19

886 47 1
                                    

TANYA。

Aujourd'hui, j'avais repris le travail, ce matin avant de me rendre au boulot, on s'était disputé avec Jakob, ce dernier me disait sans cesse de quitter mon boulot, comme si c'était évident !

J'avais besoin d'argent, mes économies m'avaient permis de réaliser l'enterrement de mon père, maintenant, je me devais de travailler pour moi-même. J'avais de l'argent de côté, mais on ignore de quoi est fait demain, comment pourrais-je me reposer sur Jakob, puis pour qui il se prends a vouloir gerer ma vie ?

Après tout, ce n'est qu'un jeu tout cela.

J'accueillais les passagers, alors que mes collègues préparaient déjà la nourriture à servir dans l'avion.

J'avais reparlé avec Cynthia, il lui restait très peu de temps avant l'accouchement. Elle m'avait gentiment proposé d'être la marraine de ses fils, j'étais tellement heureuse, je n'ai pas pu lui refuser.

Elle me disait que ces derniers mois étaient les plus compliqués, entre nausées, mal de dos, prise de poids, elle avait du mal à s'en sortir.

« Je n'aurais pas la force d'accoucher naturellement, je vais demander une césarienne » m'avait-elle indiquée.

J'avoue que je l'envie énormément, mais malheureusement jamais je pourrais goûter à ce sentiment.

Un de mes collègues me poussa, ce qui me fit re-descendre sur terre.

On m'a donné une lettre qui t'es dédiée, c'est la compagnie aérienne qui me l'avait donné pendant que tu étais en vacance.

Il me le tendait alors que je le remerciais.
Je décidais de le lire après mes vols, de toute façon aujourd'hui j'ai des vols de courtes durées, la plus longue étant de trois heures.

Quelques heures s'écoulaient, en début de soirée, je fus prise d'une grosse migraine, ce n'était pas mon jour de chance, j'étais tombé sur des vols où des chiens aboyaient, les bébés pleuraient et les vieilles dames comméraient.

Je trainais ma valise jusqu'aux vestiaires de l'aéroport et me changeait, précipitée.

Une fois mon t-shirt blanc et mon pantalon noir enfilé, je faisais les lacets de mes chaussures aux motifs étoilés.

— La lettre !

Ça m'était complètement sortie de la tête.
Je déchirais l'enveloppe et commençais ma lecture, plus j'avançais dans les lignes, plus je regrettais de l'avoir lu...

« Nous sommes conscients que vous êtes un élément important dans notre organisation de travail, mais nous avons le regret de vous informer que vous ne ferez plus partie de notre compagnie pour raison de la sureffectivité importante ». Ces mots me donnaient carrément la gerbe, ils se faisaient un paquet de fric grâce à nous ! Je devrais leurs rendre la monnaie de leurs pièce en dénonçant leurs conditions de travail pitoyable mais je vais me retenir, pour le bien de tous, j'ai déjà d'énormes problèmes.

Je rentrais à la villa, la tète pleines d'interrogation et le cœur serré, j'avais vraiment pas de bol, les soucis se multipliaient en un rien de temps. J'avais l'impression que ma vie était comme une pièce de domino, un problème était égal à un domino, lorsqu'un problème survenait... Un domino faisait tomber tout les autres dominos alignés.

J'eu un rire nerveux, j'ouvrais la porte, la maison était vide, la gouvernante avait laissé un petit mot sur le frigo qu'elle avait fait tenir avec un aimant.

Jakob n'était pas encore là et je n'avais pas très fin. J'ignorais les casseroles décorant la plaque de cuisson et ouvrait le frigo, j'aperçus du coin de l'œil des canettes de bières.

J'en prenais un entre mes mains, c'était tellement glacé, je le posais contre ma joue. Ça me relaxait tellement.

Je buvais ma canette en me baladant dans la villa, je découvrais des pièces que je n'avais jamais vu, une piscine privée sous terre, une salle de lecture.
J'entrais dans sa chambre, curieuse de son goût vestimentaire.

Bleu nuit, blanc, noir, gris.

C'était tellement triste, il avait des chemises, pantalons, t-shirts uniquement dans ces tons là.
Auprès de son lit, il avait une photo de lui et de sa mère, lorsqu'il était un peu plus jeune, au collège je dirais ?

J'entamais ma deuxième canette tout en me posant en face de la cheminée, le bois craquait et j'adorais voir les flammes danser.

J'avais envie de pleurer mais quelque chose me bloquais, mon torse, ma gorge se serrait. Je n'arrivais pas à laisser une larme.

Ils m'ont tuée de l'intérieur !

Je jettais la canette contre le mur et apercevait une bouteille en verre sur la commode à côté.

Je la saisissais et m'empressais de l'ouvrir, j'avais besoin de ça pour tout oublier.
Le liquide rouge me brûlait terriblement la gorge et c'est là que je me demandais si c'était une bonne idée.

Je ne ferais pas de retour en arrière, le passé n'a plus rien à me dire d'intéressant.

J'entendais la porte d'entrée claquer, c'était lui, il posait son sac sur la table basse et en sortit son ordinateur.

Tanya, vas doucement avec l'alcool.

Il essayait de me prendre la bouteille des mains mais je l'en empêchais.

Arrête de me dire comment je dois agir tu veux bien ? Tu ne me contrôle pas je te signale ! Je ne suis pas ton chien, arrête d'essayer de me manipuler, je lui crachais au visage.

Il levait les yeux au ciel, comme s'il demandait de l'aide.

C'est plutôt moi qui devrait prier Dieu pour que ce con disparaisse de ma vie !

Avis ? ❤️✨

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant