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- Y'a quelqu'un ?

   Je sursaute et m'empresse d'attraper du papier. Je le déchire et essuie mon bras.

- Oui. Je réponds paniquée.

   Je jette le papier dans la cuvette et tire la chasse. J'arrange ma coupe rapidement, et prépare d'avance mon sourire.

   Je tire sur la manche de mon haut, puis ouvre la porte.

- Désolée. Dis-je en souriant.

- T'inquiète.

   Je m'avance vers le lavabo et m'essuie les mains quand...

- Est-ce que tu vas bien ?

    J'écarquille les yeux, mais tente de garder mon plus beau sourire.

   Je me retourne alors vers la brunette.

- Bien sûr chérie. Qu'est-ce qu'il y a ?

   Elle ouvre un peu plus la portière et j'aperçois une tache de sang sur la cuvette. Gênée, je réponds:

- Je suis actuellement en période rouge si tu vois ce que je veux dire. Je réponds naturellement.

   Je m'apprête à me retourner quand elle ajoute:

- Ok. Mais t'as oublié quelque chose je crois.

   Je me retourne à nouveau pour la voir prendre quelque chose par terre. Elle se relève et me montre le bout de fer. Immédiatement, je me raidis, sentant déjà une sueur froide me traverser le dos.

- C-c'est pas à moi. Je réponds en riant nerveusement, c'était sûrement là avant.

    Elle lève les yeux au ciel, s'avance vers moi, prends ma main et pose la lame dans la paume.

- Tu fais ce que tu veux ma belle.

   J'arque un sourcil, surprise.

- Tu... Ne vas rien dire ? Je demande hésitante.

   Elle ricane.

- T'es pas la seule à passer par là. Et puis, qui suis-je pour essayer de t'empêcher quoi que ce soit ?

   Elle tourne les talons et va s'enfermer dans la cabine. Je pousse un discret soupire de soulagement.

Si seulement tout le monde était si indifférents.

***

Je m'arrête devant un café. Hm... J'ai bien envie d'un milkshake.

Une fois à l'intérieur, je me rends compte qu'il y a énormément de gens de mon lycée. Je ne sais pas si ça me réjouis.

Je m'avance vers le comptoir, mais il n'y a personne encore. Je soupire:

- Ouhouuu ! Y'a quelqu'un !?

Personne ne vient. Bon.

- Je peux savoir pourquoi vous êtes payés au juste ? C'est vraiment pas prof...

Je me coupe en voyant apparaître un grand mec d'environ 1m80, la peau mate, un piercing à l'oreille et les cheveux blonds, s'avançant vers moi en me regardant à peine et en enfilant son tablier. Comment ne pas reconnaître le beau Jay ?

- Qu'est-ce que vous souhaitez ? Il demande.

Je déglutis, soudain mal à l'aise.

This Body GuardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant