Finalement, j'ai téléphoné à mon père dans la journée et ai reçu un mail du proviseur du lycée, annonçant que nous pourrons reprendre les cours à la fin des vacances, celles-ci ayant été avancées.
Pour me détendre, j'ai finalement choisi de faire du yoga dans ma chambre. Bon, je n'ai pas tenue longtemps. Ça m'ennuyait trop. Alors finalement, je suis allée prendre un bain.
Kaiden est allé faire les courses. Je ne sais pas s'il a fait ça pour se faire pardonner ou parce qu'il a vu qu'il n'y avait vraiment plus rien à bouffer au frigo. Je penche plus sur la deuxième option personnellement.
M'enfin bref. Je reste ensuite au lit, et j'écoute de la musique. Je m'ennuie affreusement. Je ne sais pas ce que je ferai de mes vacances. La fête sûrement. Mais ça aussi ça m'ennuie.
J'entends sonner. Je me redresse alors. Enfin quelque chose pour m'éviter l'ennui !
Je descends et lorsque j'ouvre, je tombe simplement sur Kenedith et Tyron, deux voisins.
- Salut ! S'exclame le petit Tyron.
- Coucou beau gosse. Je réponds en lui ébouriffant les cheveux, tu viens me ramener des cookies de ta mère ?
- En fait... reprend Kenedith, on venait te dire qu'il y a une fête des voisins chez nous. Demain après-midi. Tu sais que tu es... La bienvenue. Dit-elle en m'offrant un sourire des plus forcés.
Kenedith et Tyron sont frère et sœur. Ils vivent dans mon quartier et je connais leur famille depuis que j'ai emménagée ici. C'est-à-dire, depuis toujours.
Kenedith a seize ans. Soit, un an de moins que moi. Mais ça ne lui a jamais empêché de se comporter en peste avec moi.
Tyron lui, a 10 ans. Et c'est le garçon le plus mignon que j'ai rencontré. Je me souviens encore de la première fois que je l'ai vu. Mon père et moi avions foncés à l'hôpital dès qu'on a su qu'il venait d'arriver. Ce jour-là, je me souviens avoir eu la plus belle image de la vie; Mme Evans, tenant son deuxième enfant dans les bras: Tyron.
- Si tu viens, tu auras droit aux cookies de ma mère ! Tente de m'amadouer Tyron.
Et il a gagné. Les cookies de sa mère, je ne peux tout simplement plus m'en passer.
- Deal. Je réponds en lui tendant ma main qu'il resserre.
- Bon bah à demain. Dit sa sœur en l'entraînant avec elle.
Je salue son frère et lui lance à elle un regard meurtrier auquel elle répond en me montrant son majeur. Pouffiasse.
Je vois ensuite arriver la moto de Kaiden. Il se gare face à la maison, puis descend et retire son casque, un sac dans les mains.
Je croise des bras sur ma poitrine. Il a vraiment fait les courses alors. Wow. Je l'ai quand-même sous-estimé, je l'avoue.
Lorsque son regard croise le mien, je me retourne et rentre dans la maison sans le laisser voir que je lui en veux non plus. Je veux simplement éviter d'être trop cool avec lui maintenant. Parce que, aussi étonnant que ça puisse paraître, jusque là, j'étais cool avec lui.
Je vais dans la cuisine et me serre un verre d'eau. Mon garde du corps me rejoint.
- Dis, ça te tente des macaronis au f...
- Pas faim. Je le coupe.
Je repose mon verre après l'avoir vidé, puis me retourne pour quitter la cuisine.
- Hé ! Il m'interpelle. Tu vas manger ce que je vais préparer !
- Non.
- Avery, je suis gentil là.
- C'est un peu trop tard pour ça. Je réponds simplement.
Je monte les marches d'escaliers pour rejoindre ma chambre.
Qu'il s'énerve. Qu'il m'ignore. Je n'en ai plus rien à faire. Je n'ai pas eu mon massage, alors je suis loin d'être d'humeur patiente ou joueuse.
Finalement, je me régale à prendre un bon bain, ce qui me permet déjà d'aller un peu mieux. D'une, parce que je ne peux pas me passer de bain chaud, et de deux, parce que je l'ai parfumé à la lavande, et j'adore sentir bon.
Je quitte ensuite le bain et vais prendre une serviette que j'enroule autour de moi. Je rejoins ma chambre et enfile pour pyjama un sweat et un short, comme à mon habitude.
Je me laisse ensuite tomber sur mon lit, et soupire. Cette journée était tellement naze que j'en suis fatiguée.
Je ne comprends pas ce qui a pris à Kaiden. Je ne sais pas si c'est mon père qui lui a dit que je ne devrais pas me faire masser par un homme ou... Un truc dans le genre, mais j'aurai au moins voulu qu'il me le dise. Je serai plus compréhensive.
La porte s'ouvre soudain, j'y jette un coup d'œil comme si je ne savais pas déjà qui c'était.
- Pff. Je souffle. Tu veux quoi ?
- Viens manger.
- Non, Kaiden.
- Allez... Ton père me tuerai s'il savait que je te laisse crever de faim.
- Mon père hein ?
Je me redresse pour lui lancer un regard meurtrier:
- Mon père te pousse à être vachement gentil dit-donc. C'est aussi lui qui t'a demandé de gâcher mon moment de détente ? Tu sais ? Mon massage.
- N'importe quel garde du corps aurai fait la même chose. Te laisser quasi-nue avec cet homme c'est carrément n'importe quoi. Surtout si en plus, il te touche.
- Hm. Ouais, on va dire que je te trouve rationnel. Mon père aussi te demande de venir dormir avec moi ? Tu dois me surveiller dans mon sommeil aussi ? C'est ça ?
- C'est pas comme si ça te dérangerait. Sourit-il.
Je lève les yeux au ciel.
- Il te demande aussi de m'embrasser n'est-ce pas ? Ah non ! J'avais oublié que tu ne devais même pas me toucher. Je ris jaune.
- Ça non plus ça n'a pas eu l'air de te déranger.
C'est officiel, il m'énerve.
- Sors d'ici.
Contre toute attente, il obéit. Je fixe quelques secondes la porte, me disant que peut-être est-ce un piège. Mais il semblerai que non.
Je m'apprête à me rallonger quand la porte s'ouvre à nouveau.
- Kaiden !
Mais il n'entre pas les mains vide. Il a dans sa main un flocon d'huile.
Il referme la porte derrière lui, et s'avance vers moi, un rictus au visage.
- Tu fais quoi là ?
- Si tu le veux tant que ça ce massage, allonge-toi.
Choquée, je le regarde incrédule.
- T'es sérieux ?
- Ouais.
- Et pourquoi je te laisserai faire ça et pas l'autre ? Lui c'était un pro.
- Tu me sous-estime. Dit-il.
Je soupire. Après tout, je n'ai rien à perdre.
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This Body Guard
RomanceAvery Green est l'adolescente superficielle, riche et un peu farfelue dont les gens tirent ce qu'ils veulent à l'aide d'un simple sourire. Mais même si elle n'en a pas l'air, Avery sait voir l'hypocrisie dans ce qui est recouvert de bonté. Sa vie s...