Aveuglée par les rayons du soleil je poussai un juron en cachant de mes mains cette lumière si éclatante.
Quelques secondes plus tard après m'être acclimaté au jour j'ouvris les yeux.En découvrant la chambre il me fallut un long moment d'absence pour me souvenir. Des flashbacks jaillirent de mon esprit.
Je me rappelais maintenant.
Mon réveil, ma fugue, ma chute mais surtout cet homme. Dans quel merdier m'étais-je encore fourré ? Pourquoi n'étais-je plus attachée ?
Mais surtout pourquoi étais-je encore vivante ?
Qu'attendait-il de moi ? Mais d'abord qui était-il ?
Un long râle d'exaspération et de frustration survint.
- C'est un cauchemar murmurai je
Analysant toutes les possibilités je choisis celle qui me parut la plus sensée. Celle qui me permettrait au moins de vivre ne serait-ce que quelques minutes de plus. Histoire que je ne reste pas à attendre qu'un de ces hommes vienne pour me tuer après m'avoir torturé pour me soutirer des informations. Je préfère mourir dignement et tout tentée.
L'absence de menottes me permit de quitter le lit sur lequel il y a encore quelques secondes j'étais allongée. En me redressant je ressentis un énorme poids pesait sur mes épaules. Une fatigue incommensurable du sans aucun doute à ma minable tentative de fugue. Une fois avoir repris mes esprits je m'assis au bord du lit, posant mes deux pieds à plat sur le sol, je testai mon équilibre.
Très mauvais.
Je lâchai un juron et malgré mon état me redresser en m'agrippant à la rambarde du lit. J'attendis alors quelques secondes histoire de stabiliser ce qui restait de mon équilibre. Puis après avoir inspecté la chambre je déclinai la tentative de resauter du premier étage. Je tenais malgré tout à la vie et même si elle ne tenait plus qu'à un fil et qu'il ne me restait sans doute plus très longtemps à vivre. J'optai pour la seule porte que comporter cette chambre.
La porte par laquelle était rentrée le mystérieux inconnu.
D'un pas lent et attentif je me retrouvais sans trop de difficulté devant la porte. Premièrement je me plaquai contre le mur tentent d'entendre quelque chose. Après plusieurs secondes de silence je me décidai. Mon cœur battant à tout rompre, mes jambes vacillantes et mon corps pétrifié j'abaissai la poignée d'un mouvement vif et assuré.
Sans m'y attendre je basculai en arrière pousser par une force inconnue. Ma chute provoqua en moi un gémissement plaintif.
La porte s'ouvrit alors sur l'homme que j'eus réussi à semer lors de ma tentative de fuite. Bouche bée de son apparition je l'assassinai du regard. J'étais véritablement en colère qu'il est encore une fois réussi à être à l'origine de ma vaine tentative de fuite. Malgré ma colère il ne réagit pas. Ne cillant pas, inexpressif. Il se contenta simplement de me regarder le visage ferme et impénétrable. Il était comme figé. On aurait presque cru qu'il n'était pas humain mais seulement poupée de cire.
L'observant avec plus d'attention que lors de notre première rencontre mon regard se posa sur le sien. Une bleutée si envoutante qu'il en serait presque impossible à s'y en détacher. Une mâchoire incroyablement bien dessinée. Des cheveux noirs comme de l'ébène retombant légèrement le long de sa tête. Un corps d'Apollon vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise de la même couleur rentrée dans celui-ci. Emanait de lui une aura dangereuse. Son regard reflétait une éblouissante lumière recouverte par un océan de noirceur.
Une sorte d'obscure clarté.
Une chose que je n'avais jamais vue auparavant. Il m'avait été permis de voir à travers de multiples regards beaucoup de noirceur, de solitude, de lumière et d'espoir. Je lisais en eux comme dans un livre ouvert. Un simple coup d'œil et il m'était permis de connaître la véritable nature d'une personne. Mais ça, je n'avais jamais rien vu de tel. Et pour la première fois je ne sus quoi penser.
Mon regard peut-être trop insistant le fit tiquer. Il battit plusieurs fois des cils quittant sa trans et s'abaissa subitement à ma hauteur.
Cette soudaine proximité augmenta sans attendre mon rythme cardiaque. Les battements étaient si forts, si rapides. Ma respiration se coupa. Son souffle sur ma peau me fit frissonner et balaya en moi toute forme de résistance. Ayant perdu tous mes moyens, mon corps à présent figé abandonna toute idée de fuite. Il me fixa un long moment, sans pour autant bouger d'un iota. Les quelques centimètres qui nous séparèrent étaient bien trop étroits pour risquer tout mouvement qui aurait malencontreusement heurté l'individu devant moi. Il ne me resta alors plus qu'à prier qu'il se dégage et me laisse reprendre mon souffle.
Tout à coup il attrapa ma taille d'une main et glissa l'autre sous mes jambes. En une fraction de seconde il me souleva avec aisance et me ramena sur le lit où il m'y posa délicatement.
Je fus un instant déroutée par cette subite délicatesse mais me repris rapidement essayant de cacher la rougeur de mes joues. Tentant tant bien que mal de calmer mes palpitations cognant férocement dans ma cage thoracique. Ce contact si court soit-il me fit ressentir une telle excitation que je cru bouillir de l'intérieur. Je pris une grande inspiration m'efforçant de calmer mes ardeurs. Cet homme me faisait ressentir bien trop d'émotions à la fois et c'est pour cela qu'il était impératif que je quitte immédiatement les lieux.
Soudainement reboostée et ayant récupéré la totalité de mes moyens je repris une certaine contenance et après avoir pris une grande inspiration j'usai de maîtrise et me relevai lentement surveillant l'état de mon équilibre.
« C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume. »
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Phœnix
Romance« Mais pourquoi étais-je ici ? Qui était-il ? Que comptait-il me faire ? La peur m'envahit en une fraction de seconde. Et des milliers de questions m'assaillirent. Je devais trouver un moyen de quitter cet endroit. Mais comment ? - Je dois aller a...