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   Je n'arrive pas à dormir. Ça doit bien faire plusieurs heures que je cogites sur tout et rien. Je suis tout simplement coincée entre le soudain besoin d'être dans ses bras, et mon côté rationnel qui me crie de rester dans ma chambre. Après tout, s'il voulait qu'on dorme ensemble il serai venu.

Je soupire et me tourne pour la énième fois du côté opposé. Mon téléphone se met à sonner.

Je l'attrape et vois que ce n'est que mon père. Je décroche:

- Oui ?

- Ça va ?

Il semble un brin paniqué. Je me demande ce qu'il se passe.

- Je te retourne la question. Tout va bien ?

- Oui, oui, je... C'est le boulot. Tu sais, c'est compliqué ces derniers temps.

- Tu fais faillite ?

Il pouffe un rire:

- Non. Rit-il.

- Dans ce cas, où est le problème ? Je demande. Mr. Green est toujours serein quand ça concerne le travail.

- Oui, tu as raison. Soupire-t-il. J'ai juste l'impression d'être débordé. Et... Je me sens seul.

J'ai un pincement au cœur. Mon père n'a jamais été du genre à confier ses ressentis de la sorte. S'il le fait, c'est que c'est sérieux.

- Alors rentre.

- Avery, tu sais que ce n'est pas si simple.

- Quand est-ce que tu reviens alors ?

- Quand je pourrais.

- Mouais. Dis-je tout de même un peu agacée. Quand est-ce que tu comptais me parler d'Avalonne ?

Silence. Je crois simplement l'entendre soupirer à nouveau avant de répondre:

- Je suis désolé.

- Je ne t'en veux pas. Je réponds. Mais je ne comprends pas. Pourquoi m'avoir caché ça ?

- C'est compliqué.

- Tu n'arrêtes pas de dire ça ! À croire que c'est ton excuse à tout. Ava aurai pu vivre avec nous. T'imagine ? J'ai une jumelle !

- Je sais, je sais... Mais Ava et toi êtes loin de vivre des vies similaires.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je veux dire que... Qu'elle ne pouvait pas vivre normalement, comme toi. C'est comme ça, vous êtes différentes.

Ok, je ne comprends plus rien.

- Je ne comprends rien. Je réponds.

- Peu importe. Content que tu ailles bien. Je vais aller me coucher.

- Ok... Bye.

- Bonne nuit.

Je raccroche et dépose mon téléphone sur la table de chevet. Cette discussion était louche.

   J'entends soudain un bruit venant d'en haut. Je fronce des sourcils et me redresse pour quitter mon lit, et sortir de ma chambre.

- Kaiden ? J'appelle.

   Aucune réponse. Le bruit venant clairement de l'étage. Kaiden sait-il seulement qu'il y en avait un ?

   Ne comprenant pas, je me dirige vers l'escalier au bout du couloir. La porte menant à la terrasse est ouverte.

This Body GuardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant