçait la dame.

Jasmin, je te présente Tanya, elle va rester avec moi dorénavant, tu l'a déjà rencontrée hier.

Je levais la main, honteuse des événements passés.

Tu ne vois pas que tu l'as met mal à l'aise avec tes sottises ? Va te changer, le déjeuner sera prêt d'ici vingt minutes. Elle ordonna, ce dernier ne lui faisait pas répéter deux fois et s'en allait s'habiller pour sa journée de travail.

~

Assise sur le tabouret de bar, je regardais Jasmin cuisiner le dîner, elle avait des mains de faits, elle avait préparés 3 plats différents en même temps.

— Tu es donc la petite amie de Jakob ?

J'étais heureuse d'avoir quelqu'un à qui parler.

C'est plus compliqué mais on peut dire ça comme cela, je murmurais sans rentrer dans les détails.

Elle mélangeait la salade composées et me regardait.

Tu sais, Jakob t'aimes vraiment, il n'a jamais ramené de fille à la maison, tu es la première, d'habitude il déteste les gens.

Je fronçais les sourcils.

Comment ça la première ? Je pensais que c'était un coureur de jupons, il en a tout l'air !

Elle riait aux éclats.

Oui c'est vrai qu'il a cet air, mais crois-moi c'est tout l'inverse, à force de travailler, il n'avait pas le temps pour ce genre de chose.

Alors qu'elle mettait le saladier de côté, elle sortait le gratin du four.

Il a toujours été comme ça ? Je veux dire loin des gens et...

— Seul ? Elle terminait.

Je hochais la tête, indiscrète.

— Lorsqu'il était en première année au lycée, ses parents ont fait un accident de voiture, son père a réussit à s'en sortir avec de simples égratignures mais sa mère a perdu la vue. Depuis, Jakob a été violent auprès de ces amis, son père recevait toujours des appels de son école disant qu'il devait être viré, qu'il n'aurait jamais d'avenir promettante. Elle m'expliquait en rangeant les assiettes dans la machine.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?

Il est allé étudier à Londres, il était major de sa promo et il a reprit les affaires de son père, jusqu'à que...

La portière d'une voiture claquait, il était revenu de son travail.

Ne lui dis pas que je t'ai raconté ces choses.

— Tu peux compter sur moi.

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant