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JAKOB。

Assis sur mon fauteuil, je ne cessais de le faire tourner, les baies vitrées me faisaient face alors qu'elles étaient trempées par la pluie verglaçante. La météo avait annoncé de la neige pour les jours à venir. Mais malgré le nombre de café que j'ingurgitais, cela semblait inutile car ils n'arrivaient pas à me réchauffer. Seulement Tanya en était capable et cette dernière avait quitté la maison depuis presque une semaine, je n'avais aucune nouvelle d'elle. Ryu, mon assistant l'a suivait constamment, me faisant des rapports journaliers mais je ne parvenais pas à en avoir le coeur net. Je désirais la voir, moi-même. J'avais fais l'énorme connerie de lui mentir alors que la maison où elle avait des souvenirs avec ses parents comptait beaucoup pour elle. J'avais procédé ainsi pour la garder près de moi, un peu plus longtemps mais dorénavant je l'avais peut-être perdu pour toujours. Je n'arrivais pas à supprimer de ma mémoire notre rencontre, à l'hôpital, elle avait été d'une gentillesse surprenante. Une gentillesse inexistante dans ma vie, jusqu'à ce qu'elle y entre. Je pensais sincèrement qu'elle se souviendrait de moi mais elle ne s'en rappelait plus, pour elle c'était tellement quelque chose de banal. C'est peut-être pourquoi je n'arrivais pas à me sortir de la tête son visage, "je vais bien" je me répétais mais mon coeur me contrait, il ne voulait pas accepter son départ. Oui, j'étais bel et bien tombé amoureux d'elle au premier regard, moi qui pensait cela impossible, cela m'avait paru comme une évidence lorsque j'avais croisé son regard. Des questions tourbillonnaient dans mon esprit "va-t-elle bien ?" - "prend-t-elle soin d'elle même ?" - "est-elle déprimée ?" - "mange-t-elle correctement ?", je me faisait constamment du soucis pour elle.

Je décrochais le téléphone qui sonnait sur mon bureau depuis déjà plusieurs minutes.

— Jakob, j'essaye de te joindre, cela fait  dix minutes ! S'exclamait ma mère. J'entendais la voix de la femme de ménage qui demandait si elle pouvait partir vu qu'elle avait finit de passer l'appel, ma mère l'avait rapidement remercié.

— Désolé maman, j'étais pris par le travail. Je regardais le plafond, combien de temps allais-je continuer de mentir aux gens ?

— Je voulais vous inviter toi et Tanya à la fête d'anniversaire que ton père organise pour moi.

J'avais complètement oublié que son anniversaire avait lieu demain et je ne lui avais même pas achetée de cadeau.

— Joyeux anniversaire en avance maman, je viendrais mais Tanya est un peu malade en ce moment, je ne pense pas qu'elle puisse y participer.

Encore un mensonge...

— Malade comment ? Ne me dit pas qu'elle est enceinte ! Elle s'excitait.

Je m'étouffais avec l'eau que je venais de boire, je toussais et l'entendait rire de l'autre bout du combiné. Elle ne riait plus depuis bien longtemps.

— Non maman, elle a juste mal à la tête.

Je savais que si je lui disais que Tanya était partie, elle commencerait à s'inquiéter pour nous, qu'elle sombrera une énième fois dans la tristesse et c'était la dernière chose que je voulais qu'il se passe.

Après lui avoir parlé une vingtaine de minute, je raccrochais, le coeur lourd. Plus je mentais et plus je me sentais mal, ce poids ne cessait de s'alourdir. Je devais au plus tôt, mettre le choses au clair avec Tanya.

J'enfilais mon manteau et après avoir pris mes clefs, je me dépêchais d'appeler Ryu pour lui demander d'acheter le cadeau à ma mère. Je savais ce qu'elle aimait, je lui donnais l'adresse du bijoutier pour qu'il se charge de récupérer la broche en diamant.

Liars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant