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TANYA。

Je récupérais mon sac et me changeais rapidement, j'avais enfilé mon jean bleu et mon bomber et je quittais le club en poussant doucement la porte de derrière. Il faisait assez frais et je respirais un bon coup, je m'attendais à ce qu'il y ait des conséquences de cette relation et je savais aussi que c'était que le début et que je devais tenir bon. Je marchais lentement mais une main me prenais par le poignet et me plaquait au mur. Paniquée que ce soit un journaliste ou autre, je mettais des coups à mon agresseur.

— Tanya, c'est moi, il m'avait chuchoté d'une petite voix.

Puis les mots de Michael me revenait à l'esprit « quelqu'un t'attends ».

— Jakob ? Je suis désolée.

Il avait ôté sa capuche et sa casquette et maintenant, je voyais beaucoup mieux son visage.

—  J'étais obligé de me garer à l'autre coin de la rue, si Michael ne m'avait pas appelé, je n'aurais même pas eu le déclic de venir te chercher parce que madame ne m'a pas prévenue.

Je baissais la tête, honteuse de mon comportement enfantin.

— Pardon, je voulais te le dire mais...

Cette proximité entre nous deux m'otait les mots de la bouche.

— Mais ? Son souffle chaud venait s'écraser sur la joue gelée par le froid.

— Mais tu étais occupé dernièrement.

Ses doigts me relevaient le menton et je distinguais difficilement son visage, seul le lampadaire qui clignotait nous éclairait en plein milieu de la nuit.

— Est-ce que je devrais te pardonner pour cette fois ? Il murmurait d'une voix rauque.

Je hochais la tête alors qu'une brise légère me fit frissonner. Il réduisait l'écart entre nous deux et alors qu'une main était contre le mur en béton, l'autre me tenait le menton. Ses lèvres pulpeuses se collaient aux miennes alors que mon coeur était prêt à bondir de ma poitrine, je m'étais mise sur la pointe des pieds pour goûter un peu plus à ses lèvres et mon entreprise semblait lui plaire vu qu'il avait emprisonné mon visage entre ses mains pour approfondir notre baiser. Sa langue me titillait gentiment alors que mes mains posées sur ses épaules, je prenais de l'appuie sur lui.

Je me séparais de lui à contre-coeur, le visage bouillant et le cœur palpitant. Avant de le libérer complètement, j'avais déposé un baiser furtif sur ses lèvres et nous avions quittés le club, main dans la main.

Lorsque je m'installais sur le siège en cuir de la voiture, la pluie avait recommencé à tomber et je demandais à Jakob où on allait, il ne me répondait pas et s'arrêtait quelques  minutes plus tard devant une pizzeria, il me faisait signe de l'attendre et je patientais en écoutant le bruit que la pluie créait en s'écrasant sur les vitres de la voiture. La tête collée contre la vitre froide, je me faisais un résumée de tout ce que j'avais vécu, ce n'était pas facile mais j'avais tenu le coup.

— Si seulement tu étais restée près de nous maman, rien de mal ne se serait produit....

Une larme glissait solitairement sur ma joue mais je me dépêchais de l'effacer lorsque je vis Jakob courir sous la pluie. Il me tendait les boites de pizzas et mettait quelques sacs sur les sièges arrières.

— Jakob, on peut aller manger à la maison si tu veux.

Il hésitait à me le dire mais je le regardais avec beaucoup d'insistance et il crachait le morceau,

— Les journalistes ont aussi envahit devant la maison, ils patientent devant le portail.

Je le regardais et soufflais, fatiguée. Les médias courraient toujours derrière les potins et cela me dégoûtait. Jakob conduisait prudemment et on s'immisçait dans une route de forêt, on arrivait devant un chalet, c'était l'endroit où j'avais menacé Jakob avec un couteau quelques mois auparavant, c'est à ce moment là qu'il m'avait présenté à son père en tant que sa petite amie.
Nous quittons le véhicule et je le suivais, en insérant la clé dans la serrure, au bout de deux cliquetis, la porte cédait et on s'y engouffrait.

Alors que Jakob mettait du bois dans la cheminée, je déballais ce qu'il y avait dans les sacs en plastique, des boissons gazeuses, des canettes de bières et aussi quelques desserts. On commençait à manger nos pizzas marguerita.

— J'ai vu le journal, je disais doucement à Jakob.

Jakob se contractait.

— J'ai lu ce qu'ils disaient sur moi, tu penses vraiment que je profite de toi ? Je demandais.

Il était vrai que la famille de Jakob était riche et que la plus part des filles seraient tentés de faire des choses dingue pour y entrer. Mais ce n'était pas ma vision des choses, j'avais beaucoup faite la guerre contre moi même pour éviter de tomber dans ses bras, mais mon coeur ne m'avait pas écouté.

— Ils disent des conneries, je n'ai jamais douté de toi.

Il avait entamé sa troisième canette de bière mais je lui prenais des mains et en buvait quelques gorgées.

— Je ne veux pas me mettre en travers de ton chemin, je te l'ai déjà dis mais je préfère te le répéter.

Il buvait d'une traite sa troisième canette.

— Ils peuvent me donner des millions, je ne te lâcherais pas, tu as compris ? Tu es à moi.

Nos doigts venaient s'entrelacer et il déposait quelques baisers dans mon cou avant de poser sa tête sur mon épaule.

— Tanya, tu peux me dire pourquoi mon père agis comme ça avec moi ? Pourquoi il me met toujours à l'écart alors que je suis celui qui fais le plus d'efforts ?

Je lui caressais les cheveux.

— Je ne sais pas Jakob, la seule chose dont je suis sûre, c'est que tu mérites d'être heureux.

— Mon père a nommé Aston, dorénavant, c'est lui qui sera à la tête de l'entreprise. Alors qu'il ne fout rien, c'est un connard...

C'était donc ça, il se sentait mal à cause de ça..

Jakob, tout va s'arranger. On sait tout les deux que tu es fort, ne te laisse pas abattre par ces décisions. Ton père se rendra compte, tôt ou tard, qu'il a prit une mauvaise décision.

— Ryu, je devais recevoir un message de....

Le bruit de sa respiration m'indiquait qu'il s'était assoupi, il attendait sûrement un message important de Ryu, je l'installais sur le canapé comme je pouvais et j'attrapais ses clés de voiture.
Mais j'avais beau chercher son téléphone, je ne trouvais rien. Il ne me manquait plus que la boîte à gant à vérifier, une fois que je l'ouvrais, mon corps s'immobilisât. Je portais l'objet entre mes mains et son poids me montait clairement que c'était un vrai...

— Qu'est-ce que fout Jakob avec un pistolet ?


Avis ? ❤️ 🔫

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