Liars

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Tanya。

Le vent balayait tout sur son chemin, aujourd'hui la météo annonçait de la pluie, cependant, il ne faut pas toujours s'y fier. Le temps était glacial et je patientais sagement devant le club. Jakob devait me récupérer mais il m'avait appelé en me précisant qu'il aurait un peu de retard à cause de ses boulots au bureau. Ennuyée, je répondais aux textos que m'envoyait Cynthia, elle voulait me voir, elle s'était beaucoup inquiété pour moi. Elle n'arrivait pas à croire qu'on s'en prenne à moi, cette affaire de kidnapping l'avait peut-être plus chamboulée que moi.

Je décidais de me rendre dans le café où elle m'avait donné rendez-vous, de toute manière, Jakob ne sera pas encore là un bon bout de temps. Je marchais le long de la rue et prenais un taxi sur le chemin, alors que je finissais de payer le conducteur. J'entendais Cynthia m'appeler en  faisant des grands gestes.

Elle m'avait prise dans ses bras.
— Ne me refait plus jamais ça ! J'ai eu tellement peur de te perdre !

— Désolée, promis.

Des larmes inondaient ses joues, elle était une collègue de travail, une amie mais avant tout comme une grande sœur pour moi. Elle était présente pendant mes moments les plus difficiles elle et Michael, jamais je ne peux nier tout le bien qu'ils m'ont fait.

En entrant dans le café on commandait rapidement nos boissons chaudes et nos desserts tout en discutant. Ses yeux s'arrêtaient sur ma bague.

— Ne me dis pas que....

— J'ai fais la proposition et il s'est arrangé pour les bagues, je l'a devançais.

Elle éclatait de rire face à la franchise.

— Vous êtes vraiment deux fous réunis, j'ai hâte de voir ce que cela va donner.

— Moi aussi j'ai hâte.

Elle regardait sa tasse puis hésitait, ça se voyait à sa manière de tordre le mouchoir sous ses doigts, je l'a connaissais par coeur.

— Tanya, je viens d'apprendre quelque chose mais je ne sais pas à quel point c'est juste de te dire ça alors que tout commence à entrer dans l'ordre pour toi.

Je soupirais, ma vie n'avait jamais été aussi mouvementé. Je m'attendais au pire.

— Tu te souviens que tu avais reçu une lettre où tu te faisais clairement virer de la compagnie ? J'ai parlé avec certains collègues Stewards qui ont des connaissances, surtout au sein des ressources humaines. Ils....ils m'ont dit qu'ils ne t'avaient pas renvoyé pour incompétence mais....

Je la fixais, les mains moites.

— Ton licenciement a été décidé contre de l'argent, ils t'ont virés afin d'avoir plus de capacité de financement. Et apparement, c'est Kern qui l'a demandé.

Kern ? S'agissait-il d'une personne ayant un nom de famille similaire à celui de Jakob ? Où était-ce son père qui était derrière tout cela ?

— Jakob n'est pas ce genre de personne, je suis persuadée que c'est son père.

— Je suis désolée d'avoir plombé l'ambiance mais je ne pouvais pas te le cacher.

Je buvais ma tisane d'une traite ce qui me brûlait terriblement la gorge, j'étais quelque peu énervée par ce que je venais d'apprendre. J'avais fais des études dans ce secteur, j'avais eu la chance de pratiquer mon métier et un rigolo venait créer du charabia dans ma vie, c'était hors de question.

Jakob m'appelait au téléphone et je lui indiquais l'adresse où je me trouvais.

— Dis-moi, Michael t'as lâché d'une semelle ?

Je la souriais et secouais la tête.

— Oui, il a un faible pour une fille qui est au club, elle donne des cours comme moi.

— Ah bon, c'est étrange, si tu savais comment il s'était inquiété pour toi, ils se sont même battus avec Jakob.

Ne me parlez plus de bagarre, s'il vous plaît. J'ai l'impression que Jakob est comme un lycéen et délinquant qui se bagarre avec tout le monde et moi, la professeur qui essaye de le mener vers le droit chemin.

— Je ne suis même plus surprise des agissements de Jakob, il ne faut pas trop le prendre au sérieux.

— C'est toi qui le connaît le mieux, tu sais de quoi tu parles. Elle en riait.

Je sentais mon téléphone vibrer dans ma poche et un message tombait sur l'écran.

Quand on parle du loup...

— Jakob m'attends, je ferais mieux d'y aller.

Je prenais mon sac.

— Venez dîner avec nous un jour, tu diras à Jakob que je vous invite.

Je lui faisais la bise avant de quitter la table mais lorsque je me retournais, une femme me versait du jus d'orange dessus.

Elle ne peut pas faire attention !

La femme au long cheveux tressés, à la peau ébène et aux yeux verts éclatants s'excusait à plusieurs reprises, je l'a rassurais mais elle ne m'écoutait pas et me proposait d'aller à un pressing.

— Je vous assure que j'ai de quoi mettre dans mon sac, ne vous inquiétez pas.

Cynthia voulais m'accompagner mais je refusais et m'en allais me changer aux toilettes, heureusement j'avais prise avec moi des  affaires de rechange en plus. J'enfilais mon sweat gris et prenais ma veste dans mes bras en poussant la porte des toilettes, je me regardait la glace et trouvais ma mine assez «pâle » alors je mettais un peu de baume à lèvre rose sur mes lèvres gercées.

Je faisais un signe de la main à mon amie et quittais les lieux. En recherchant des yeux la voiture de Jakob, je restais bloquée, les dents serrés.

Jakob était adossé contre sa voiture et une autre fille était dans ses bras et lorsque cette fille se détachait de lui, je remarquais avec stupeur que cette inconnue n'était nul autre que la femme qui m'a versé son jus d'orange !

— Jakob. Je l'interpellais, énervée.

Avis ? ❤️🤭