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TANYA。

Mes cris étaient étouffés par une main, on m'entraînait à l'écart du restaurant, j'étais toujours dans le viseur des ennuis.

Il me trainait par l'arrière je refusais d'y céder et perdait mes chaussures par la même occasion. Mes pieds frottaient contre le goudron puis contre la terre et les cailloux.

Je vais mourrir cette nuit.

Je pleurais et mon corps entier tremblait , son ami se marrait.

Je n'arrivais plus à me situer, ma tête tournait et j'avais la nausée. J'étais à deux doigts de faire un malaise, je me connaissais, je n'allais pas pouvoir tenir très longtemps.

Je me débattais, je faisais une crise d'angoisse, l'air me manquais.

Calme-toi ma belle, on va s'amuser, tu verras ça te plaira.

Mon corps s'abandonnait, j'allais périr ici, je n'avais plus la force de contrer ses hommes faisant deux têtes de plus que moi et presque le double de mon poids.

— Tanya !

Quelqu'un m'appelait, je mordais la main de l'homme et criait pour seule réponse,

Au secours !

L'homme s'énervait et me tirait par les cheveux, il me poussait sur le sol alors que son ami lui proposait de fuir.

Tu m'a assez fatigué, je devrais m'occuper de toi !

Au même moment, un bruit sec parvenait de l'endroit où se trouvait mon agresseur.
Ce dernier tombait sur le côté, dans le noir, j'arrivais à distinguer sa silhouette, un bout de bois dans les mains, il avait assommé l'homme. Son ami, lui tentait de le contourner mais il l'attrapait contre un arbre et les coups virevoltaient.
Je ne l'avais jamais vu aussi anéanti alors que le complice de l'agresseur était déjà au sol, il continuait de lui affliger des coups de poings puis des coups de pieds.

Je me redressais, les jambes tremblantes et encore fébrile, je le retenais par le bras, son regard était aussi noir que ses cheveux, il me terrifiait à cet instant.

Arrête tu vas le tuer...

L'homme à ses pieds gémissait de douleurs.

Ce genre d'ordures ne méritent pas de vivre.

— Je veux partir d'ici Jakob, s'il te plaît...

Il me prenait dans ses bras et me portait jusqu'à sa voiture, une fois qu'il m'y ai installé, il me questionnait.

Tu vas bien? Ils t'ont fait quelque chose ? Tu veux que je les tues ?

Il m'examinait, ma tête entre ses mains.

Je vais bien, ils...ils ne m'ont rien fait.

— Tu es sûre ?

Je hochais la tête, du coin de l'œil il regardait quelque chose et je suivais son regard. Ma main saignait, je m'étais fais cette blessure lorsque j'étais tombée, à coup sûr.

Il arrachait un morceau de sa chemise et venait me faire un pansement.

Je vais bien, je répétais.

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant