TANYA。
C'est avec des odeurs sucrés que je me réveillais, cette odeur qui me rappelait d'anciens souvenirs, des moments de joie en compagnie de mes parents. Nous étions partis à la fête foraine et je n'avais pas arrêter de demander des gaufres et de la barbe à papa, mon père, sans se faire prier s'était dépêché de faire la queue pour m'en prendre. Il y était resté près d'une heure alors que nous avions fait le tour du parc avec maman. Il me manquait, surtout papa. J'avais coupé les ponts avec maman depuis longtemps, j'ignorais où elle se trouvait, si elle était encore morte ou vivante, mais je ne voulais rien savoir à son propos. Elle avait fait du mal à papa et cela était complètement inacceptable pour moi.
Je marchais sur la pointe des pieds tout en me couvrant d'un peignoir type kimono et je descendais lentement des escaliers. Des bruits provenaient de la cuisine et je m'y dirigeais sans me faire prier. Je mourrais de faim!
Il était là, il n'était pas parti.
Les écouteurs aux oreilles, une poêle entre les mains, il y faisait bondir la crêpe. Il avait déjà préparé deux bols de céréales et du jus de fruit sur la table. Une pile de crêpe était disposé sur le comptoir et j'en avais piquer une en cachette. Cela me surprenait, j'étais si près de lui et pourtant il ne m'avait pas remarqué. Était-il concentré à ce point ?
Je prenais la cuillère qui se trouvait dans le pot de chocolat et dégustais la crêpe dos à lui.Il est meilleur cuisinier que moi on dirait.
Je secouais la tête en me rappelant que je devais lui parler mais je me cognais contre la table, surprise. Son visage se trouvait à quelques centimètres de moi et il avait ôté ses écouteurs. Ses yeux essayaient de lire en moi.
— Je devrais...Je vais démarrer le lave linge, il y avait tellement de linge à laver, je disais et regrettais aussitôt.
Qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'as rien à faire idiote !
Je ne comprenais pas ma réaction, je n'avais même pas pu contrôler les phrases qui s'étaient échappées de ma bouche. Étais-je gênée par ce que nous avons vécu hier ? Probablement. Allais-je faire comme si de rien était ? Sûrement.
Il avait posé une main sur mon menton et l'avait levé vers son visage, je fermais les yeux pensant qu'il voulait m'embrasser mais il fit tout autre chose. Je sentais son pouce s'écraser sur le coin de ma bouche et le vis l'apporter à ses lèvres.— Tu avais du chocolat, tu manges vraiment comme un bébé. Il avait dit cela sur le ton de l'humour.
Ses yeux s'étaient davantage étirés et son sourire avait apparut. Les joues en feu, je baissais ma tête lui proposait mon aide mais il refusait et m'invitait à m'installer.
Soit normal Tanya, ne réagit pas de façon excessive.
— Il fait un beau temps aujourd'hui non ?
Jakob plaçait les dernières crêpes dans l'assiette et posait le tout sur la table.
— Tu trouves ? Il pleut des cordes.
Tu es catastrophique.
Je devrais me faire toute petite !Je m'installais sur la chaise et prenais une gorgée de mon jus d'orange mais m'étouffait avec. Il me regardait, inquiet et venait me tapoter le dos.
C'est de pire en pire...
Il m'attirait soudainement sur ses genoux en me souriant.
— Je vois bien que tu es gênée, mais tu n'as pas à l'être, tu étais parfaite.
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Liars
RomanceTanya, hôtesse de l'air, âgée de trente ans a complètement abandonné l'idée de tomber amoureuse. Elle ne l'avait jamais été, même durant son adolescence, ce n'était pas maintenant que l'amour allait sonner à la porte, elle en était convaincue. Alors...