Briac

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Cela faisait bientôt deux semaines qu'elle ne s'était pas réveillée.
Était-il normal que cela prenne autant de temps ? Aucun signe de vie depuis des jours et l'attente en devenait insupportable. Et malgré la dizaine de médecins spécialistes que j'avais fais venir aucun d'entre eux n'avait était capable de me donner une date précise.

- Quelle bande d'incapables soufflai-je en avalant une gorgée d'alcool fort

Assis dans la pénombre, enfermé dans mon bureau depuis des heures. Mes pensées inondèrent mon esprit. Je m'enfilai des verres sans trop savoir pourquoi lorsque deux coups frappèrent à la porte. Je jetai un coup d'œil à ma montre et fus surpris lorsque celle-ci afficha 1h00 du matin. Ayant perdu toute notion du temps je ne m'étais même pas rendu compte qu'il était si tard. Et je fus d'autant plus surpris qu'on puisse venir me déranger à une heure si tardive. J'accordai tout de même le droit au trouble-fêtes de pénétrer dans mon bureau. Lorsque ce dernier ouvrit la porte je pu apercevoir Scott. Il referma derrière lui et s'avança jusqu'à moi.
Adossé contre mon fauteuil les doigts effleurant les contours de mon verre mes yeux lui firent signe de commencer.

- Il faut qu'on parle lança t'il

Je ne répondis rien et attendis qu'il s'explique.

- C'était une très mauvaise idée de l'emmener ici et tu le sais.

Je roulai des yeux et terminai d'une traite mon verre.

- Il la traque, il nous traque ! Et si on ne fait rien ils finiront par nous trouver ! Déclara t'il agité
- Et bien qu'ils nous trouvent ! répondis-je en élevant le ton. Nous sommes plus fort et plus nombreux, nous ne craignons rien.
- Mais ...
- Il n'y a pas de mais, il est grand temps que l'Amérique cesse d'être gouvernée par deux mafias répondis je en coupant court ses interrogations
- Certes mais nous ne pourrons rien faire tant que tu continuera d'héberger leur complice.
- Elle allait mourir répondis-je durement
- Et depuis quand Monsieur Parker est emphatique avec l'ennemi ?

Je ne répondis rien. Il avait raison, je n'avais aucune faiblesse et cette soudaine empathie pourrait lentement me conduire à ma perte. Mais quelque chose m'empêchait de voir clair. Malgré tout, je ne pouvais pas perdre pied et je devais absolument me remettre au plan.

Je me levai d'un bond.

- Où en sommes-nous ? demandai-je à Scott qui devint soudain tout sourire
- La, je te retrouve. Nous les avons surveiller, ils se rapprochent. Avant que la nuit tombe ils étaient postés à la 19th avenue près d'un restaurant indien. 
- Chez Delhi-Taj ?
- Ouais ..
Je serrai les dents. Et tout en réfléchissant je pris appuis sur le bureau.

- On passe au plan D ce soir annonçai je soudainement
- Ce soir ??
- Ce soir affirmai-je en me levant devant le visage déconfit de Scott

Marchant d'un pas sûr et assuré je quittai le bureau suivit de près par mon ami.
Je pénétrai dans le salon ou je fis réunir tous mes hommes. Et tandis que je leur présentai le nouveau plan. Les sourires carnassiers de mes compagnons devinrent plus tranchant les uns que les autres. Et confirmèrent ainsi la suite des opérations. Nous préparions une boucherie à laquelle ils ne s'attendraient pas. Et à laquelle même dans leur pires cauchemars ils n'auraient pu imaginé.

- Je veux une centaine d'hommes pour attaquer leur base, trente sniper plus cent cinquante hommes en renfort. Je veux que lorsque l'aube apparaîtra leur base ne soit plus qu'un amas de poussière. Je ne veux aucun survivants, aucun prisonniers. Je veux de la discrétion messieurs. Aucune pitié, aucuns remords, est-ce clair ?

Ils répondirent tous en chœur puis deux d'entre eux quittèrent la pièce.

- Assures toi que Seth fasse partit des sniper, c'est de loin le meilleur et je ne veux aucun rescapé annonçai-je discrètement à Scott

En guise de réponse il hocha la tête.

- La pause est terminé, tous à vos postes balança-t'il en sortant son téléphone

Tous s'exécutèrent sans un mot. À son tour Scott quitta lui aussi la pièce, téléphone à l'oreille.

Une fois seul je pris à nouveau un verre que je servis immédiatement puis m'affalai-je sur le fauteuil en cuir, disposé dans un coin de la pièce. Fixant un point invisible je ne pensai plus qu'a une seule chose.

La tornade qui allait s'abattre sur Riley. Et rien que de m'imaginer sa tête lorsqu'il apprendra la nouvelle me réjouissais d'avance. Une excitation grandissante augmenta soudain mon rythme cardiaque lorsque Scott revint et m'informa du départ de mes hommes. Ma bouche se torda d'un sourire mauvais.

À cet instant toute forme de bonté disparaissa laissant ainsi place à la bête féroce que renfermait cette enveloppe charnelle.

« Le pouvoir est une jouissance, la jouissance est dans le pouvoir. »

PhœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant