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JAKOB。

Son bras entourant ma taille, elle était dans un profond sommeil, quelques mèches de cheveux lui retombaient sur son visage habituellement pâle. Sa bouche était entrouverte et créaient des petits bruits de respiration. Elle devait être fatiguée après la journée d'hier. Ses sourcils bougeaient, elle allait se réveiller d'une minute à l'autre.
Elle se collait plus contre moi et je fermais les yeux, faisant mine de dormir.

Je sentais son regard sur moi, allait-elle entreprendre quelque chose ?

Tu souhaite qu'elle t'embrasse ?

Comme on avait convenus dans le contrat, sans son accord je ne pourrais pas la toucher, à moins que...

On officialise notre relation.

Je n'étais pas encore sûr de la nature de ces sentiments, peut-être qu'elle désirait juste récupérer le patrimoine de son père, pourquoi je me fais de tels idées ?
Je me redressais, m'étirait , elle ne m'adressais aucun regard.

— Bonjour, tu as bien dormi ? Elle chuchotait en regardant sa main.

— Je n'avais jamais aussi bien dormi de ma vie.

Elle levait les sourcils et me tirait la langue.

Si tu t'attends à ce que je crois à tes conneries, tu peux toujours rêver.

Pourtant c'était vrai, je n'avais jamais eu le temps d'avoir de vraie petite amie, j'avais tenté avec Lily pour la première fois, j'aurais aimé essayé directement avec elle.
Elle dégageait une énergie qui m'aidait à me sentir en paix.

Je me levais et me dirigeais vers la salle de bain, alors que je refermais derrière moi, j'entendais la porte de la chambre claquer.

Et si elle s'en allait ?

C'était impossible, elle ne connaissait ni chemin, ni l'endroit où l'on se trouvait, de plus, le contrat nous liait, où irait-elle ?

Je prenais ma douche en planifiant ce que j'allais bien pouvoir faire pour l'aider à s'en sortir, si je veux, je peux lui acheter directement sa maison.

Je vais le faire !

Après avoir fini de me laver, j'entourais une serviette autour de ma taille et me regardait dans la glace, mes cheveux retombaient sur mon front, mes yeux légèrement étiré me donnaient l'air sympa, mais ma grimace se dissipait seulement lorsqu'elle me faisait rire, ou lorsqu'elle était près de moi.

J'essayais de sourire.

J'ai l'air d'un idiot.

La porte s'ouvrait soudainement, ce qui m'arrachait un sursaut.

Qu'est-ce que tu fais ?

Elle inspectait mon corps, j'avais fais de la natation depuis l'école primaire, à partir du lycée je l'avais combiné avec la musculation, ce qui avait laissé des traces sur mon corps, j'avais des abdos mais j'étais pas tellement musclée que cela.
Je me raclais la gorge et elle me regardait enfin dans les yeux.

Je...je voulais te prévenir que ta mère t'attends pour le déjeuner.

Je lui fais perdre ses moyens ?

Je réduisais la distance entre elle et moi, elle fit un pas à l'arrière, avait-elle peur de craquer pour moi ?

Tu te fais des idées, combien de fois elle a dit qu'elle t'aimait pas.

Ce ne serait pas une excuse pour me voir mi nu ?

Elle quittait la pièce en furie, je souriais, elle avait toujours cet air enfantin qui ne l'a quittait pas, c'était ça qui lui faisait son charme.

~

Maman, n'oublies pas que nous avons rendez-vous la semaine prochaine.

— Je vais bien Jakob, à quel point mon état peut-il se dégrader ? Je suis déjà aveugle...

Elle nous avait accompagné jusqu'au perron de la maison.

Dis pas de telles choses, on se verra la semaine prochaine.

Je l'a prenais dans mes bras et humais son odeur, elle m'avait tellement manquée.
Cette dernière me donnait un sac en plastique dans les mains.

Qu'est-ce qu'il y a là dedans ?

Quelques cadeaux pour Tanya.

La concernée refusait immédiatement, ma mère l'a prenait dans ses bras et lui chuchotait des mots.
Je voulais savoir de quoi elles parlaient !

Jakob m'offre déjà beaucoup de choses, vous n'avez pas à me faire des cadeaux...

— Si tu les acceptes tu me rendras vraiment heureuse, c'est ce que tu souhaite non ?

Sacrée maman.

On montait dans la voiture, durant le trajet, Tanya était muette. J'aurais aimé savoir à quoi elle pensait.
Sa tête tournée contre la vitre elle reniflait.

Tu vas bien ?

— Tu es très chanceux, d'avoir ton père et ta mère en vie. Certains ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont, j'espère que tu n'es pas comme eux... Elle pleurait.

Elle avait perdue sa mère et son père, elle n'avait plus aucun repère, plus aucun proche, je l'admirais pour la force qu'elle dégageait.

— Je suis toujours reconnaissant de tout ce que je possède.

Je l'entendais encore renifler quelques minutes, puis plus aucun son. Elle s'était assoupie.
En arrivant devant la villa, je me garais devant, j'appelais Ryu mon bras droit, en plus de m'aider dans les tâches de l'entreprise, il m'assistait parfois dans l'accomplissement de mes tâches quotidiennes.

Ryu, je vais te donner une adresse, fait tout les recherches nécessaire sur cette maison, je veux tout savoir : le propriétaire, le mètre carré, le bail, tout.

Je vous trouve ça pour ce soir.

Je raccrochais, je faisais le tour de la voiture et ouvrait la portière.
Je la soulevais lentement et la montait dans sa chambre.
Ses mains s'étaient accrochées à ma nuque, elle était encore dans son sommeil.

Tu peux me laisser...

Je l'a déposais sur son lit et remontais la couette sur elle. Je m'approchais lentement de son visage, mes lèvres se collèrent aux siennes.

Qu'est-ce qu'elle me fait ?

Avis ? ✨❤️

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant