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La tête contre le torse de Rafael, je prends une grande inspiration, et lâche un rot sans la moindre retenue.

- T'es répugnante. Il commente.

Je ricane:

- J'ai appris à le faire sous commande depuis mes sept ans. Le piano n'est pas mon seul talent.

- Je sais le faire aussi. C'est pas un talent.

- Si.

- Non.

- Si.

- Non.

- Si !

Son bras autour de moi me resserre contre lui, et mon regard vient se loger dans le sien.

- T'es crade, Avery.

Je souris et lui aussi.

- Mais c'est pour ça tu m'aimes.

- Pas vraiment non.

Je me rends compte de la tournure de nos paroles deux secondes plus tard. Et c'est sans réfléchir que je dis:

- Eh bien moi, même avec tous tes défauts, je t'aime quand-même.

Son expression se décompose presque face à mes mots. J'ai soudain honte. Ce n'était peut-être pas le bon moment.

Je me détache de lui et me racle la gorge:

- Et si on allait nager ?

Il ne dit rien, et me fixe en silence. C'est vraiment gênant maintenant.

- Tu peux arrêter de me regarder comme ça ?

- Comment ?

- Comme si je venais de dire la pire des conneries.

- Bah tu viens de dire que...

- Laisse tomber. Je vais nager.

Je me lève et m'avance vers l'eau. Rafael m'appelle mais je l'ignore pour sauter toute habillée dans l'eau.

Une fois dedans, j'ai d'abord froid. L'eau est très froide, mais je supporte. Une fois ma tête ayant rejoint la surface, je cherche Rafael du regard. Il n'est plus assis sur la nappe de pique-nique. Je fronce des sourcils, puis mon regard se pose sur lui, debout au loin, son téléphone a l'oreille. Il semble préoccupé mais je n'ose pas lui poser de questions lorsqu'il raccroche et que son regard croise le mien.

- Alors ? Elle est bonne ? Il demande en m'offrant un sourire suggestif.

   Je réprime un fou rire en répondant:

- On parle bien de l'eau là ?

   Il hausse des épaules, et sans que je m'y attende, il retire sa chemise, puis son haut. Je fonds littéralement face à cette vue. Il est bien trop beau.

   Il retire ensuite son bas et s'avance vers moi:

- Tu sais que tu viens littéralement de m'offrir un strip-tease ? Je lance alors qu'il arrive face à l'eau.

- Pas faux. Tu me redevras ça.

   Le clin d'œil qu'il me fait ensuite me fait presque rougir. Il saute ensuite sans attendre, et je le perds de vu. Au bout d'une dizaine de secondes, je sens ses bras s'enrouler autour de ma taille, faisant tambouriner mon cœur dans ma poitrine. Le froid que je ressentais s'en va soudain, laissant place à une chaleur intense et inexplicable.

This Body GuardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant