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   Mon cœur bat à tout rompre et j'ai du mal à respirer tout à coup. J'ai la tête qui tourne, comme si j'étais coincée dans un manège qui tourne sans plus s'arrêter.

   Mon attention se dirige ensuite vers Gaby qui vient littéralement de s'écrouler par terre. Je le crois pas... Elle est carrément plus choquée que moi.

   Lorsque mon regard croise ensuite celui de Kaiden, ce dernier a exactement la même tête que moi lorsque je suis bloquée dans mes devoirs de maths.

   Mon « clone » s'avance vers moi, tandis que mon regard sur elle ne fait que me provoquer des sueurs froides.

- Wow... J'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'on se ressemble autant. Je m'appelle Avalonne. Mais tu peux m'appeler Ava.

   Pétrifiée, je déglutis et décide de la jouer tranquille. Hors de question que je me laisse tomber dans les pommes moi aussi.

   Je lui tends alors ma main:

- A-Avery Green.

- Je sais qui tu es.

    Elle me prend soudain dans ses bras et me serre si fort qu'il m'est impossible de savoir si mes os survivent à cette étreinte exagérée. Moi, je reste là. Raide. Incapable de dire ou faire quoi que ce soit.

- Ça fait tellement longtemps que j'attendais ce moment !

Je lance un regard de détresse à Kaiden mais ce dernier se contente de hausser des épaules et de se baisser vers Gaby. Garde de corps ? Mon cul.

- Hé ! S'exclame Ava avant de se retourner vers le brun, laisse. Je m'occupe d'elle.

- Non. Je m'en charge.

Elle lève les yeux au ciel et s'avance vers lui. Elle apporte ses doigts au dessus du cou de Gaby et dit:

- Bon. Elle est vivante au moins. Je te laisse t'en charger. Mais avant... elle s'avance son visage de celui de Kaiden en plissant des yeux, ton nom ?

- Kaiden Brice.

- Ouais. Mon père m'envoie rapidement vous prévenir.

- Prévenir de quoi ? Je demande. Et... Et depuis quand j'ai une sœur jumelle !?

- Bah depuis la naissance chérie. Rit-elle. Bref, Brice, occupe-toi de ta copine et veille à ce qu'elle ne foute pas le bordel. Elle se retourne ensuite vers moi. Pendant ce temps je discuterai un peu avec ma sœur.

***

  Je me demande bien depuis combien de temps nous sommes là, assises sur les marches du perron de la maison. J'ose à peine la regarder. Ça me fait encore tout drôle.

- Alors... Tu m'expliques ? Je demande. T'es qui ? D'où tu viens ? Et... Comment ça se fait que ça n'arrive que maintenant ?

- Papa m'a interdit de tout te dire. Mais il fallait que je vienne d'urgence pour transmettre un message à ton garde du corps... elle s'avance pour murmurer à mon oreille, dis, j'espère que t'en profite un peu. Il est canon !

   Je lève les yeux au ciel.

- Sérieusement.

- Bon, dit-elle plus consciencieusement, rentrer dans les détails serait une perte de temps. Mais pour être brève, j'ai grandit dans un foyer pendant que toi tu étais chouchoutée par papa. Mais je ne lui en veux pas ! Il ne savait pas que j'étais vivante.

This Body GuardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant