This Body Guard

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Me sœur regarde partout autour d'elle. Elle doit me chercher. Bon sang, il y a une arme pointée droit sur elle et elle n'est pas foutue de s'en soucier.

Soudain, toute une troupe arrive derrière elle. Ils sont certainement une vingtaine.

- Messieurs, dit un homme en se posant devant Ava, je ne pense pas que vous ayez envie que la situation ne dérape trop.

- Travis ? Dit ma sœur.

- Relâchez Mlle. Green, et nous oublierons tout ça. Reprend le jeune homme en ignorant Ava.

Je ne comprends rien. Qui sont ces gens ? Tout se déroule beaucoup trop vite.

- Vous savez qu'un coup de feu suffit à attirer les flics. Nous pourrons facilement nous enfuir avec la fille. Dit le chef.

- Vous n'avez pas intérêt ! Crie Ava.

- OÙ EST LINCOLN GREEN ! Hurle soudain le chef.

  Je frémis. Lorsque mon regard se pose discrètement sur Rowan, un sourire psychopathe ornant ses lèvres. Quel taré.

- Il ne viendra pas.

- Travis ! Gronde Ava.

   Mon cœur loupe un battement. Qu'est-ce que ça signifie ?

- Donc cet enflure n'est même pas foutu de venir sauver sa fille. Rit le chef. Eh bien vous savez quoi ? Il se retourne vers ses deux hommes, el final plan està listo.

    Je fronce des sourcils. De l'espagnol ? Sérieusement ?

- Au cas où t'aurai pas remarqué, la plupart d'entre nous sont des latinos. Dit Rowan. La classe non ?

   Je ne réponds pas. Mon regard parcourt le parc. Je vois pleins de gens... Mais lui, il est où ?

   Je sens que ça va déraper. Particulièrement que je remarque le mouvement qui se fait. Plusieurs personnes descendent des voitures qui entourent le parc. Mon cœur bat de plus en plus vite. Pourquoi Kaiden n'est-il pas là ?

- Rowan. Murmure la voix du chef dans le talkie-walkie.

   Je regarde le concerné qui enclenche son micro:

- Oui chef.

- C'est le moment.

   Quel moment ?

- Claro.

   Il laisse le talkie-walkie et ouvre sa portière. Je le vois qui fait le tour pour ouvrir la portière à côté de moi. Une sueur froide coule sur mon dos. À peine a-t-il ouvert la portière qu'il scotch mes poignets. Puis ma bouche.

   Il m'attrape par les cheveux et tire ma tête vers lui:

- J'ai été ravi de faire ta connaissance, chica.

   Je déglutis. Il m'est évident que cette phrase avait une signification d'adieu... Mais il est clair qu'il n'est pas celui qui s'apprête à partir.

   Il me tire fermement contre lui, mon dos contre son torse. Je ferme les yeux, tentant de me calmer lorsque je sens le métal froid entrer soudainement en contact avec ma tempe.

Ça y est. Je vais définitivement quitter ce monde.

   Je frémis lorsque le son fort d'un coup de feu raisonne. Je rouvre les yeux, soupirant de soulagement. Je ne suis pas morte. Pas encore.

   Je vois alors que c'est Ava qui a tiré sur un des hommes avec le chef. Mon Dieu... Elle est tarée, elle aussi.

   Tout à coup, tout bascule. Le peu de calme qui régnait dans l'espace disparaît. D'autres coups de feu retentissent. Plusieurs hommes qui étaient dans les voitures sont ressortis défendre leur chef. Je n'arrive même plus à distinguer qui est qui. Entre l'obscurité et cette foule de fous furieux...

- Avance. Dit Rowan à mon oreille.

   Je déglutis et obéis. Nous avançons de quelques pas, mais nous arrêtons. Un autre coup de feu retentit juste à côté de moi. Je sursaute, laissant échapper un crie étouffé. Il a tiré juste à côté de moi, avant de lever son arme en l'air.

   Certains nous regardent, d'autres se battent, mais à mains nues.

Mais où est-ce que j'ai atterri...?

- ELLE VA CREVER ! MAINTENANT ! Crie Rowan pour se faire entendre par ceux au loin.

- NON ! Hurle Ava en essayant de s'avancer ici.

   Mais le type à côté d'elle la rattrape. Elle se débat, mais ça ne sert à rien. Je soupire et ferme les yeux. Je préférerais qu'il tire une bonne fois pour toute.

- MAIS POUR GARDER L'EFFET DE SURPRISE, poursuit Rowan amusé, C'EST QUELQU'UN D'AUTRE QUI S'EN OCCUPERA.

    Je fronce des sourcils. Qu'est-ce qu'il dit ?

- RAFAEL !

   Qui est Rafael ? Une larme coule sur ma joue. Sous l'effet de la pression. Du stresse. De la panique. De l'incompréhension.

   Mais maintenant, je crois que mon cœur ne bat déjà plus lorsque mon regard croise le sien.

   La moto vient se garer au beau milieu du parc. Je prie, avec toute la force émotionnelle qu'il me reste, pour que je sois simplement au beau milieu d'un cauchemar. Ce n'était pas ce regard. Dites-moi que ça ne l'était pas...

Je le regarde descendre, et se retourner vers moi, pointant alors son arme sur moi.

Ce monstre, ce meurtrier qui me fait face avec cet arme, sans une once de regret dans les yeux...

Pourquoi ressemble-t-il autant à mon garde du corps ?