TANYA。
Mon corps et mon coeur me faisaient énormément souffrir, mais malgré tout, c'est lui qui restait encré dans mon esprit. Qu'est-ce qu'il faisait à cet instant même ? M'attendait-il devant chez moi avec cet espoir en lui que tout va s'arranger ? M'en voulait-il parce que je l'ai laissé en plan à cause de ce qui venait de m'arriver ?
J'entendais les bruits de la pluie près de moi, j'avais ouverte les yeux et m'habituais à la petite lumière qui éclairait faiblement la pièce. Une minable lampe pendait du plafond et la seule ouverture qu'il y avait, c'était une fenêtre.
J'inspectais plus en détail la pièce, il y avait un bureau dans un coin, une bibliothèque, l'espace était légèrement poussiéreux mais j'imaginais que quelqu'un vivait dans cet endroit, le petit frigo allumé, près du radiateur me le confirmait. Qu'est-ce que je faisais dans ce grenier ? Les mains ligotées, j'essayais de me lever mais y parvenais qu'au bout de la seconde fois.
Je forçais la porte mais elle ne cédait pas.
Je criais et appelais de l'aide, malgré ma gorge sèche qui me faisais atrocement souffrir, je tentais le tout pour le tout. Voyant que mes efforts étaient vains, je jetais un coup de pied contre la porte en bois énervée. Déjà que la pièce était petite, j'avais l'impression d'y suffoquer, il y faisait tellement chaud, j'en transpirais. Je me laissais glisser contre le mur en priant silencieusement que quelqu'un me sorte d'ici.— Tout va bien se passer, inspire et expire, je me rassurais.
Mes larmes tâchaient mon pantalon, pourquoi est-ce que je pleurais ? Est-ce la tristesse ? Non. J'avais tout simplement peur, peur qu'on ne me retrouve plus, peur de mourir. Je lisais fréquemment que quand on perds des êtres chers, on a moins peur de la mort, cette hypothèse est complètement insensé. La preuve, je tremble comme une feuille. Quand la porte s'entrouvrait, j'essayais de quitter la pièce mais je fus projetée au sol.
— Je vois que vous vous êtes réveillée, je suis désolé de vous séquestrer mais nous n'avons pas le choix.
— Mais de quoi vous parlez ? Je ne vous connaît pas, je ne vous ai rien fait de mal alors pourquoi vous vous en prenez à moi ?
L'homme de près de deux mètre se baissait à la hauteur et ses yeux verrons me dévisageaient, comme si j'avais dis quelque chose qui était prohibé.
— Vous feriez mieux de ne pas poser beaucoup de question, moins vous en saurez et mieux ce sera.
— J'ai le droit de savoir pourquoi je suis ici non ?! Je m'exclamais
Il jetait un coup d'œil vers la porte et la refermait un peu, lorsqu'il s'approchait de moi, instinctivement je reculait. Cet inconnu m'effrayait en réalité mais je tentais de garder mon sang froid face à lui.
— Le patron attends seulement que votre copain accepte de coopérer avec lui, dès que ce sera le cas. Vous serez libre, mais jusqu'à ce moment là, rester à carreaux.
Il me déposait une bouteille d'eau et quittait la pièce sans même regarder derrière lui. Je ne comprenais rien à ce qu'il venait de me divulguer, qu'est que Jakob avait fait pour les énerver à ce point ? Pourquoi devrait-il coopérer avec lui ? Puis c'est qui ce « patron ? ».
Face à la bouteille, je déglutissais, j'avais énormément soif mais avec les mains ligotées, entreprendre quoi que ce soit était impossible.
— C'est quoi ça ? Je m'énervais en essayant de me défaire.
La corde emprisonnant mes poignets était tellement serré que j'arrivais à peine bouger mes doigts. Avec le peu de possibilité que j'avais, je tentais d'ouvrir en tournant le bouchon mais mon doigt divaguait et la bouteille se versait sur le parquet. Je voulais tout simplement pleurer, j'étais fatiguée, j'avais soif, j'étais perdue, je voulais seulement croire que tout cela n'était qu'un cauchemar...
Je m'allongeais sur le parquet et me remémorait tout mes souvenirs joyeux, il fallait que je garde espoir. Jakob allait me retrouver tôt ou tard, j'en était sure et certaine. Je n'avais pas la notion du temps, j'avais pleuré tout les larmes de mon corps, mes parents me manquaient, mes amis me manquaient, mon amour me manquait. J'avais l'impression qu'on m'avait arraché à eux, j'étais une orpheline sans plus aucun repère....
~
Des mains avaient saisis mon visage.
C'est toi Jakob ?
Fatiguée, souffrante et faible, j'ouvrais lentement les yeux, je distinguais seulement le contour de cette personne vêtue en noir.
Qui me fait boire de l'eau ?
La fraîcheur de l'eau me réveillait quelque peu mais ma force n'était encore pas revenue. J'ouvrais enfin complètement les yeux, c'était l'homme qui me surveillait hier, un verre d'eau à la main, il m'aidait à m'hydrater. Je ne pensais pas qu'il faisait ça par bonté, il voulait uniquement me garder vivante, morte, je leur serais d'aucune utilité.
— Vous vous sentez mieux ? Il me demandait d'une voix ténor.
Je hochais simplement la tête, il s'apprêtait à partir mais je l'interpellais.
— Vous pouvez défaire mes mains ? Je ne sens plus mes doigts.
Il arqua d'un sourcil, il ne semblait pas croire à mon excuse alors que je disais la vérité.
— Je vais tout simplement le desserrer, il annonçait en passant derrière moi.
La porte entrouverte était qu'à quelques mètres de moi, la liberté était là à quelques pas seulement.
Je donnais soudainement un coup de pied en arrière à l'homme courrait, à peine avais-je mis un pied en dehors de la porte qu'il me devança de ses longues jambes. Il avait mit une main sur ma bouche alors que je criais.— Vous voulez me causez des ennuis alors que j'essaye d'être sympa avec vous ?
Il me jetait à un coin de la pièce, comme s'il jetait un sac à patate. Il s'était mit en face de moi d'un air menaçant.
— Vous ignorez ce dont je suis capable, ne me défiez pas trop. C'est la dernière fois que je vous préviens mademoiselle, il avait dit en plaçant une de mes mèches derrière mon oreille.
Mon sang ne fit qu'un tour, j'étais à la fois énervée et apeurée. Il m'avait clairement menacé et avait fait des sous entendus. La porte claquais et je me retrouvais à nouveau seule dans la pièce, bouleversée.
Je t'en supplie Jakob, sort-moi d'ici.....
Avis ?💔
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Liars
RomanceTanya, hôtesse de l'air, âgée de trente ans a complètement abandonné l'idée de tomber amoureuse. Elle ne l'avait jamais été, même durant son adolescence, ce n'était pas maintenant que l'amour allait sonner à la porte, elle en était convaincue. Alors...